Je serai bref. Final Fantasy Tactics : The War of the Lions est et restera la bombe qu'il fut sur PlayStation première du nom. Doté d'un chara design qui met la concurrence à genoux et d'un scénario plus profond, plus mature et plus intéressant que
Final Fantasy Tactics Advance et
Final Fantasy XII réunis, le bébé de
Square Enix n'a aucun véritable mal à garder sa place sur le podium des meilleurs tactical-RPG sortis à ce jour, aux côtés de Bahamut
Lagoon... et d'un autre. De plus, le titre se permet d'une part d'être incroyablement long, d'autant que ses nombreuses
cut scenes scénaristiques après la plupart des batailles donnent constamment envie d'avancer, et d'autre part, d'offrir un système de combat riche dans ses moindres détails et dont les amateurs de Final Fantasy V seront heureux d'y retrouver le système de jobs (dont deux ont été ajoutés dans cette version PSP). Stratégique au possible, il vaut mieux ne pas choisir ses classes de personnages au hasard, au risque de se retrouver avec un écran de
game over plus vite qu'on ne l'aurait imaginé, surtout qu'à l'instar d'autres titres du genre comme
Fire Emblem, les combattants peuvent mourir définitivement durant le jeu en plein combat. Très rageant, sans être un mauvais point. Les adeptes ayant déjà terminé le jeu il y a quelques années ont fort heureusement de bonnes raisons d'y retourner car, hormis le bonheur de goûter à cette perle sur console portable,
Square Enix s'est attelé à offrir de nombreux bonus comme des cinématiques en aspect crayonné du plus bel effet ainsi que du bon doublage (en américain ici), deux nouveaux personnages pour notre histoire en la personne de Balthier (Final Fantasy XII) et Luso (Final Fantasy Tactics Advance 2) et, entre autres, deux modes multijoueur à l'intérêt discutable tant le genre se prête davantage au jeu solo. Un problème se pose alors : il y a en effet certains moments dans la vie d'un joueur où le choix entre bénir ou maudire certains éditeurs et/ou développeurs se présente à nous. Doit-on en effet remercier
Square Enix de nous offrir un de leurs meilleurs jeux sur PSP ? Ou doit-on mettre en avant le fait que ce portage est plombé de ralentissements par rapport à la version d'origine, alors que cette dernière tournait sur un support moins puissant ? Doit-on louer l'audace d'
Ubisoft de sortir le jeu chez nous aussi vite, ou les accuser de ne pas être capable de travailler sur la moindre traduction ? A vous de voir.