Nous avons été invités aujourd’hui même par Electronic Arts pour découvrir en avant première, une version jouable de Burnout 3 : Takedown. Nous avons pour l’occasion pu rencontrer Alex Ward, le directeur du design, qui nous a dévoilé quelques éléments de son jeu attendu pour le mois de Septembre. C’est donc dans les locaux de Toyota sur les Champs Elysées, entre quelques bolides impressionnants et une fournée complète de petits fours très appétissants que nous avons pu mettre les mains sur le titre ultime de course/accident toutes catégories confondues. Voici donc nos premières impressions à quelques mois de sa sortie officielle…
Autant le dire tout de suite
Burnout 2 a véritablement été une révolution en matière de jeux de courses automobiles en intégrant une incitation forte à la conduite dangereuse. Si l’on peut se poser des question sur l’intérêt de la chose au moment ou la plupart des pays du monde essaient de pousser les automobilistes à plus de prudence il n’en demeure pas moins que le titre d’
Acclaim nous avait littéralement collé dans nos sièges baquets. Cette année, changement de situation, c’est l’équipe d’
Electronic Arts qui a pris en charge l’édition du troisième opus de la série et à
Criterion Studios de développer la bête. Qu’est-ce que cela implique, pas grand-chose sur le papier sauf peut-être une bande son finale un peu plus péchue et des cascades hors de toutes proportions, dans les faits par contre autant dire qu’on est pas loin d’une petite révolution quand au
gameplay de la série.
Le jeu officiel des mauvais perdants
Premier élément qui choque lorsque l’on prend les commandes du véhicule, c’est l’aspect ultra arcade de la conduite. Tout est ultra simplifié – peut-être même un peu plus que dans
Burnout 2 – pour permettre au conducteur lambda de se lancer à fond les manettes dans le trafic et froisser de la taule le sourire et la bave aux lèvres. Une fois le jeu lancé d’ailleurs, on ne tergiverse pas. Aucun scénario n’est proposé pour justifier telle ou telle course, pas de papa champion mort en pleine course, pas de truand à rattraper, juste la course et l’action dans son plus simple appareil. Côté taule froissée pas de soucis,
Burnout 3 est le digne successeur du titre d’
Acclaim. En ce sens, on peut même dire que les accidents prennent ici bien plus d’importance que dans les opus précédents. Première innovation, là ou dans les opus précédents il suffisait de frôler les véhicules du trafic pour remplir sa jauge de
Boost, dans
Burnout 3 ces
near-misses ne suffiront pas. Il vous faudra en plus causer des accidents, comme par exemple faire sortir tel ou tel véhicule de la route dans une gerbe de flammes ou encore pousser tel véhicule adverse dans le sens inverse de la circulation pour le voire s’encastrer dans un 30 tonnes roulant à pleine allure. Ce nouveau type de cascade intitulé
Takedown vous permettra de remplir en une seule fois votre jauge, histoire de faire la différence sur vos adversaires. Autant le dire, même si ce nouveau système de gains s’avère un tantinet limite niveau éthique, il n’en demeure pas moins bluffant dans le cours du jeu, surtout que vos adversaires ne vont pas se faire prier pour vous réserver le même sort tôt ou tard.
Ainsi, à chaque fois que l’un de vos concurrents part dans le décor, vous avez droit à un joli ralenti de vos frasques, histoire de bien jubiler. Lorsque vous décrochez et foncez dans un mur ou rentrez de plein fouet dans un camion ou un autre véhicule, il vous sera aussi possible d’admirer le ralenti de votre cascade. Petit plus, vous pourrez aussi vous déplacer en plein vol plané pour foncer dans la voiture qui se trouve juste derrière vous, complètement immoral mais tellement jouissif.
Sur ce point, Alex Ward s’est d’ailleurs fendu d’une petite vanne bien placée sur nous, petits français. Il nous a en effet raconté son trajet en taxi de l’aéroport au lieu de rendez-vous et nous a expliqué que son jeu était en fait la concrétisation même de la conduite à la française. Foncer, freiner, éviter les voitures dans un trafic bien dense et surtout haïr ses concurrents (voisins) directs. Nous avons donc hué le personnage avec toute la mauvaise foi qui nous caractérise, juste histoire de tenir notre réputation. Mais il semble en effet, que le titre d’
Electronic Arts reçoive un accueil nettement meilleur dans l’hexagone qu’ailleurs, c’est triste à dire mais bien observé…
Sac à papier ! J’ai oublié de freiner…
Côté graphique, rien à dire, les voitures sont criantes de réalisme, même si l’on peut toujours déplorer l’absence de licence. L’action se déroule à 200 à l’heure et l’utilisation du turbo reste toujours aussi classieuse. L’équipe de
Criterion a, on peut le dire, utilisé le
RenderWare à la perfection. Pour les accidents, tout est encore plus impressionnant que dans les versions précédentes, le bruit de tôle froissée est dantesque et les voitures font des cascades encore plus ahurissantes que ce que l’on aurait pu imaginer, le tout dans des gerbes de flammes qui vous rappelleront les plus grands moments du cinéma hollywoodien. Pour profiter au maximum de tous ces chocs frontaux et autres tonneaux multiples, rien de plus jubilatoire que de retrouver le fameux crash mode qui a fait le succès du deuxième opus. Et comme dans
Burnout 2 le but ici est de provoquer le plus gros carambolage imaginable en poussant son véhicule à fond et en heurtant le plus fort possible, avec le meilleur angle possible le premier bolide qui vous tombe sous le pare-choc. Ce troisième opus vous offrira aussi la possibilité, une fois un nombre de chocs bien défini, de déclencher une bombe embarquée qui fera partir de travers tout ce qui se trouve à proximité. Encore une fois, lorsque votre bolide sera en l’air, il vous sera aussi possible de diriger sa chute pour provoquer encore plus de carambolages.
En ce qui concerne le mode online, les choses ont l’air de se simplifier. Que ce soit sur
PS2, ou sur
Xbox,
Burnout 3 permettra aux petits européens de se rentrer dedans sans la moindre retenue. Alex Ward d’ajouter d’ailleurs qu’en partie
online, il sera indispensable de provoquer des
Takedowns, sous peine de manquer de
boost face à des concurrents nettement plus coriaces.
Pour finir enfin, parce que nous n’allons tout de même pas tout vous dévoiler, sachez que ce
Burnout 3 mettra à votre disposition pas moins de 70 bolides survoltés, le tout sur 36 pistes différentes. Coté pistes, le jeu sera divisé en trois, l’Amérique, l’Europe (avec entre autres Monte Carlo et la
French Riviera) et l’Asie. Les véhicules seront eux divisés en plusieurs catégories, classées selon leur poids. Vous retrouverez ainsi quelques coupés,
pickups ou autres monstres de la route, comme par exemple ces deux magnifiques monoplaces qui avalent la route à vitesse grand V. Alors, même si
EA ne possède pas de licences pour nous permettre de monter dans de vraies voitures de série, ne vous inquiétez pas, de toute façon tout va tellement vite que vous n’aurez pas le temps de vous attarder sur la marque de votre future compression made in César…