La PSP a beau accueillir un nombre incalculable de portages et autres remakes, on ne peut que se réjouir quand les éditeurs annoncent l'arrivée des plus grands de la PSone, particulièrement quand c'est Square Enix qui mène la danse.
Final Fantasy Tactics, c'est certainement l'un des plus gros spin-off de la série éponyme mais c'est aussi le premier titre qui a mis en place les bases de l'univers d'Ivalice, donc bien avant
Vagrant Story ou
Final Fantasy XII, et c'est surtout l'un des plus importants Tactical-RPG ayant vu le jour, si ce n'est le meilleur, même si certains lui préféreront un bon gros
Tactics Ogre ou
Bahamut Lagoon, mais ceci est une autre histoire. Quoi qu'il en soit, l'annonce de sa sortie en territoire Pal pour le mois d'octobre 2007 ne peut qu'enthousiasmer le peuple du '
reste du monde' puisqu'à l'instar de
Valkyrie Profile : Lenneth, notre intéressé n'a jamais daigné nous parvenir à l'époque de la PSone,
Squaresoft ayant probablement jugé le marché pas assez porteur, malgré l'indéniable succès de
Final Fantasy VII. Comme quoi, il suffit d'être un tant soit peu patient.
La guerre, c'est moche
Si
Final Fantasy Tactics Advance a pu autant décevoir les puristes, c'est bien à cause de son scénario simpliste au possible avec des protagonistes sans réel caractère comme nous pouvions le voir dans les premiers épisodes de la série centrale. Car oui, difficile de se contenter de quelque chose de basique quand nous avions vécu une telle aventure avec
Final Fantasy Tactics : The Lion War. Celui-ci met en scène un monde en chute qui, après une effroyable guerre de cinquante ans, voit ses plus grands chevaliers mettre de coté leurs anciennes gloires pour survivre en tant que mercenaires ou simples voleurs. Mais pire, la mort proche du roi Atkasha et la bataille pour le trône entre le duc Larg et le prince Goltana finit par mettre en place la plus grande guerre civile qu'Ivalice ait connue. Un scénario qui évolue à une vitesse constante au fur et à mesure des missions pour une avalanche de rebondissements et un panel de personnages très riches, dont les fameux Ramza Beoulve et Delita Hyral, inoubliables tout simplement, seront vous tenir la dragée haute jusqu'aux crédits de fin. Matsuno atteint donc ici le haut du pavé en terme d'histoire et de background, très loin devant
Final Fantasy XII donc, au point d'avoir du mal à croire que le titre est à l'origine sorti il y a presque dix ans ! Histoire d'enrichir un peu plus tout cela, les développeurs ont inclus quelques cinématiques à l'aspect crayonné (à la mode) du plus bel effet et en parfaite adéquation avec le design général du jeu.
Avez vous de l'expérience ?
Final Fantasy Tactics : The Lion War est donc comme son nom l'indique un Tactical-RPG, ce qui signifie en bref que l'on peut exclure d'office énigmes, donjons et autres balades dans les plaines pour éliminer du bétail dans des combats aléatoires. Ici, seul une carte d'Ivalice constitue le point central de votre cheminement et vous y déplacerez votre espèce de pion de case en case, chacune d'elles se débloquant au fur et à mesure de l'avancée du scénario, et toutes symbolisant un endroit spécifique, que ce soit une ville pour vous restaurer ou faire vos provisions, un passage qui fera avancer un peu l'histoire ou une simple plaine de transition. Comme tout jeu du genre, les combats absorberont la majeure partie de l'aventure sans contraindre le joueur à un tutorial trop barbant, vu que le titre se contente d'utiliser des bases bien établies en la matière. Il est d'ailleurs possible de tourner la caméra sous quatre axes pour être sûr d'y voir suffisamment clair et ne pas se faire attaquer par surprise par un ennemi judicieusement placé derrière un rocher. Très simple d'accès donc, il suffit de placer son petit groupe de personnages sur une carte et de les faire évoluer où on le souhaite en fonction de leur nombre de pas disponibles par tour, le but étant de vaincre les ennemis en les attaquant soit de front (arme simple), soit d'assez loin (magies ou arc par exemple). L'ennemi fera de même une fois que chacun de vos personnages aura effectué son action, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'une des deux équipes soit disséminée.
Pas forcement original, le soft se rattrape par les nombreuses possibilités offertes dans son gameplay. Très rapidement, le système de job vous ouvrira ses portes et l'ensemble prend alors une autre dimension tant les choix se montreront difficiles : guerrier, voleur, archer, mage blanc, mage noir, invoqueur, ninja, etc. Au total, plus d'une vingtaine qui ne dépayseront pas les fans de
Final Fantasy V qui en retrouveront ici la majeure partie, tout comme d'ailleurs le système pour les multi-classes. En effet, une fois un job revêtu et après quelques combats, vous gagnerez en plus de votre expérience des points spéciaux pour apprendre des techniques exclusives dont certaines (à vous de choisir !) seront réutilisables si vous décidez de changer une nouvelle fois de job. On se retrouve alors avec un ninja pouvant utiliser des techniques d'invocation ou un mage rouge qui combinera ses pouvoirs avec la frappe à main nue d'un guerrier moine. Des possibilités énormes, on s'y perd un peu au début, mais également de nombreuses réflexions pour constituer l'équipe ultime et ne pas se retrouver en très grande position de faiblesse. Car, une hantise pour certains, à l'instar de
Fire Emblem, vos personnages pourront mourir définitivement si vous n'y prenez pas garde ! Très frustrant, surtout si celui-ci a subi un entraînement important au préalable.
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur Final Fantasy Tactics : The Lion War, et c'est là que l'on voit les grands jeux. Doté d'un design fabuleux, d'une ambiance hors normes et d'une durée de vie phénoménale où la lassitude peine à montrer signe de vie, il fait sans conteste partie des jeux les plus attendus de la machine sur notre territoire. Reste à savoir si les quelques bonus restants comme la présence de Balthier (Final Fantasy XII) ou le multijoueur feront replonger les fans et si Square Enix tend à améliorer les nombreux temps de chargements... Mais, évidemment, la principale interrogation reste la même que celle de Valkyrie Profile : Lenneth avant sa sortie : traduit ou pas ? Quant on connaît le destin de ce dernier, le désespoir tend à s'installer mais sait-on jamais...
Celle-ci est raté par ces nombreux
problème de performance et de latence.
Je l'ai revendu le plus rapidement possible.
Non merci SE !