Les années passent et certains classiques ne meurent pas. Il faut dire qu'ils n'ont pas non plus le temps de reposer en paix puisque les éditeurs s'amusent sans cesse à les ressortir à la moindre occasion, histoire de faire craquer à chaque fois le fan qui commence à connaître le jeu par cœur, et si possible attirer de nouveaux venus en passant. Bref, alors que beaucoup se roulent par terre en priant
Square Enix de sortir un remake de
Final Fantasy VII, c'est finalement le quatrième qui revient sur PSP, après être passé par la Snes, la PSone, la GBA, la DS (et d'autres encore). Le portage/remake de trop ? Pas vraiment, non.
Quel est le but de sortir une version PSP aux graphismes 2D (certes affinés) quand la DS a eu droit à un véritable remake 3D il y a plus de deux ans ? Tout simplement parce que mieux vaut une belle 2D qu'une 3D moche, sans vouloir troller. C'est ainsi qu'on retrouve l'esthétisme de l'époque, avec maintenant des sprites très fins (héros comme boss) et surtout de très beaux effets en combat. Bon ne rêvez pas, il s'agit plus d'une mise à jour qu'autre chose et il faudra probablement attendre encore quelques années pour que les équipes se motivent à pondre quelque chose de la trempe d'un
Legend of Mana, graphiquement parlant. Pour le reste, rien n'a changé, on fait toujours face à un bon RPG old-school diablement bien construit avec son lot de donjons, de villages et un scénario qui n'a pas vraiment vieilli. Petit détail à signaler tout de même au niveau du système de combat : il est possible d'activer quand on le souhaite une fonction d'attaque automatique pour accélérer les joutes. Utile contre les ennemis pas trop forts et si on souhaite leveler sans trop se prendre la tête.
Évidemment, le principal intérêt de cette nouvelle version, c'est sans conteste les deux scénarios bonus qui prolongent l'expérience de la plus belle manière qui soit. L'interlude tout d'abord, 100% inédit, se montre agréable et fait donc le lien entre le jeu d'origine et sa « suite »,
Les Années Suivantes. En revanche, oubliez les dires des développeurs qui tablaient sur environ quinze heures de jeu, il ne vous en faudra pas plus de quatre sans trop vous fouler pour boucler ce chapitre intermédiaire. La suite où on jouera le rôle du fils de Cecil se montre bien plus intéressante. Déjà disponible en version Wiiware, elle nous emmènera dans une aventure à part-entière avec son lot de rebondissement dans le scénario, de personnages attachants, le tout avec une durée de vie avoisinant les trente heures, comme FFIV en fait. Attention néanmoins, cette estimation est à prendre pour ceux qui veulent uniquement finir le jeu en ligne droite. Si vous cherchez à trouver toutes les invocations, remplir le bestiaire, battre les boss secondaires et faire l'ensemble des quêtes annexes, nul doute que l'UMD squattera votre PSP pendant plus d'une centaine d'heures.
Conclusion: Loin d'être le portage de trop, Final Fantasy IV : The Complete Collection est au contraire la version ultime de ce titre auquel bien des joueurs ont déjà joué, mais où on se replonge sans problème pendant des dizaines d'heures, histoire de nous rappeler l'âge d'or du RPG japonais. A un prix plus bas que la moyenne et entièrement traduit, le titre se classe sans mal parmi les indispensables de la machine.