Vingt ans, tout le monde le dira, ça se fête obligatoirement et le cadeau se doit d'être à la hauteur de nos attentes. Pour le coup, la déception est de taille mais dans les faits, cette version anniversaire du premier épisode de Final Fantasy sur PSP est-elle réellement à jeter aux ordures ?
Square Enix n'aura pas attendu la vingtième bougie sur le gâteau pour s'atteler à un remake du
Final Fantasy originel et l'on se souvient tous de la version PSone, baptisé
Final Fantasy Origins, et celle sur Game Boy Advance,
Final Fantasy I & II : Dawn of Souls, que l'on retiendra plus que les autres par ces bonus et sa traduction en français. Les plus connaisseurs rajouteront le volet sur Wonderswan Color et celui sur téléphone mobile, tous deux uniquement disponibles en territoire japonais. Alors oui, à quoi bon nous ressortir la même sauce pour la cinquième fois ? Un manque de créativité ? Une fainéantise exemplaire ? Un peu de tout ça…
Des cristaux, des héros, etc.
Qu'on y rejoue ou qu'on le découvre, on ne se lance pas dans
Final Fantasy premier du nom pour son scénario ou la psychologie des personnages. Le synopsis brille d'ailleurs par sa simplicité : un monde au bord de sa chute dû à un mal qui a brisé le pouvoir des quatre cristaux, une bande d'aventuriers muets comme un paquet d'huîtres qui vont prendre les armes pour rétablir l'équilibre et la paix, voilà ce à quoi il faudra s'attendre lors de cette aventure car, niveau rebondissements, on peut les compter sur les doigts d'une main mais vu l'âge du titre, difficile de critiquer. Quelques surprises nous attendent néanmoins pendant les premières minutes de jeu, la première étant la présence de la jolie cinématique issue de la compilation
Final Fantasy Origins qui rend superbement sur l'écran PSP (mais qui ne sert pas à grand-chose il est vrai), et la seconde, oh bonheur, dans le choix de la langue pour les textes (japonais ou anglais) dans la version japonaise. Les adeptes de la langue de Shakespeare ne sachant pas forcement discerner un kanji d'un autre peuvent donc craquer.
Et si on se mettait à bosser ?
Après quelques lignes décrivant l'histoire, l'aventure débute, pour la cinquième fois maintenant, sur la carte du monde. On le savait déjà grâce aux nombreuses images fournies par l'éditeur, le jeu a subi une rehausse graphique, bien moins imposante que celle d'un
Final Fantasy III sur
Nintendo DS certes, mais tout de même notable au premier coup d'œil. C'est lisse, c'est fin, c'est détaillé dans les moindres recoins… bref, le tout est on ne peut plus agréable mais pas inédit pour un sou. Les musiques ont également subi un lifting et balayent maintenant d'un revers celles de n'importe quelle autre version tant elles en imposent. Montez donc le volume à fond ou brandissez vos écouteurs, vous ne le regretterez pas ! Le dernier point inédit se situe dans le système de combat qui, ironie du sort, se fait encore plus old school qu'à l'origine, vu que si on doit toujours acheter les différentes magies en magasin, leur utilisation ne se fait plus selon le niveau (ex : n'avoir que trois lancers de magies de niveau 1 et une seule de niveau 2 avant le repos) mais comme les épisodes suivants, à savoir grâce aux MP. Classique donc.
Concrètement et pour ses premiers pas,
Final Fantasy : Anniversary Edition sur PSP est sans réelles surprises. Quand on voit ce que les développeurs ont réussi à faire avec le remake du premier
Seiken Densetsu, on se dit que cela n'aurait pas pris une année de développement supplémentaire pour inclure quelques cinématiques de plus, des lignes de dialogues pour les héros ou même un design un poil plus travaillé. De là à parler de dénaturation d'un mythe, il y a un pas qu'il est inutile de franchir quand on pense que l'on en est à la cinquième réédition du titre. Un manque d'audace, oui, c'est certain. Pourtant, et c'est là que l'on découvre la cruauté de l'éditeur japonais, on ne parvient pas à rejeter le titre et, une fois dans la console portable, l'UMD n'aura que peu de chance d'en sortir avant les crédits de fin, pour peu que l'on accroche au style et que l'on ne rechigne pas à quelques longues séances de level up intensif. C'est dur la vie d'un fan… et coûteux.
Bien entendu, quelques heures de jeu ne suffisent pas à se forger un réel avis définitif sur la bête, même si elle reste dans un sens une vieille connaissance. Nous ne sommes pas à l'abri de quelques petits cadeaux et, à ce propos, le verdict final de l'hypothétique version Pal sera l'occasion de dépecer le gros bonus du jeu qu'est le Labyrinthe du Temps, un donjon au challenge bien supérieur à ceux offerts dans la version Game Boy Advance.
Je n'ai pas de mot pour dire combien ce jeux est une merveille! Un stade de perfection pratiquement impeccable et non le moindre de bon goût ! La musique ... Que DIRE !? Orgasme pour les oreilles, l'âme. Bien sûr, personne ne postera pour un tel joyaux ! Trop puissant !
C'est sûrement le Final Fantasy que j'ai pus refaire des centaines de fois dans ma vie. Et qui probablement, je ne me tannerai pas !
Merci Square Enix.