La belle Cate Archer est de retour sur PC dans No One Lives Forever 2 : Le C.R.I.M.E est éternel. Fort de son succès, notre espionne revient donc dans un tout nouvel épisode encore plus déganté, plus beau et toujours plus fourré de gadgets en tous genres. Cette fois, Cate est menacée de mort par de nombreux ennemis de la C.R.I.M.E, mais le plus gros problème vient de la menace d’une troisième guerre mondiale projetée par les Soviétiques.
Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas encore eu la chance de goûter à un No One Lives Forever, sachez que ce n’est un pas un FPS ordinaire ou le seul but est de tirer dans le tas, mais plutôt un FPS-Infiltration/Aventure, No One Lives Forever pourrait en effet être classé dans une catégorie à part et sa diversité dans le gameplay ne fait que le confirmer. Même si la vue est à la première personne et même avec une grosse artillerie, le personnage que vous incarnez Cate devra apprendre à s’en passer, comme toute bonne espionne, elle devra s’infiltrer sans se faire repérer par les gardes ennemis, pour cela vous devrez faire en sorte que personne ne vous remarque et donc prendre toutes les précautions nécessaires, ce qui implique d’éviter de tirer à tout bout de champ, auquel cas si l’un des gars vous échappe, il fera immédiatement sonner l’alarme pour appeler les renforts, il faut également éviter de se faire repérer par les caméras ou autres projecteurs, et de préférence rester dans des endroits sombres pour ne pas se faire voir. Ce côté « infiltration » à la Metal Gear Solid n’est pas la seule particularité de No One Lives Forever, le jeu utilise un système de points de compétence que vous pourrez obtenir tout au long de votre progression. Les techniques utilisées pour obtenir ces points sont assez variées : lire des documents, trouver des livres sur l’espionnage ou encore accomplir des missions. Ces points améliorent de façon générale vos compétences, comme le temps que vous mettez à crocheter une serrure ou bien améliore la fouille de vos ennemis, les possibilités sont donc énormes mais malheureusement pas assez visibles et pas assez importantes dans le cours du jeu, mais l’idée est intéressante. Enfin, No One Lives Forever se différencie par son ambiance kitch et délirante assez proche de celle d’Austin Powers, les amateurs du film ne seront donc pas déboussolés puisqu’on retrouve également un humour permanent dans le soft lors des scènes mais aussi dans les nombreux commentaires des gardes qui racontent généralement leur vie, même si cela n’a pas d’importance pour le jeu, on apprécie toujours ces commentaires et on se retrouve souvent à les écouter au lieu de continuer la mission…
No One Lives Forever 2 est donc davantage basé Aventure qu’Action pur de par son côté infiltration, vous devrez en effet la plupart du temps chercher et fouiller un peu partout pour découvrir des codes, des documents ou d’autres objets (explosifs, clés, paquet de sucre, etc…) qui sont indispensables pour atteindre vos objectifs, malheureusement les niveaux étant très vastes, vous mettrez énormément de temps à trouver certains de ces objets/documents quelques fois bien cachées et qui peuvent être placés à l’autre bout d’un niveau, l’Action passe donc au second plan, heureusement les phases de recherche qui deviennent ennuyantes à la longue sont souvent suivies d’un brin d’Action, mais on aurait aimé en avoir un peu plus, la recherche dans les tiroirs et la lecture de centaines de documents ne sont pas très interessantes.
Monolith nous a donc concocté la même recette que le précédant épisode mais avec bien sûr des améliorations dans tous les domaines techniques. Question IA (Intelligence Artificielle), nos chers ennemis sont assez intelligents, ils se cacheront derrière les murs pour vous avoir plus facilement et courront sonner l’alarme le plus rapidement possible lorsqu’ils vous auront repéré, disons que c’est le minimum à apporter de nos jours en terme d’Intelligence Artificielle. Les commentaires des gardes sont tous plus hilarants les uns des autres, un vrai plaisir. Les voix digitalisées en français sont donc de bonne facture, chaque personnage à un caractère différent très bien représenté par sa voix.
Graphiquement, Monolith ne nous a pas déçu avec la nouvelle version du moteur Lithtech, qui nous propose donc des décors immenses et détaillés, en allant du Japon à l’Inde en passant pas la Sibérie. L’animation et la modélisation des personnages sont également bien travaillées. On note aussi l’énorme interactivité de Cate avec les éléments du décor, vous pourrez en effet ouvrir presque tous les tiroirs et autres coffres disponibles, faire tomber des bouteilles ou encore utiliser des véhicules comme un scooter des neiges. Le seul reproche que l’on pourrait faire à Monolith serait que le jeu ne fonctionne qu’avec des cartes compatibles T&L, il vous faudra donc une GeForce ou une Radeon pour espérer pouvoir y jouer.
A l’heure où les Doom-like basés sur la guerre fleurissent dans les bacs, on apprécie agréablement l’arrivée de No One Lives Forever 2 qui apporte un peu de douceur dans un monde de brutes. De plus, le dernier soft de Monolith bénéficie d’une réalisation technique exceptionnelle, d’un gameplay varié et d’une assez bonne durée de vie avec 15 Chapitres et un mode multijoueur. Au final No One Lives Forever 2 a tous les atouts pour devenir un nouveau Hit, à essayer absolument !
9/10