Incarnant un peu le vilain petit canard de l'été, Lost Planet 3 n'est finalement pas l'immense daube attendue. Tout est possible, en tout cas pour ceux qui ne s'attendaient pas non plus au best.game.ever.
Capcom a le chic pour confier ses licences maisons à des développeurs occidentaux pour le moins inattendus. Après le reboot de
Devil May Cry qui a pour le moins « déchaîné » les passions à son annonce pour un résultat final des plus corrects, voici donc
Lost Planet 3. Bon, le produit n'offrira pas autant de satisfaction que les aventures du nouveau Dante. Il faut dire que dans la forme, il y a de quoi être repoussé avec tout d'abord un chara-design proprement odieux, dont la palme de platine revient au héros qui réussi à être aussi générique que laid. On pourra également pointer la partie technique qui n'offre rien de grandiose à l'heure où la génération se termine. Ce n'est pas un laidron, mais dieu que c'est basique... Hormis quelques rares effets à certains moments, le titre est incapable de surprendre d'un bout à l'autre tant l'ensemble fait « production de base » n'apportant pas la moindre once d'âme.
En revanche, le scénario se montre bon. Pas extraordinaire, mais plutôt travaillé pour un simple TPS avec quelques petits rebondissements bienvenus. Dommage que ce soit aussi peu mis en avant, une fois encore à cause du chara-design mais également dû à l'ambiance qui a du vraiment du mal à se poser, passant du classique au survival-horror (en tout cas dans les intentions), sans parler du doublage français des plus moyens accompagnant des vannes toutes plus pourries les unes que les autres. Seules les cinématiques sauvent l'apparence grâce à des visages superbement expressifs, particulièrement le héros, aussi moche soit-il.
A jeter ? Attendez, on commence juste. Car une fois encore, le jeu n'est pas si mauvais. Mieux, on pourrait presque parler de bonne surprise vu ce qu'on en attendait vu que la campagne solo (car il y a une vraie campagne contrairement au 2) est parvenu à nous accrocher. Tout n'était pas parfait avec quelques passages à vide et des déplacements lourdingues en mécha mais dans l'ensemble, le tout parvient à trouver ce petit truc pour qu'on continue l'histoire sans vraiment s'ennuyer. Ça en est presque étrange. Le début est mou, certains combats sont lourds, l'utilisation du grappin est plus basique que dans le premier épisode, plus de thermo-énergie qui se vide... Mais voilà, ça fonctionne tout de même, et ce grâce à des situations qui se varient avec le temps, des passages sous tension avec des tonnes d'ennemis qui déboulent, des boss nombreux (un peu de recyclage par contre), une difficulté qui peut vite grimper chez les plus bourrins... Le tout pour une durée de vie variant entre les 10-12h en difficulté « normal », ce qui est presque un exploit à ce jour.
D'ailleurs, pour ceux qui souhaitent prolonger le plaisir, les développeurs n'ont pas hésité à balancer tout un tas de quêtes secondaires, très génériques là encore (« va me chercher ça, va scanner des ennemis... ») mais rapportant quelques bricoles pour booster son équipement, son mécha et même s'octroyer des bonus secondaires comme une régénération plus rapide de la santé. On s'y perd un peu dans le menu et le symbole à l'écran montrant le chemin à suivre est susceptible de n'en faire qu'à sa tête mais rien de dramatique. Reste le multijoueurs, jouable à 3VS3 ou à 5VS5 selon les modes. On trouvera de l'originalité avec le Akrid Survival qui mélange PVE et PVP, mais également du plus classique : Team Deathmatch, Contrôle de Zones et Objectifs. On arrive à s'amuser mais pas sûr que la communauté suive bien longtemps avec aussi peu de maps (6), et ce malgré la carotte habituelle de l'xp permettant de débloquer tout un tas d'équipement de haute qualité.
Les plus | Les moins |
+ Agréable à parcourir
+ Quelques moments intenses
+ Durée de vie solo
+ Le multi qui fait son taf | - La tronche du héros
- Classique et sans surprise
- Des séquences recyclages
- Le doublage français et les nombreuses vannes moisies |
Conclusion : Lost Planet 3, c'est un peu comme l'élève sympa qui fait ce qu'on lui demande sans jamais vraiment briller à aucun moment. La juste moyenne donc, surtout par rapport à la qualité du travail rendu par les copains depuis les quelques dernières années. On revient de loin en sachant que les développeurs étaient il y a encore peu derniers de la classe.