Neuf mois après la sortie du premier épisode, Sony nous propose une deuxième aventure de nos chers soldats américains sur PlayStation 2. Malheureusement, les nouveautés présentes ici ne se comptent que sur les doigts d’une main, et c’est bien dommage.
Le mode solo tout d’abord nous propose d’incarner un petit groupe de Seals, ces soldats américains surentraînés que l’on envoie dans les zones à risques du globe afin de mener quelques opérations délicates. Vous partirez donc en mission dans quatre pays : la Russie, l’Albanie, le Brésil, puis enfin l’Algérie. Les habitués du premier
Socom retrouveront ici sans mal leurs marques, puisque le gameplay n’a quasiment pas changé. C’est non sans une certaine joie que l’on reconnaît le système d’ordres allié à la fameuse reconnaissance vocale. Pour ceux qui auraient raté un épisode (c’est le cas de le dire), il faut savoir que
Socom fut le premier jeu à intégrer un système de reconnaissance sur PlayStation 2 grâce au casque de
Logitech vendu avec le jeu. Ce système n’a d’ailleurs quasiment pas changé dans cette suite, excepté l’ajout de quelques ordres supplémentaires. Bien qu’encore perfectible (on est parfois obligé de répéter plusieurs fois un ordre avant de se faire comprendre), force est de constater que cette fonctionnalité a le mérite de renforcer considérablement l’immersion.
Chef, oui, Chef !
Pour le reste, le soft de
Zipper Interactive est nettement plus classique. Il s’agit d’un jeu d’action/tactique dans la veine de
Conflic Desert Storm. Les missions sont en général loin d’être originales : aller à tel point pour rencontrer Moktar et lui soutirer quelques informations, assassiner Georges, protéger Steevy, ou encore détruire un hangar de marchandises. Tout ceci se déroule via une vue à la troisième ou à la première personne, c’est au choix. La prise en main est assez aisée et les diverses actions réalisables s’exécutent sans problème. Seulement voilà, un grand nombre des défauts du premier opus n’ont vraisemblablement pas été corrigés. En premier lieu, l’IA se révèle toujours aussi farfelue. Les soldats qui nous accompagnent ne savent pas lancer de grenades à plus d’un mètre, nous bloquent lors des passages confinés et les ennemis arrivent parfois à nous repérer alors qu’ils se trouvent à des années lumière de notre position (bon ok, j’exagère peut-être un peu là). L’absence de checkpoint lors des missions est aussi regrettable, il est impossible de sauvegarder en cours de mission, ce qui risque d’en agacer plus d’un.
La claque Online
La véritable force du titre se situe au niveau de son mode
Online. Contrairement au
Xbox Live, il faut bien avouer que les jeux de qualité jouables en ligne sur PlayStation 2 se font encore trop rares. Rares certes, mais pas inexistants. Et ce
Socom 2 nous montre de la plus belle manière que le
Online de qualité existe aussi chez Sony. Deux nouveaux modes de jeu (dont un mode « spectateur » vraiment sympa) sont venus s’ajouter aux trois déjà présents et 12 missions inédites ont été créées spécialement pour cet épisode, ce qui élève le total des missions
Online à 22. L’interface des menus a été revue pour une meilleure visibilité et les options (statistiques, etc.) sont désormais vraiment exhaustives. La taille plus grande des maps et la variété des situations rencontrées ont le mérite d’améliorer considérablement l’expérience pour peu que l’on possède le micro/casque. Pas de doute, en
Online,
Socom 2, c’est de la balle.
Je vois rien, y’a trop de brouillard Chef !
Si la présence de plus grandes cartes est un atout non négligeable, il semble que la taille de ces dernières fasse quelque peu souffrir notre PlayStation 2. Alors que le premier
Socom était fluide et assez agréable à regarder, ce deuxième épisode nous gratifie des plus belles lacunes techniques dont la console de
Sony est capable. Les baisses de frame-rate sont régulières, le clipping très présent (maladroitement caché par un brouillard bien exagéré) et l’aliasing s’amuse à pourrir la plupart des objets du décor. C’est d’autant plus dommage que certains éléments ont bénéficié, quant à eux, d’un lifting assez efficace, au premier rang desquels on trouve le design des maps. Vastes, mais surtout bien pensés, les différents terrains de jeu qui s’offrent à nous ont également vu certaines de leurs textures améliorées par l’ajout d’une plus grande palette de couleurs. La modélisation des personnages n’est pas en reste et a, elle aussi, progressé. Hélas, ce petit buisson de qualité n’arrive pas à cacher la forêt des lacunes techniques de cet épisode.
On en attendait un peu plus de ce Socom 2. Les principaux défauts du premier épisode n’ont pas été corrigés (Inteligence Artificielle, variété des missions en solo, absence de checkpoints) et d’autres ont même fait leurs apparitions (aliasing, baisse de frame-rate, clipping costaud). Heureusement, le mode Online se montre nettement plus convaincant, grâce à un grand nombre de nouveautés et d’optimisation.