C’est devenu une habitude, chaque fin d’année, les deux jeux de football les plus populaires s’affrontent dans un duel sans merci. D’un côté, la série des Pro Evolution Soccer, développée chez Konami, a réussi à rallier à sa cause un très grand nombre de joueurs. De l’autre côté, la célèbre franchise des FIFA, développée chez EA Sports, qui d’année en année n’a cessé d’être critiqué par un nombre croissant d’amateurs du ballon rond. La cause de ceci : un gameplay bien trop arcade et des suites ressemblant plus à des mises à jour qu’autre chose. Mais qu’on se le dise tout de suite, ce FIFA 2005 risque bel et bien de changer la donne…
Maître incontesté des simulations de football depuis 1994, FIFA continuait son bonhomme de chemin, sans rencontrer une franche concurrence. Mais l’arrivée des consoles 128bits, PlayStation 2 en tête, remit sincèrement en question la suprématie de l’éditeur américain. Après moult essais sur Super
Nintendo puis sur PlayStation,
Konami était prêt à lâcher son fauve dans l’arène :
Pro Evolution Soccer. Et après trois épisodes à la qualité progressive, le titre nippon a réussi l’exploit de s’imposer aux yeux des joueurs comme la meilleure simulation de football. Les parts de marché d’
EA Sports se sont vues considérablement réduites, le géant n’est plus roi. Pourtant, cette année, FIFA semble prêt à regagner du terrain avec un cru 2005 très prometteur.
Le gameplay avant tout
Nous avons donc pu nous essayer à une version PlayStation 2 non finalisée de
FIFA 2005. Et après la sensation jetée par la démo PC récemment publiée, nous étions franchement curieux à l’égard du titre d’Electronic Arts. L’une des principales nouveautés de cet opus 2005 réside dans le contrôle de la balle, nettement plus précis qu’auparavant. Le stick droit joue désormais un rôle primordial. Ce dernier vous servira non seulement à effectuer divers dribles et feintes, mais aussi à contrôler précisément le ballon à la réception d’une passe. Il devient ainsi possible d’effacer un joueur en une touche de balle via un grand pont, de contrôler la balle en pleine course, ou encore de se placer en position de tir à la réception d’un centre par exemple. La manière dont les joueurs se déplacent a elle aussi beaucoup évolué et l’on est désormais clairement plus proche d’une vraie simulation. Passer toute une défense relèvera de l’exploit, et seuls les joueurs tels qu'Henry ou Ronaldo en seront capables.
Les matchs ressemblent ainsi beaucoup moins à des parties de baby-foot. Partir à l’assaut du but adverse nécessitera patience et construction du jeu. Au rayon des nouveautés, il sera enfin possible de lober le gardien et d’effectuer des passes hautes en profondeur. Pour ces dernières, la touche L1 vous permettra d’effectuer un appel. En maintenant cette même touche, des passes manuelles pourront être réalisées, idéales pour doser comme vous le voulez la puissance et la direction de votre passe. Enfin, il faut noter que le fameux système Off The Ball s’étend dorénavant aux touches, en apportant des possibilités de combinaisons à ces dernières. Pas de doute, le
gameplay a énormément progressé et l’on se rapproche considérablement d’un
Pro Evolution Soccer : on prend son pied à élaborer ses stratégies d’attaque et faire du beau jeu.
FIFA Manager
Le mode carrière a lui aussi été revu. Outre l’apparition des simulations de matchs en temps réel (les actions qui se déroulent sur le terrain s’affichent à l’écran), le côté gestion du club s’est vu renforcé. Recruter le bon entraîneur et le staff médical approprié feront aussi partie de vos occupations. Le périple, qui se déroule sur 15 ans, réclamera donc de vous des qualités de jeu certes, mais aussi un certain savoir-faire question gestion et
coaching. Les compétitions personnalisées seront aussi de la partie, en plus de la quarantaine déjà incluse. Grand absent de l’édition précédente, le mode « créer son joueur » fera ici son apparition. Tout sera évidemment personnalisable : oreilles, pommettes, joues, menton, yeux, sourcils, style de jeu, poids, taille, ne sont qu’un exemple des options proposées.
Techniquement, s’il reste encore quelques bugs d’affichage par endroits, le jeu se laisse regarder avec plaisir. La modélisation des joueurs est satisfaisante (l’aspect grosse tête/petit corps a en effet été sensiblement gommé), les textures sont très correctes pour la PlayStation 2 et le public est mieux animé mais hélas toujours en 2D. Chose étrange, en vue éloignée, les animations des joueurs semblent quelque peu hachées. Lors des ralentis par contre, où la caméra est placée plus proche des joueurs, il ne fait aucun doute que ces mêmes animations sont d’une fluidité remarquable. Un détail qui, on l’espère, disparaîtra dans la version finale.
Le jeu se verra aussi doté de nouveaux modes de jeu en ligne, allant de matchs amicaux aux tournois internationaux. Là aussi, on escompte sur EA Sports pour nous proposer des serveurs un peu plus performants que ceux dédiés à FIFA 2004. Vous l’aurez compris, FIFA 2005 est très bien parti pour se placer comme un adversaire de taille face à Pro Evolution Soccer 4. Le gameplay, devenu riche et précis, et le contenu on ne peut plus exhaustif risquent fort de faire de ce FIFA 2005 un hit en puissance. Evidemment, des incertitudes subsistent : le mode Online sera-t-il plus convaincant que celui de l’année dernière ? Les bugs d’affichage et les problèmes d’animations seront-ils effacés ? La difficulté du jeu sera-t-elle assez élevée pour nous tenir en haleine suffisamment longtemps ? Tant de questions qui trouveront réponses le 7 octobre, date de sortie du titre.
posted the 09/26/2004 at 07:20 PM by
Gamekyo