Un temps réticent à la VR,
Bethesda a fini par s’y mettre un peu comme tout le monde mais sans résultats très élogieux pour le moment. Alors je n’ai pas testé le petit spin-off de
Prey donc je laisserais chacun donner son avis dessus, mais j’ai pu poser les pattes sur
Doom VFR et
Skyrim VR, avec dans le premier cas une refonte assez basique qui se contentait surtout de réutiliser les assets du reboot. Quant à
Skyrim, c’était déjà plus ambitieux, mais ça reste
Skyrim, donc un jeu déjà retourné par plus ou moins 35 millions de joueurs sur une demi-douzaine de supports. Donc quand l’éditeur nous a annoncé
Wolfenstein Cyberpilot, on pouvait croiser les doigts sur un produit un peu plus original et surtout travaillé pour la réalité virtuelle au lieu d’une simple adaptation pour suivre la tendance. Et c’est le cas, mais disons que…
Parce que pour démarrer sur une bien mauvaise note, ce n’est pas encore aujourd’hui que
Bethesda va nous livrer un jeu conçu pleinement de A à Z pour la VR, et pour cause : la sortie conjointe avec le spin-off
Youngblood n’a rien d’innocent,
Cyberpilot ré-exploitant tous les assets, dont les quartiers de ce Paris uchronique, ceux-là même qu’on a déjà vu 50 fois avec les deux jumelles à cause d’une formule basée sur une durée de vie artificielle. Donc coté dépaysement, on comprend au bout de quelques minutes que c’est foutu, et c’est dommage car le jeu a une assez bonne gueule visuelle et absolument rien n’aurait empêchait de nous envoyer ailleurs sur la planète pour changer un peu, sauf pour faire des économies sur le budget.

Bon on va vous résumer les choses rapidement. Ici et comme le titre l’indique, vous incarnez un Cyberpilot, donc plus exactement un mec bloqué sur un fauteuil mais qui pourra néanmoins se déplacer virtuellement en prenant le contrôle d’appareils nazis pour les retourner contre eux. Le début du jeu s’articule comme une sorte de gros tutoriel où l’on va d’abord être à la base pour réparer le matos et faire mumuse avec divers trucs (et ça, on aime toujours en VR), puis prendre d’abord en main l’espèce de gros clébard mécanique qui balance du lance-flammes et des bombes IEN. Retour à la base, mumuse, puis c’est au tour du drone dans une session basée sur l’infiltration et le hack avec une fonction paralysante et de l’invisibilité. Retour à la base, mumuse à nouveau, et on récupère enfin le gros mécha avec son gatling et son lance-missiles.
Même si le jeu reprend les décors de
Youngblood, il en est l’antithèse dans la structure puisque c’est ultra-linéaire (probablement pour les limitations de la VR) et face au manque de punch de nos armes et d’une IA encore plus moisie que d’habitude, on se dépêche d’expédier cette phase d’entraînement sans rencontrer de haut challenge : il suffit de faire attention à votre vie et vous cacher en cas de problème pour la faire remonter. C’est ensuite que le jeu est censé prendre son envol avec pour démarrer une mission qui va comme on s’y attendait combiner les trois robots, l’un après l’autre en fonction de la situation, chacun aidant à faire progresser les deux autres. On commence à sentir un début d’intérêt, la scène qui suit offre un rebond scénaristique et l’envie d’exploiter ce nouvel acquis puis… FIN. Wut ?
Ce final n’arrive pas brutalement, c’est un véritable coup de genou dans la mâchoire. Qu’importe les 19,99€ demandés pour terminer le jeu, ça reste deux pauvres heures de jeu sans scénario dont 1h30 de préparatif/tuto avec une progression digne d’un rail-shooter mais sans le fun ni la nervosité. A ce niveau, on n’est pas loin du simple bonus offert dans un jeu complet et après un
Youngblood moyen,
Bethesda a maintenant tout intérêt à se retrousser les manches pour redorer l’image de la franchise avec le futur
Wolfenstein III.
Testé sur PS4 Pro avec le PSVR.
Il n'y aura aucun triple A exclusif, penser pour la VR sur cette gen.
Peut-être que sa bougera dans le futur avec la ps5,, mais j'ai comme un doute.
La VR restera une expérience a part, comme un truc de niche.
C'est pas vouée à devenir un standard.
Sony ne soutient pas la VR autant que la PS4 mais quand ils sortent un truc, ça commence à avoir de la gueule, que ce soit Astro Bot ou Blood & Truth. Y’a encore de petits ratés (Everybody’s Golf) mais ils vont dans le bon sens. Et c’est des projets originaux !
Bethesda, c’est leur 4e ou 5e projet VR et ils en sont au même point qu’au début : recyclage, manque de contenu, manque d’idées ou mal exploitées... c’est aberrant.
Ça fait plus gadget de luxe. Mas c'est que mon avis. Et comme j'ai toujours dit, le jour où il y aura un jeux a la ready player one, je passe du côté obscur.
non, Skyrim a énormément appris des tares d'Oblivion.