Grasshopper est passé maître dans la création de titres au scénario tordu. Diabolical Pitch n'échappe justement pas à cette règle : mis en retraite anticipée à cause d'une épaule broyée, un ex-joueur de baseball meurt tragiquement dans un accident de voiture. Point de paradis mais un simili parc d'attraction sera le théâtre de vos premiers pas en tant que « mort ». Là, ce qui doit être un esprit en costume de phacochère vous propose un nouveau bras bionique pour pallier à l'ancien. Seul problème : ce cadeau transformera le parc en question en une espèce d'enfer, où vous devrez affronter toutes sortes d'avatar de lapin, ours et gros piaf. Pourquoi ? Comment ? Qu'importe, il faut leur broyer la face et basta.

Reposant sur un principe de scoring, le titre vous demandera d'enchaîner les stages en repoussant toutes attaques ennemis. Votre personnage ne bouge pas et il faudra alors mimer des lancées de balle pour shooter chaque opposant qui approche inexorablement de vous pour vous trancher. Dès lors, Kinect nous refait quelques caprices du coté de la précision. Certaines balles ne veulent pas partir et on a parfois un peu de mal à viser l'endroit souhaité mais pour un titre qui se veut résolument fun et arcade, la pilule passe encore bien. Dès le début, quelques capacités secondaires sont utilisables à commencer par le coup de pied si un ennemi est trop proche (en nombre limité cependant) ou encore le déclenchement d'une furie qui permet d'éliminer une bonne partie de ceux à l'écran. On pourra également viser avec précision en se servant de l'autre main (selon que vous soyez gauche ou droitier), utile et parfois obligatoire pour viser la tête, ou encore tendre les deux mains en avant pour arrêter les balles que nous envoient les « lapins ».



Si le titre se termine assez facilement en moins de deux heures (évitez tout de même de jouer trop longtemps d'affilée pour ne pas vous-même vous déboîter l'épaule), les développeurs nous offrent un minimum de replay value avec l'acquisition de nouvelles furies et techniques en achetant différentes cartes de baseball, pouvant même augmenter vos jauges de santé et autres afin de se lancer sur le scoring dans les meilleures conditions. Le must reste tout de même le mode deux joueurs qui nous demandera de faire des combinaisons de coups forcément ridicules dans les mouvements, et du coup hilarant en soirée.

Conclusion : Diabolical Pitch remplit parfaitement son rôle de petit jeu Kinect à moindre coût (une dizaine d'euros). Aussi fatiguant qu'amusant, surtout à deux joueurs, le titre permettra de patienter en attendant les gros jeux compatibles avec la caméra qui afflueront d'ici la fin d'année. Dommage tout de même pour les quelques problèmes de précision et de reconnaissance, limitant l'aspect scoring et donc la durée de vie.