Plus que trois mois à patienter avant de voir débarquer sur nos consoles le premier véritable jeu de sniper, discipline qui compose presque exclusivement le gameplay de Sniper Elite. C’est la société anglaise Rebellion qui est en charge de son développement, et en attendant sa sortie programmée pour fin septembre, JeuxFrance vous propose un avant-goût de ce titre qui s’annonce prometteur.
Pour resituer le contexte rapidement, l’histoire de
Sniper Elite : Berlin 1945 se déroule lors de la dernière année de la seconde guerre mondiale, dans un Berlin complètement dévasté. Le joueur incarne un sniper recruté par l’OSS (la CIA de l’époque), qui devra infiltrer le camp russe afin d’empêcher celui-ci d’entrer en possession de la bombe A, et de mettre en danger le reste de la planète. Vous l’aurez compris, ce n’est pas de la seconde guerre mondiale qu’il s’agit, mais bien des prémices de la guerre froide. Votre première mission consistera à aller à la rencontre d’un agent qui vous indiquera des coordonnées pour la suite de la mission. Dès les premiers instants, on se rend rapidement compte que
Sniper Elite est un jeu loin d’être évident, où la patience est la qualité essentielle requise pour réussir. Et ce, en dépit des différents niveaux de difficulté que l’on peut choisir au début de la mission. Cette difficulté affectera notamment tout ce qui entre en jeu dans un tir de sniper, à savoir le vent, la respiration et la précision (si l’on opte pour le mode expert, tous ces facteurs seront gérés de manière plus réaliste et il faudra savoir viser un peu à côté de la cible pour la toucher, vraiment pas évident).
Jeu de cache-cache
Cependant, si les phases de sniper occupent une bonne partie du jeu, il est aussi possible par exemple lors des déplacements de mettre la vue à la troisième personne. Le joueur peut utiliser toutes sortes d’armes qu’il trouvera sur les corps de ses adversaires, et cela va du fusil à pompe à la mitrailleuse, en passant par des explosifs ainsi que plusieurs types de grenades, etc. L’option de visée automatique permet, en vue à la troisième personne, de viser un ennemi automatiquement même si le viseur n’est pas bien fixé sur lui. Cela facilite grandement la tâche, mais il faut savoir que
Sniper Elite est quand même un jeu d’infiltration et de patience, et à ce titre, il est fort déconseillé d’avancer joyeusement dans les ruelles sans se soucier de rien. Les autres armes sont donc utiles, mais uniquement à des moments bien précis, car l’IA des ennemis est amplement suffisante pour nous rendre la vie dure lorsque l’on pensait les attaquer de front, habitude des FPS oblige. Pour ceux qui pensaient agir de cette façon, c’est perdu d’avance (j’en ai fait les frais). La jauge de vie est représentée sur l’écran par un personnage vert, et lorsque la vie diminue, le corps devient de plus en plus rouge. Les objectifs de missions, qui sont d’ailleurs très variés (rencontrer quelqu’un, secourir un otage, retrouver des documents, tuer un général, etc.), sont indiqués sur la boussole, en bas de l’écran, à l’aide d’une flèche rouge. Il est donc très simple de savoir où aller car il suffit de suivre cette flèche. Sur ce point, les développeurs de
Rebellion nous évitent une prise de tête inutile. De la même manière, les objectifs secondaires (lieux importants, par exemple pour se ravitailler) sont indiqués par une flèche verte.
Sniper Replay
Sous ce titre peu original se cache en fait l’une des bonnes idées incluses dans
Sniper Elite : ce que l’on pourrait appeler le
shot replay. Lorsque l’on effectue un
headshot à bonne distance, le jeu nous propose un
replay de la trajectoire de la balle, de la sortie du fusil jusqu’à l’impact sanglant dans le corps de l’ennemi. C’est une source de satisfaction incroyable que de revoir au ralenti la balle se diriger droit sur l’ennemi avant de le faire hurler de douleur. Un peu sadique peut-être, mais assurément jouissif. Le jeu indique aussi la distance à laquelle le shot a été réalisé. On pourra ainsi s’amuser à tuer des ennemis d’une distance de plus en plus lointaine.
Sur le plan technique,
Sniper Elite ne brille pas par sa beauté, mais il s’en tire de manière honnête. Les environnements berlinois -c’est-à-dire un ramassis de ruines- sont plutôt bien rendus, même si les textures sont dans l’ensemble assez pauvres, ou du moins, en dessous de ce que l’on trouve dans les dernières productions (c’est en tout cas vrai sur la version PS2 que nous avons entre les mains). D’autre part, les couleurs sont globalement assez favorables au camouflage, il est du coup assez difficile de repérer les ennemis qui sont souvent bien cachés. Heureusement, en dessous d’une certaine distance, ils sont indiqués à l’écran. Sur le plan sonore, c’est du tout bon. Ca explose de tous les côtés, les bombardements ne connaissent aucun répit et les bruitages nous plongent au cœur du champ de bataille.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur le titre de Rebellion, et l’on prie pour que les imperfections soient corrigées d’ici à la version finale prévue pour le mois de septembre sur Xbox, PS2 et PC. En l’état actuel des choses, Sniper Elite constitue un jeu original de par son principe, mais on espère qu’il saura se renouveler sur la longueur afin d’offrir des situations de jeu variées. On attend aussi beaucoup des modes multijoueur (notamment le mode coopératif à deux et le online à plusieurs). Une chose est sûre, à trois mois de sa sortie en Europe : tous ceux qui affectionnent les snipers et la discrétion feraient bien de le surveiller de près !