Après deux épisodes aussi prodigieux que difficile, la série Trials revient détruire nos pads, et cette fois sur nouvelle génération.

Bon, même si on a passé un cap du coté des consoles, inutile de s'attarder trop longtemps sur l'aspect technique. Le 60FPS fait plaisir, mais le jeu n'est pas non plus une claque. C'est plutôt sympa, certains décors valent le coup d'oeil mais dans l'ensemble, c'est du très classique avec même une pincée de bugs, certaines textures assez faiblardes et même certaines d'entre elles qui se permettent d'avoir un temps de retard (une petite seconde) à chaque respawn. En même temps, n'importe quel amateur sait que l'intérêt ne se situe pas là et pour cela qu'on va de suite sauter sur le gameplay. Peu de changements à signaler à ce niveau d'ailleurs, celui du précédent épisode étant déjà suffisamment béton, et on notera surtout l'arrivée des figures qui sont quasiment inutiles la plupart du temps avec uniquement quelques parcours dédiés où l'on enchaîne assez facilement les prouesses avec multiplicateur à la clé, à condition de ne pas s'éclater une fois au sol. Un coup d'essai en somme et ces sessions sont d'ailleurs parmi les plus faciles du jeu où, même dans les tableaux avancés, il ne sera pas difficile d'obtenir la médaille d'or.



L'essentiel du jeu se situe une fois de plus dans son mode carrière. Pour le noob qui débarque, aucun soucis. Au début du moins. Les niveaux de type facile et normal s'enchaînent avec assez d'aisance, l'or à la clé quasiment à chaque fois à un ou deux obstacles près. C'est dans le dernier quart du jeu qu'on sent l'embrouille arriver. Les niveaux difficiles font soudainement grimper la difficulté en flèche et il devient impératif de maîtriser totalement son bolide et les petites techniques qui vont avec pour franchir des parcours incroyablement vicieux et sans pitié, à en bouffer son pad soit parce qu'on est trop mauvais, soit à cause d'un checkpoint mal placé qui rend la traversée encore plus ardue. A ce niveau, tenter la médaille d'argent est presque une folie tant il est déjà difficile d'arriver en bout de courses avec moins de 100 essais. Une fois atteint les parties en niveau extrême, on ne se demande plus comment on va faire pour terminer une course vu que juste franchir les vingts premiers mètres devient presque un exploit. Enfer IV offre un beau trophée ou succès à quiconque le terminera, et croyez-le bien, ce ne sera pas à la portée de tout le monde.

En bref, Trials Fusion reste digne de ses prédécesseurs, en se contentant de peaufiner la formule sans la révolutionner. Pouvait-on faire mieux de toute façon ? Certes le multijoueurs est toujours un plus (assez buggé, non accessible en ligne pour le moment et limité en parcours) et l'éditeur est une aubaine mais il faudra attendre un peu pour trouver des perles vu la tronche des premiers parcours à l'indicateur de difficulté totalement à l'ouest. Et au final, on passera quasiment la majorité de son temps sur cette carrière pour déjà essayer de la terminer, tenter de débloquer toutes les médailles d'or (puis platine) avant de se mesurer aux dieux du pad aux sommets des classements mondiaux, tout en s'attaquant aux défis (trois par niveaux, hors spéciaux) qui demanderont une belle dose de maîtrise, mais surtout le besoin de sauter sur Google tant les indices sont parfois flous. A la clé, toujours plus d'expérience pour débloquer différentes tenues (mais pas assez au final) et des pièces pour nos véhicules, cette fois au nombre de six et incluant un quad (plus rapide, mais moins maniable) et un vélo surprise (l'inverse du quad en capacité).

Les plus	Les moins
+ Du challenge + La mise en scène poussée + Certains décors + Grosse durée de vie + Le gameplay à l'état brut + L'éditeur bien conçu + Les petits ajouts (quad, figures...)	- Mauvais pour les pads - Mauvais pour le moral - Mauvais pour les nerfs - Quelques couacs techniques - Le multi bof - Défis parfois incompréhensibles - Le prix qui grimpe

Conclusion : Sans surprise, Trials Fusion reste une perle à ne pas mettre entre toutes les mains. Toujours sans pitié hormis dans les premiers niveaux, ce troisième épisode fait dans l'efficacité constante (hormis dans son multi) et ne compte pas bousculer sa solide base, au point de chercher encore ce qui justifie la hausse de prix par rapport au précédent. Les fans vont vibrer, pendant que les moins courageux continueront de maudire les développeurs pour une telle torture.