Les shoots ne se bousculent pas actuellement, encore plus venant de l'occident et accueillons donc comme il se doit le troisième épisode d'une des séries à scoring les plus populaires de la old-gen.
L'on pourrait se contenter de dire que
Geometry Wars 3, c'est un peu comme les deux premiers mais avec des niveaux en 3D. Mais ce serait très fainéant et surtout injuste car : 1) Beaucoup ne connaissent pas la série. 2) Ce troisième épisode offre un peu plus que cela. Déjà remettons les choses dans leur contexte : parti d'un simple mini-jeu gratuit inclus dans
Project Gotham Racing, cette série de shoot est de par sa qualité rapidement devenu un titre à part entière. Pour ceux qui débarquent, il s'agit tout simplement d'un twin-stick shooter aux graphismes minimalistes avec un petit vaisseau dans un niveau plat qui doit tout détruire en grappillant un maximum de points via le multiplicateur. Incroyablement trippant à l'époque, ce nouvel opus garde évidemment la formule de base, en y apportant cette fois la troisième dimension, signifiant désormais que la morphologie des stages peut-être légèrement incurvés, quand on ne se retrouve pas carrément dans une sphère façon
Stardust Delta, un cylindre ou un cube. Un fait qui demandera d'être à la fois vigilant par rapport à l'arrivée des ennemis, mais également plus mobile pour être sûr de ne pas rater les bonus du multiplicateur.
Pourtant, ironiquement, le principal changement de cette suite ne se situe pas dans cette nouveauté mais dans l'arrivée d'une campagne qui permet de gonfler un peu la durée de vie pour ceux qui ne souhaitent pas se contenter de la base, à savoir le mode infini. On passe ainsi d'un niveau à l'autre avec des objectifs plus variés qu'à l'accoutumée comme devoir économiser des munitions ou s'affronter dans des niveaux minuscules, avec évidemment quelques boss (moisis) à la clé. Un mode principal que les fans prendront comme un bonus, avec tout de même le reproche que les développeurs ont voulu jouer l'aspect RPG au détriment du scoring : à moins d'être un dieu (voir plus), il est presque impossible d'obtenir les trois étoiles par stages, encore plus dans les premiers niveaux, tant que vous n'avez pas amélioré votre vaisseau au fur et à mesure des niveaux. Un procédé connu mais totalement HS dans le genre et qui ne sert finalement qu'à gonfler artificiellement la durée de vie.
Au final, hormis pour y gratter quelques succès/trophées, on délaissera cette partie pour les modes classiques et sans restriction. Cinq en tout, et en plus des classiques sous chrono et infini, on trouvera Roi (les armes ne fonctionnent que dans des zones allouées), Pacifisme (aucun tir mais des sortes de portails créant des explosions face aux alliés) et Vague, qui offre la même chose que le mode infini en ne nous laissant qu'une seule vie et en majeure partie des ennemis oranges... donc ceux qui se déplacent par vague. Bien entendu, la totalité des modes sont reliés à un classement en ligne et on bénéficie à nouveau d'un mode multijoueur qui va rapidement rester au placard : en local, on y perd beaucoup trop en visibilité, en ligne, on n'a rencontré personne. Ce qui reste assez logique quand on sait que les principaux arguments de la licence se retrouvent déjà dans les deux premiers, ce qui ne motivera éventuellement que les nouveaux-venus, et qu'on ne comprend pas (enfin si) pourquoi Activision gonfle le prix à chaque épisode : 5€ le premier, 10€ le second, 15€ le troisième.
Les plus | Les moins |
+ Ultra addictif
+ Certains niveaux 3D qui changent vraiment la donne
+ Un paquet de règles
+ Des classements à gogo
+ Le mode infini, toujours | - Les restrictions (Aventure)
- Le peu de lisibilité en coop
- Activision qui fait grimper le tarif à chaque nouvel épisode |
Conclusion : Point de surprise quant à ce troisième épisode dont le concept d'une efficacité absolue ne peut réellement évoluer qu'à base d'artifices. Ce qui est le cas ici. Le mode Aventure est sympathique mais offre des restrictions qui n'ont pas lieu d'être dans ce type de shoot et les niveaux 3D apportent un petit plus mais ne surprendront pas si on a déjà joué aux productions Housemarque. Reste les bases, impeccables, mais qui du coup n'attireront que ceux n'ayant pas joué aux deux premiers.