Les Musô s'enchaînent et on accueille aujourd'hui Arslan Warriors, une nouvelle adaptation qui tentera de rapporter quelques petits sous à Koei Tecmo après le flop retentissant au Japon.

Loin d'être aussi connue en occident que du Hokuto no Ken ou One Piece, mais déjà plus qu'avant l'existence du manga par l'auteur de Full Metal Alchemist, Arslan reste pourtant l'une des licences qui va le mieux avec le genre Musô. Scénario porté vers la politique de guerre et la trahison, nombreuses batailles de masse et quelques duels d'importance… Il suffisait juste de transposer tout ça dans l'esprit Dynasty/Samurai Warriors et on était à peu près bon, ce qui est le cas, mais sans que Omega Force n'ait cherché à aller plus loin, faute de temps ou de budget. Voir les deux.

Le mode histoire couvre donc une partie du scénario (le manga n'est pas encore achevé), passant d'un personnage à l'autre en ajoutant de temps à autre les cinématiques de circonstance au rendu basique, même chose en ce qui concerne les graphismes. Le cell-shading est toujours la solution miracle pour apporter une certaine fidélité visuelle mais il ne faudra pas en réclamer davantage tant le jeu est tout simplement dégueulasse techniquement et a surtout du mal à passer après un Dragon Quest Heroes bien plus sympa techniquement, voir même après Hyrule Warriors qui était plutôt carré dans son genre. Pour faire bref, on retrouve les défauts habituels du genre dans la forme (décors basiques notamment) mais bien plus accentué que ces dernières années, particulièrement dans la modélisation, le manque d'effets et le pop-up odieux des ennemis.



Prenant de 9 à 10h en fonction de votre maîtrise, le mode principal se découpe donc en plusieurs parties distinctes dans la forme, avec les habituelles batailles, mais également des phases plus « calmes » où l'on joue un personnage dans des décors fermés à devoir accomplir x objectif. Des phases clairement ratés d'ailleurs (cette caméra de la mort !), et surtout aux intérêts prétextes, qui nous font de suite transiter au principal. Les batailles donc ne surprendront pas ceux qui ont pratiqué divers Musô ces dernières années avec toujours des kills par centaine et un gameplay basique même si les développeurs ont ajouté quelques features piochés dans leurs précédentes productions : esquive, combo à débloquer, changement d'armes ou encore un trip à la Battlestorm où l'on pourra enclencher à certains moments des attaques de masses (rush de cavaliers ou pluie de flèches) qui font exploser le compteur de morts.

Grisant en terme de fun, mais comme de coutume très répétitif sur la longueur. C'est certes le genre qui veut ça mais bien des choses brisent le trip, comme ces scripts en pagaille qu'on ne peut zapper ou encore les boss plus ou moins empruntés de Hyrule Warriors (dans le fait de devoir briser leur garde au préalable), mais en plus chiant vu que les développeurs ont oublié le lock de ce dernier. Seule la collection de cartes à fusionner pour gratter des bonus et la quête du rang S pourra tenir sur la longueur mais la faiblesse du casting (une quinzaine de persos) et le manque de modes (histoire + session libre) n'aideront pas à éviter un aller rapide vers les bacs d'occasion. Signalons tout de même que le jeu est en anglais, une habitude chez l'éditeur depuis quelques années, et que le mode coopération est bien présent, aussi bien en splitté (avec le nivellement vers le bas du rendu technique) qu'en online (mais y'a personne).

Les plus	Les moins
+ Première adaptation + Défoulant + Quelques petites idées	- Contenu limité pour le genre - C'est moche - Forcément répétitif - Beaucoup de choses qui cassent le rythme (passages intérieurs, scripts...) - En anglais

Conclusion : Ceux qui ont passé quelques heures sur le code de la route sont au courant, c'est lorsqu'on est proche de chez soi et donc de ses habitudes qu'on a le plus de chances d'avoir un accident. Avec Arslan Warriors, le studio Omega Force a donc fait preuve d'empressement et d'inattention, avec des erreurs parfois imputables à un manque de budget, parfois directement liés à de mauvais choix (notamment dans le rythme). En ressort un Muso simplement moyen qui n'offrira que quelques moments de plaisir aux plus gros fans de la licence, qui n'ont de toute manière pas vraiment d'autres possibilités dans le secteur.