Le studio allemand Mimi Productions nous offre un jeu d'aventure qui s'accorde à nous faire vivre une quête colorée et particulièrement réjouissante.
Aujourd'hui, il est parfois difficile de trouver des jeux de qualité pour les enfants. La plupart du temps, il s'agit de production d'un intérêt douteux, alors même qu'ils sont vendus au prix fort. Avec
The Last Tinker : City of Colors, les développeurs allemands de
Mimi Productions livre une aventure qui va particulière plaire aux plus jeunes, mais s'avère être aussi une expérience des plus satisfaisante pour les plus vieux. Dans ce jeu, on incarne Koru, un jeune garçon qui prend l'apparence d'un singe et qui vit à Couleurville, une ville où les couleurs se côtoient difficilement depuis quelque temps, et cette situation ne pas s'arranger lorsque vous allez, à votre insu, amener la grisaille qui n'a de son côté qu'un seul objectif : faire disparaître Couleurville. Votre objectif est donc d'empêcher tout cela, mais il va d'abord falloir retrouver les esprits rouge, bleu et vert, qui, une fois unis, pourront sauver la ville.
Le titre propose un gameplay relativement facile d'accès. Si vous avez déjà joué à un épisode d'
Assassin's Creed, vous allez d'ailleurs retrouver pas mal d'éléments en provenance de la saga d'Ubisoft comme par exemple un personnage qui à tendance à pouvoir sauter sur toutes les plates-formes sans aide de votre part. Il ne peut pas vraiment sauter, si bien qu'il suffit de le faire courir vers une plateforme pour qu'il saute automatiquement. En revanche, il ne peut pas escalader, mais il peut toutefois se maintenir en équilibre sur une corde : bien utile lorsque vous souhaitez accéder à des zones haut-perchée. A côté de ça, Koru est un Tinker, autrement dit un être unique qui peut utiliser les trois couleurs liées aux esprits que vous devez retrouver, afin d'en sortir des pouvoirs. L'esprit rouge vous permettra de frapper fort vos ennemis, tandis que l'esprit vert les fera fuir, et le bleu les figera, vous offrant un accès à son dos pour leur donner le coup de grâce. Au fur et à mesure de votre aventure, les différentes énigmes vous demanderont de les utiliser de manière complémentaire.
L'autre aspect du jeu se trouve également du côté des couleurs. En fait, en plus de la recherche de solutions pour mettre un terme à la grisaille et rejoindre la tour où se trouve le boss final, vous devrez également libérer, au moins en partie, le monde de Couleurville. Pour ce faire, il faudra détruire des bulles de couleurs. Certaines sont accrochées à une paroi, et il suffit de lui envoyer des projectiles rouges, mais la plupart sont au cœur de mini-boss qui parsème votre quête. On touche ici un des défauts du jeu cependant : c'est trop souvent la même chose. En somme, le mini-boss va lâcher des monstres sur vous, certaines requérant une technique particulière, et une fois que vous avez passé la vague, le boss ouvrira la bouche pour laisser apparaître la fameuse bulle. Des actions à refaire jusqu'à ce que la barre de vie de l'intéressé soit réduite à néant.
The Last Tinker : City of Colors est aussi particulièrement facile. S'adressant évidemment aux enfants, le titre est particulièrement permissif. Les seules fois où l'on va mourir, c'est parce que l'on s'est jeté dans le vide par erreur.
Et même la mort n'est pas franchement problématique puisque les points de sauvegarde sont très réguliers et vous font recommencer juste avant votre échec. Si l'on se met à la place d'un enfant, le challenge qu'offre le jeu de Mimimi Productions est plutôt intéressant, pour un joueur expérimenté, c'est du tout cuit. Mais pour autant, le titre n'en demeure pas moins très sympathique à jouer. En dépit de sa facilité, vous pouvez espérer une durée de vie d'environ dix heures, ce à quoi il faudra rajouter deux bonnes heures pour débloquer tous les à-côtés, comme les combos ou les artworks, qui donnent des trophées/succès, mais aussi les réalisations cachées. Et surtout, le titre repose sur un univers aussi mignon que déjanté. Tout est joliment représenté, les couleurs (quand vous les retrouvez) sont partout, les personnages sont bourrés d'humour et particulièrement attachants. On s'amuse donc, à défaut d'y trouver un vrai défi, et c'est après tout ce qui compte le plus.
Les plus | Les moins |
+ Les personnages
+ L'univers
+ Très accessible
+ Les pouvoirs complémentaires
+ Vraiment mignon | - Énigmes trop faciles
- Mini-boss répétitifs |
Conclusion : The Last Tinker : City of Colors est un jeu d'aventure très attachant, et bénéficiant d'une finition exemplaire, ainsi que d'une durée de vie très correcte, pour peu que l'on se motive à tout débloquer. Si la quête des couleurs n'est en elle-même pas très compliquée, elle n'en reste pas moins amusante pour tous les profils de joueurs, qu'ils soient occasionnels ou expérimentés. Dans un cas comme dans l'autre, on passe un bon moment pour pas cher.