Toujours aussi actif, NIS America nous offre un nouveau produit très original pour que chaque européen puisse se faire une idée de ce qu'il est possible de trouver dans les bacs japonais. Sauf que.
Les fans de
Compile Hearts (et Idea Factory) connaissent évidemment la saga
Hyperdimension Neptunia qui rappelons-le met en scène un univers où chaque héroïne est en quelque sorte la représentante d'un constructeur actuel ou passé : de Nintendo à Sony en passant par Microsoft et Sega. Chacune a sa petite personnalité et habituellement, on découvrait tout cela dans une série de RPG de qualité variable. Sauf qu'il s'agit ici d'un spin-off tout ce qu'il y a de plus spin-off puisqu'au lieu d'aller batailler contre x bestioles, les quatre demoiselles vont devoir faire face à MOB48, qui n'ont rien d'un groupe de barbares armés d'épées Mortensen puisqu'il s'agira d'idoles qui ont semble-il « volé » la popularité... en étant tout simplement meilleures que les autres. Pas contente, notre quadruplé Neptune, Noire, Vert et Blanc vont se lancer dans la pop pour retrouver tous les regards des fans et vous êtes justement le manager de tout cela.
Le scénario est bidon, on l'aura compris. Le seul intérêt du background vient des dialogues qui essayent d'être amusants sans l'être au point d'en zapper une partie pour arriver à un essentiel qui n'existe pas. Car oui, le problème de
Hyperdimension Neptunia PP, ce n'est pas son background dont on se fout généralement dans un jeu de danse ou de managing. Le problème, c'est que ce n'est pas un jeu. C'est une application, certes assez travaillée, mais pas un jeu non. Car le minimum d'un jeu, c'est de proposer un gameplay ou du moins quelque chose qui s'en rapproche même de loin. Ici, il n'y en a pas. Pour vous expliquer, imaginez donc un jeu de « Jpop » où chaque jour sera signification d'entraînement pour notre héroïne (chant, danse, expression...) avec bien évidemment de temps en temps le fameux concert. N'importe quelle personne suffisamment saine d'esprit n'aurait aucun mal à assigner entraînement avec diverses phases de mini-jeux, et concert avec une sorte d'épreuve rythmique. Du très classique, mais ça passerait sans mal.
Mais là, ça ne passe pas. Car il n'y a rien. Juste du néant. Quelle que soit la phase d'entraînement que vous sélectionnez (ou repos, autographes, etc.), ça mènera à deux lignes de dialogues et hop, boost de la capacité associée et journée finie. Le seul risque de « perdre » est de rendre notre héroïne trop stressée par un travail acharné mais trois jours de sommeil, et c'est reparti pour un tour. Les concerts ? De la sélection de tenues/chansons/salles, des plans de caméra pour voir des petites culottes, des poitrines qui font flop-flop et quelques effets (confettis et autres) à placer en appuyant bêtement au hasard les touches pour rendre le public heureux. Voilà. Le jeu demande 180 jours in-game pour voir votre héroïne au sommet et il suffit d'environ trois heures pour y parvenir, sachant que chacune des demoiselles propose une aventure identique, seuls les dialogues apportant un changement notable.
Notons qu'il y a trois autres modes de jeu. Le premier pour refaire des concerts, avec le même intérêt que dans le mode histoire (c'est à dire aucun). Le second offre la possibilité de choisir une héroïne pour la titiller et la frotter avec les deux écrans tactiles, idéal pour un certain public qui est plus à plaindre qu'autre chose. Quant au dernier, c'est peut-être celui qui trouvera le plus d'utilité si vous n'avez plus de batterie à votre smartphone : mode réveil. La grande classe.
Les plus | Les moins |
+ Les « héroïnes consoles »
+ Voix japonaises
+ Fonction réveil | - Du cul pour du cul
- Intérêt proche du néant
- En anglais
- Un gameplay qui ferait rire David Cage |
Conclusion : Dénué de toutes formes de gameplay, Hyperdimension Neptunia PP ne semble se reposer que sur la possibilité de regarder des nymphettes pixelisées pour tenter de déceler un bout de culotte, jusqu'à proposer un mode de jeu spécialement dédié pour un public touché par l'onanisme dès qu'un bout de nichon est en vue. Navrant, et l'exemple typique de produit qui fait honte à l'industrie du jeu vidéo japonais.