Outre les FPS, la VR est une option idéale pour les jeux narratifs et ceux à tendance plus horrifique. Stifled va tenter de nous proposer les deux à la fois.
Les premiers pas dans Stifled (19,99€) ne sont pas sans nous rappeler certains produits comme Here They Lie, nous offrant une progression très lente avec un certain talent dans l'ambiance qui fait rapidement monter la pression, nous prouvant encore aujourd'hui qu'il suffit d'un rien pour commencer à nous angoisser dès lors que l'on a un casque VR sur la tête. Le jeu débute dans une simple chambre à coucher au coeur d'une jolie maison, où se réveille notre avatar, un homme qui semble avoir quelques problèmes familiaux mais pas que : nous sommes touchés par une sorte de demi-cécité qui nous plonge dans un brouillard opaque empêchant de voir à plus d'un mètre devant soi, sauf lorsqu'on fait du bruit. Et c'est ici que va se situer toute l'essence du gameplay.
Même s'il est tout à fait possible de simuler une voix (VF ou US) par l'intermédiaire d'une simple touche pour la manette, l'expérience est avant tout conçue pour jouer sur la psychologie qui pousse quelqu'un à être muet lorsqu'il est en état de stress, alors que le titre ordonne expressément de faire l'inverse pour nous mettre mal à l'aise, et ce en nous faisant tout simplement parler à voix haute (et seul) via un casque-micro. Le trip fonctionne, encore plus lorsqu'on aborde des étranges zones totalement plongées dans le noir, nous laissant entrevoir uniquement les contours des éléments en faisant des « hé hooo ! » (ou autre). Problème : d'étranges créatures vont vite débarquer, capable d'entendre le moindre bruit et pouvant vous tuer en un coup.
Une très bonne idée sur le papier, jusqu'à ce que la formule s'écroule à cause de multiples points. Outre le scénario assez bordélique qui ne marquera pas vraiment même une fois la majorité des réponses entre nos mains, le titre arrive à être répétitif avec seulement 3h de jeu (on fait toujours la même chose) et ne fait très vite plus peur une fois que compris que les zones à air libre sont absolument sans danger et que dans la pénombre, il suffit de bien balancer des objets au loin afin de détourner l'attention et s'en sortir sans grand problème. Un petit « mouais » donc, et inutile de dire que l'option non-VR n'a strictement aucun intérêt face à ce que propose la concurrence aujourd'hui.
- … Mais ça tourne vite en rond
- Très cliché
- Scénario oubliable
- Trois petites heures de jeu
Conclusion : Quelques prétentions d'originalité pour ce Stifled dont le potentiel est malheureusement inexploité avec seulement deux styles de phases qui tournent en boucle durant les trois pauvres heures demandées pour atteindre la fin. Une sorte de Here They Lie dans le fond donc, en moins travaillé mais aussi en moins vomitif. Resident Evil 7 peut dormir tranquille encore un bon moment.
4/10
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