Longtemps considéré comme une des références absolues du genre pendant l'ère Dreamcast, la licence Virtua Tennis a commencé à s'éteindre tout doucement et si le troisième épisode avait de bons atouts en poche, l'édition 2009 sera loin de satisfaire les fans.
Il y a deux ans,
Virtua Tennis 3 a su attirer les amateurs de la discipline en se montrant être au gameplay arcade ce que
Top Spin 3 était à la simulation. Complet et techniquement à la hauteur, le titre de
Sega avait tout pour garder son trône jusqu'à une éventuelle suite… qui vient justement d'arriver dans les bacs. Pas de « 4 » mais un « 2009 », cela n'avait pas de quoi choquer sauf une fois la manette entre les mains :
Virtua Tennis 2009 n'a en effet rien d'un quatrième épisode vu qu'il semble se placer plutôt comme une espèce de simple grosse mise à jour, une attitude que beaucoup reprochent déjà à certains titres de la gamme
EA Sports. La firme du hérisson avait-elle tout simplement envie de profiter d'une année sans la moindre concurrence sur les deux machines HD ?
Pour ceux qui s'intéressent aux professionnels de la petite balle jaune, sachez que
Sega nous offre aujourd'hui pas moins de 25 joueurs correctement modélisés, dont cinq à débloquer. A moins d'être un amateur de mauvais goût, il est probable que beaucoup choisiront l'un d'entre eux lors des parties multijoueurs, l'éditeur de personnage nous proposant juste de créer des avatars assez peu gâtés par la nature. D'ailleurs si on parle de technique, le titre n'a pas beaucoup changé depuis le troisième épisode et on sait tous qu'en matière de réalisme, ce qui était tout juste beau il y a deux ans devient juste moyen dans l'actuel. Seul point irréprochable : l'animation. Et encore, à condition d'aimer voir lors de certains matchs des joueurs faire assez souvent la même chose. Oh non, vous ne verrez pas des plongeon à tout va comme dans
Virtua Tennis 3. Non,
Sega a éviter ce défaut en choisissant d'augmenter la vitesse de jeu, et de rajouter une espèce d'action qui fera que pour rattraper une balle un poil éloignée, votre bonhomme tendra le bras en plaçant un genou au sol. Joli sur le coup, sauf quand on la voit une dizaine de fois par échanges.
Point central du solo, bien que vous pourrez sans mal vous adonner à quelques parties rapides si vous le souhaitez, le mode carrière saura au moins vous tenir en haleine pour de longues heures. En effet bien plus long que celui du troisième épisode, il se trouve être maintenant scindé en deux, avec le gravissement des marches en classe amateur, avant de seulement passer en mode professionnel. Pour le reste, on ne trouvera pas beaucoup de bouleversement et même les amateurs de l'opus d'origine sur Dreamcast s'y retrouveront facilement. Un calendrier, des dates précises pour les matchs ou tournois, le reste du temps pour se reposer, faire quelques achats pour « tuner » son avatar moche, et surtout se lancer dans la grosse poignée de nouveaux mini-jeux toujours aussi fun. Coté multijoueurs, le combo parties en local (jusqu'à quatre) et tournois online est toujours d'actualité, même s'il faudra bien entendu être fan du gameplay arcade. En effet, quasi dépourvu de faute en plein jeu et avec des balles qui se renvoient assez facilement, certains matchs dureront peut être un peu trop longtemps, même si vous avez une vingtaine d'heures de jeux derrière vous et que vous faites face à un débutant de la dernière pluie.
Conclusion ?
Virtua Tennis reste
Virtua Tennis. Une petite référence du genre capables de plaire à tous, sauf peut être à ceux qui ont déjà craqué et retourné dans tous les sens le troisième épisode (et qui peuvent donc enlever un point à la note finale). Pour eux, à moins de se contenter d'une poignée de nouveaux joueurs, de nouveaux min-jeux, de quelques animations bonus et d'un nouveau mode de jeux proposant des épreuves en ligne à la semaine, vous pourrez sans mal attendre le vrai prochain quatrième épisode, s'il arrive un jour. Si vous n'avez jamais touché à la série ou que vous souhaitez vous lancer dans le genre, voici un met de choix.