Rude combat que de se faire une place aux cotés de Half Life 2, Far Cry ou Doom3, et c’est aujourd’hui HellForces qui en fait la douloureuse expérience.
Après une courte intro pas franchement inoubliable dans sa mise en scène et sa réalisation, on se retrouve dans la peau de Steven Geist, qui va tenter de mettre fin aux agissements démoniaques du professeur Henry Alfred Cole. Sous ce scénario digne d’un film de série Z pour ado, se cache un antihéros pas charismatique pour un sou qui devra en dessouder face à une armée de zombies à l’appétit féroce et à des militaires à la gâchette facile.
Tiens, voilà du zombie !
Steven Geist adopte un style dark-gothique des plus niais qui en rebutera certains d’entrée de jeu. Le jeu débute dans un village en ruines, en proie à une horde de zombies qui avanceront vers vous, les bras tendus en poussant quelques « houhou » classiques. Vous trouverez rapidement un pistolet pour vous défendre et tenterez de réaliser un sublime
headshot…. En vain. En effet, les dégâts d’
HellForces sont loin, très loin d’approcher ne serait-ce qu’un peu la localisation des dégâts que peut offrir un
Half-Life 2 ou un
Far Cry par exemple. Si bien, qu’on aura bien souvent l’étrange impression d’avoir manqué sa cible à un mètre tant l’ennemi ne bougera pas alors que la balle est bel et bien allée se loger dans sa boîte crânienne. De même, les animations des zombies tombant sous les balles sont bien trop hachées tout comme l’intelligence artificielle de ces derniers, qui n’auront de cesse de vous poursuivre bêtement, en attendant de recevoir une rafale de balles et de tomber sans la moindre once de réalisme.
Techniquement, le constat est plutôt mitigé. Si certaines textures s’avèrent plus que correctes (rappelons tout de même que
HellForces est très loin de bénéficier des mêmes budgets que les ténors du FPS PC) et certains décors franchement réussis, on ne pourra que pester face à un
gameplay pas franchement folichon, loin de susciter en nous la même excitation que peut procurer un
Painkiller par exemple. De même, les commandes sont assez limitées dans l’ensemble, impossible donc de saisir un objet pour le lancer sur un groupe d’ennemis par exemple. L’immersion s’en voit donc grandement diminuée, d’autant plus que le moteur physique est également à des années lumières de l’exemple cité précédemment.
De même, la jouabilité souffre de certains défauts presque rédhibitoires, notamment au niveau de la gestion des sauts, Steven Geist ayant en effet la mauvaise habitude de ne sauter qu’une fois sur deux, rendant ainsi d’une difficulté extrême un court passage de plates-formes des plus simples en apparence. A noter aussi que notre personnage doit avoir de sérieux problèmes de genoux étant donné la faible puissance de son saut, à vrai dire on croirait plutôt qu’il se met sur la pointe des pieds tant l’amplitude du saut est faible.
Et là, c’est le drame
Enfin, que vous possédiez une bête de course ou bien un PC de base, sachez que Hellforces aura la fâcheuse tendance à vous imposer certaines baisses de
frame rate conséquentes. Les effets spéciaux utilisés pour recréer l’eau ou bien l’impression de chaleur dégagée par les flammes sont plutôt réussis dans l’ensemble. Les impacts laissés après votre passage sont assez grossiers et laissent entrevoir le faible nombre de polygones réquisitionnés pour la modélisation des zombies, lorsque ceux-ci gisent au sol, le crâne pourfendu. Il arrivera aussi souvent d’errer dans un environnement, après avoir occis tous les ennemis du coin, sans trop savoir où aller, la faute à des décors bien trop sombres et des passages bien souvent trop cachés. En effet, aucune indication ne sera fournie pour vous aiguiller dans cet infernal parcours. Pour finir, on regrettera des temps de chargement record (certains dépassant allègrement la minute) ainsi qu’un mode multijoueur des plus basiques, ne proposant que du
deathmatch de bas étage.