Sorti au mois de février au pays du soleil levant, il faudra vraisemblablement attendre le mois de juillet pour pouvoir enfin jouer à Onimusha 3 dans la langue de Molière. Le soft a été très bien accueilli par le public nippon qui s’est rué dans les magasins pour pouvoir se l’offrir et qui tend à marquer un peu plus Onimusha comme une série culte. Pourtant, ce troisième épisode s’avère diamétralement différent de ses prédécesseurs. Alors, quelles sont les raisons de ce succès ?
En effet, ce nouvel
Onimusha est différent ne serait-ce que par l’ambiance qu’il génère : deux époques différentes, deux lieux différents, deux héros, un ennemi commun : Nobunaga. A l’instar des précédents épisodes, une cinématique d’introduction vous plongera directement dans l’ambiance tonitruante d’une guerre sans merci contre le seigneur des ténèbres en plein Japon médiéval… Mais cette fois, il en sera autrement puisque que les événements se dérouleront également en plein cœur de la ville contemporaine de Paris. Sept minutes ! Sept minutes, c’est le temps qu’il faudra pour visionner une des plus époustouflantes cinématiques du jeu vidéo tant au niveau de la mise en scène que de la réalisation, un véritable monument à regarder absolument !
Après un indien, voici un samouraï dans la ville
L’histoire se passe vingt ans après le premier épisode et neuf après le second. Nobunaga, le seigneur des Genma, ressuscite plus puissant que jamais et compte bien assouvir sa soif de vengeance et avoir la mainmise sur le monde. Très vite, une résistance s’organise et s’en va combattre les forces du démon. On remarque un mystérieux ninja dont les démons ne semblent être qu’une simple formalité pour son épée. Ce ninja, c’est Samanosuke, héros des deux précédents volets. Alors qu’il s’approche du combat final, un guerrier Genma s’oppose à lui et l’oblige à démontrer son vrai pouvoir : Samanosuke se transforme en Onimusha, un guerrier démon à la puissance dévastatrice. Au moment de parvenir à son but, ce dernier est aspiré mystérieusement dans une faille spatio-temporelle… Et le voilà débarqué dans la ville parisienne de nos jours.
Mais les démons empruntent aussi ce passage et leur arrivée à Paris provoque un véritable massacre : partout où ils passent, ils massacrent, égorgent toutes personnes sur leur chemin et le GIGN est très vite lancé à leur encontre. Pendant ce temps, sur les hauteurs de la ville, un homme sur une moto, lunette noire, fait tout son possible pour arriver sur les lieux à temps. Cette homme s’appelle Jacques Blanc mais vous le reconnaîtrez très vite sous les traits de notre Jean Reno national qui jouit d’une incroyable côté de popularité au Japon (notamment en ayant tourner de nombreux spots publicitaires) et qui prête sa voix et son visage pour l’occasion. Arrivé sur place, il essaiera tant bien que mal de sauver le chef de la section mais qui finira par mourir dans ses bras. Dans sa rage, il tuera de nombreux monstres mais se retrouvera bien vite en mauvaise posture, subjugué par leur grand nombre. Heureusement, Samanusuke (représenté également et cela depuis le début de la série sous les traits d’un acteur nippon : Takeshi Kaneshiro), surgissant de nulle part, viendra lui prêter main-forte. Après une rapide discussion, c’est au tour de Jacques de faire un bond dans le temps… Cinq cent ans en arrière, au temps du japon féodal.
Il y aura donc pour cet épisode deux héros évoluant simultanément dans deux époques et deux univers différents mais avec un ennemi commun et seule la victoire serait synonyme d’un éventuel retour dans leur époque. Concrètement, vous incarnerez alternativement les deux personnages. Et bien évidemment, les agissements de Jacques dans le passé auront des répercussions sur le présent !
A Pariiis !
Débarqué au Japon, Jacques explore la forêt de Hiei et rencontre le Samanosuke de 1582. Pourtant ce dernier ne le reconnaît pas et il s’étonne que Jacques possède un gantelet des âmes mais heureusement il décide de lui faire confiance.
Il est bien évident que la barrière de la langue se révélerait être un problème majeur. Cependant, un Oni a eu la bonté d’envoyer la fée Ako à leur encontre. Cette dernière est capable de conférer à quelqu’un la compréhension d’une autre langue durant sa présence mais elle peut également voyager dans le temps, on la verra donc naviguer entre les deux époques selon le personnage que vous dirigez. Outre cet aspect scénaristique, elle fait partie intégrante du gameplay : il est possible de l’envoyer dans des recoins inaccessibles pour qu’elle récupère divers items cachés ou pour activer un levier.
