Lorsque le nom de Tom Clancy est source de revenu confirmé, il est difficile de se limiter uniquement à une poignée de licence comme Rainbow Six et Splinter Cell, surtout que ces dernières tardent à donner des nouvelles d'elles. Quoi de mieux alors que de reprendre la fameuse marque pour se lancer dans de nouveaux genre ?
Après le sympathique
Tom Clancy's EndWar et sa stratégie en temps réel via micro, c'est au tour de
Tom Clancy's Hawx d'atterrir dans les bacs. Comme toujours avec l'écrivain connu mondialement, le scénario se situera dans un futur incertain, 2014 très exactement, avec cette fois un contexte plus ou moins proche d'un certain
Metal Gear Solid 4 où des sociétés militaires privées (espèce de mercenaires organisés) jouent depuis maintenant quelques temps un rôle plus qu'essentiel dans les affaires politiques de la planète, bien plus que l'armée elle-même. De quoi mettre de nombreux soldats au chômage, surtout chez les pilotes de chasse. Vous incarnez le capitaine Crenshaw, un pilote de renom qui, plutôt que d'aller pointer à l'ANPE, décide de rejoindre l'une des SMP par l'appât du gain et de joutes endiablées. Et à ce niveau, il n'y a pas de quoi être déçu.
J'aimerais être un oiseau
Afin de nous occuper une bonne poignée d'heures, il faudra traverser pas moins d'une vingtaine de missions (dix-neuf pour être exact) afin d'achever comme il se doit la campagne principale. On reste généralement dans du classique avec des tas d'avions ennemis à combattre alors qu'ils arrivent dans tous les sens, de diverses structures à détruire, une foultitude de choses à protéger, etc. Pas de quoi sauter au plafond à ce niveau mais avec un contexte qui se veut avant tout réaliste, il ne fallait pas non plus s'attendre à attaquer l'Etoile de la Mort. Bref, après dix bonnes heures de jeu intense, deux points ont été mis en place afin de ne pas se tourner les pouces trop rapidement. Un mode coopération tout d'abord, toujours aussi sympathique, et qui donnera sans mal l'envie de retraverser l'ensemble des stages de l'histoire. Le reste tourne bien entendu autour des modes où l'on fightera en ligne. Enfin, « les modes », c'est un peu vite dit puisqu'il n'y en a qu'un seul et unique : le deathmatch où vous vous shooterez à tout va en compagnie de sept autres aventuriers des cieux. Peut mieux faire de ce coté…
Seulement, et parce qu'il faut bien faire en sorte de se différencier d'un certain
Ace Combat sur la même machine, les développeurs se devaient d'offrir quelques points de gameplay inédit et c'est chose faite avec l'intégration de deux nouveaux systèmes. Le premier vous permettra d'activer des flèches qu'il suffira de suivre pour arriver directement au prochain objectif (un ennemi à détruire pour la plupart du temps). Ce n'est pas obligatoire, ça n'entre pas vraiment dans le véritable esprit du genre, mais ça permettra aux moins patients d'arriver directement dans les faits sans devoir chercher à droite, à gauche. Plus intéressant, la vue « off » bien mise en avant par l'éditeur lors des présentations qui permet d'avoir une vue éloignée des événements. Afin d'équilibrer le gameplay, l'avion se trouve être beaucoup plus maniable lorsque la caméra passe ainsi, vous permettant d'effectuer par exemple des loopings bien classieux.
Tom Clancy oblige, l'ambiance est au rendez-vous avec un doublage français de bonne facture et des musiques suffisamment épiques. Coté graphisme, on reste dans la routine du genre avec des décors somptueux, une modélisation des avions parfaites, mais également une envie de vomir dès qu'on se rapproche un peu trop du sol vu la tronche abominable des textures et la poignée de bâtiments qui sort désespérément du sol. Pas vraiment un point jugeable puisqu'aucune machine actuelle ne parviendrait à gérer un tel niveau technique couplé aux détails d'une ville entière. En somme,
Tom Clancy's HAWX n'est en aucun cas un mauvais titre, très loin de là même, mais il ne parvient pas à suffisamment se démarquer d'un
Ace Combat et ce n'est pas les quelques détails « bonus » dans le gameplay qui changeront la donne. Espérons un second épisode plus audacieux.
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