Petite exclusivité Switch, temporaire ou non, Kamiko est comme le dernier hamburger MacDo : ça attire l'œil mais on l'a aussitôt oublié une fois avalé.

En même temps, la curiosité était de mise. On nous balance un petit jeu indépendant en pixels, ça ressemble de loin à du Zelda, ça semble assez nerveux, c'est japonais, et SURTOUT, ça vaut 4,99€. Un prix qu'on ne voit pas tous les jours sur le marché numérique des consoles. Donc on craque et on se lance pour découvrir un petit jeu d'action composé de quatre niveaux et cinq boss, tout s'enchaînant brutalement, avec possibilité d'opter au départ pour une des trois héroïnes, chacune ayant sa propre arme. Va pour celle avec l'épée et c'est donc parti pour ces simili-donjons qui ne sont rien d'autres que des salles inter-connectées où le but est d'activer à chaque fois quatre terminaux, et au besoin entre temps de répondre aux fondamentaux du genre : levier à pousser, interrupteur à activer, objet à ramener à tel endroit pour ouvrir une porte… Et entre deux, de nombreux ennemis qui respawnent à chaque passage (ce qui peut-être assez lourd dans certains cas), mais un système de combo pas trop mal puisque plus vous enchaînez des ennemis sans être touché, plus vous rechargez rapidement votre jauge de mana, elle-même qui permet d'ouvrir des portes ou d'enclencher une attaque spéciale.

Les boss répondent eux à une mécanique équivalente d'un Zelda, et l'ensemble ne proposant pas un grand challenge, on atteint les crédits de fin en… oh, 55 minutes. On n'a pas vécu une grande expérience vu que passé la surprise, on remarque qu'on fait toujours la même chose mais dans un décors différent, donc on choisit de recommencer une autre partie avec un deuxième personnage, découvrant en fait que l'arme est plus ou moins liée à un mode de difficulté : l'épée correspond au mode facile, l'arc peut être cheaté contre les boss mais est plus problématique contre des vagues d'ennemis, et enfin l'espèce de bouclier-boomerang est aussi dur à maîtriser dans les donjons que contre les boss (même si sa portée aide un peu par moment). L'ennui étant que l'architecture reste constamment la même même en changeant de perso, le par-coeur prend le dessus et notre deuxième rush a été achevé en 35 minutes, et le dernier en plus ou moins 20 minutes. Et après ? Hé bien rien hormis le plaisir solitaire de péter ton score (= faire un temps encore plus bas) puisqu'il n'y a pas de classements en ligne, ni de mode supplémentaire. Rien.

Les plus	Les moins
+ Le prix : 5€ + 3 persos bien différents + Zelda pour les nuls	- Très répétitif - Très court - Pas de classements en ligne

Conclusion : La Switch est votre unique « portable » et vous allez devoir vous taper deux heures de trajet en train/avion ? Alors Kamiko trouvera peut-être un peu d'intérêt à vos yeux. Pour les autres, difficile de conseiller une expérience aussi minimaliste et même si le catalogue de la console reste encore faible, mieux vaut pour les fans de old-school se tourner vers un Shovel Knight, bien plus cher mais infiniment plus intéressant sur tous les aspects.

Même pour 5€ ça n'a aucun intérêt. Moche, vide, ennuyeux et répétitif. Pour le coup le fait qu'il soit court est presqu'une qualité.