Du côté de la ville française, les choses sont au plus mal : les démons continuent leur invasion. Si au début, votre mission est de tenter de sauver le plus de monde possible, notamment les forces de l’ordre, elle se transforme bien vite à faire le plus gros carnage possible dans les rangs ennemis. Samanosuke sera assisté dans cette tâche par Michelle, membre des unités d’élite, qui s’avère être également un personnage jouable et n’a plus rien à prouver dans le maniement des armes à feu, de notre Fa-mas national au fusil de sniper. Paris a été modélisé à la perfection et vous reconnaîtrez sans mal les différents monuments historiques de la capitale, souvent sujets à des missions, comme l’Arc de Triomphe, la cathédrale de Notre-Dame. Vous pourrez également traverser les fameux égouts, ou encore sillonner les rues de la ville.
Jean Reno est aussi un Onimusha !
Les deux héros ont chacun leur arme de prédilection : Samanosuke préférera les armes blanches et plus particulièrement les sabres tandis que le penchant de Jacques pour les armes à feu sera bien vite remplacé par une épée qui a la faculté de se transformer en fouet, utile donc pour saisir des objets et les balancer à l’adversaire, les frapper directement mais également diverses autres utilisation comme servir de corde pour traverser un précipice. Un gantelet des âmes est solidement attaché à leur autre main et jouera un rôle prépondérant dans l’évolution des personnages.
En effet, chaque fois qu’un Genma meurt, il libère des âmes qu’il faudra s’empresser de récupérer : les bleues fournissent de la magie, les jaunes régénèrent votre vie, les rouges font en quelque sorte office de points d’expérience et les mauves, plus particulières, permettent de se transformer en Onimusha. Ce n’est que lors vous aurez réussi à en absorber cinq que cette dernière option devient disponible. Une simple pression de la touche R3 vous transforme alors en un monstre invincible, au pouvoir dévastateur durant un court laps de temps. Jacques pourra donc également se transformer en Onimusha puisqu’il possède un tel artefact.
Les âmes rouges, à partir d’un certain nombre, permettent de customiser son personnage. Plus précisément, vous pourrez améliorer son armure, son gantelet ou encore ses armes. Sur votre parcours, il est probable que vous ramasserez de nouvelles armes. Ces dernières présentent un style de combat toujours différent de l’une à l’autre. Il est important de se familiariser le plus possible avec tous les types d’armes car certains passages nécessiteront une certaine d’expérience dans le maniement d’une arme pour être ouvert. Il est également possible d’améliorer son armure via quelques items disséminés un peu partout.
Depuis les débuts de la série, les combats ont toujours été au centre de tout et ce n’est pas cet épisode qui va démordre ce point. L’ensemble est toujours aussi rapide et intuitif, ponctué d’attaques furtives, d’esquives et de parades jusqu’à dix ennemis simultanément ! Les énigmes ainsi que les cinématiques, très nombreuses viendront « casser » ce rythme tonitruant. Casse-tête, logique, observation, recherche d’un objet particulier, tout sera bon pour vous mettre des bâtons dans les roues. Côté cinématiques, elles sont justifiées par le fait qu’elles contribuent énormément à la compréhension de l’histoire qui s’annonce aussi passionnante que farfelue.
Graphiquement, la barre a été placé très haut puisque le jeu est désormais en
full 3D, utilisant un moteur bien plus puissant que celui de
Chaos Legion. Bien qu’à l’instar des précédents épisodes, la linéarité aura toujours sa place, ce troisième épisode offrira plus de liberté que ces prédécesseurs avec des environnements beaucoup plus vastes qu’il faudra fouiller dans ses moindres recoins pour pouvoir progresser.
Avec des graphismes et des cinématiques à couper le souffle, un gameplay à toutes épreuves et une histoire haletante, Onimusha 3 a toutes les cartes en mains pour séduire à nouveau son public ainsi que les néophytes. Les joueurs risquent d’être fortement dépaysés avec ces voyages dans le temps, l’apparition d’une fée, la ville de Paris, accessoirement modélisée à merveille. L’engouement des nippons pour ce titre a été tel que de nombreux goodies ont été créés spécialement pour le soft comme le sabre-manette par exemple. La déferlante Onimusha 3 est prévue pour le 8 juillet, serez-vous prêt ?