Nous en avons l'habitude à présent, toute bonne licence cinématographique qui se respecte possède son alter ego vidéoludique. Cars, la dernière superproduction des studios d'animation Pixar, ne déroge pas à la règle, et se voit décliné en un petit jeu de course sympathique, qui sans être le hit de cet été, ravira les plus jeunes. Explications et détails juste en dessous.
En effet, plutôt loin des navets qui résultent de toute adaptation vidéoludique des plus grandes productions hollywoodiennes, ce
Cars, développé par
Rainbow Studios, s'avère être l'heureuse exception qui confirme la règle. Il rejoint ainsi, sur le petit banc des licences miraculées,
Spiderman 2 et
Peter Jackson's King Kong : deux softs qui s'étaient avérés particulièrement réussis. Dans un premier temps, ce
Cars offre pourtant au joueur des possibilités plutôt restreintes (Arcade, Match en multijoueur, Bonus…), parmi lesquelles, vient se glisser un étonnant mode Histoire, qui constituera, soyez-en sûr, l'intérêt principal du soft. Afin d'éviter tout effet de
spoiler, les développeurs ont, tout d'abord, eu la bonne idée de situer la trame scénaristique dans un plan postérieur à celui du film… Ne dévoilant ainsi, ni les tenants et les aboutissants du scénario original, tout en permettant aux fans, de contrôler Flash McQueen dans une toute nouvelle saison de la Piston Cup. Présenté comme une grande aventure, ce mode permet ensuite de déambuler librement dans toute la région d'Ornament Valley, effectuant, ci et là, des missions à même de faire évoluer l'intrigue. Ces missives varient alors entre trois types d'épreuves distinctes que sont : les courses sur route, pour récolter des points bonus, le championnat de la Piston Cup, permettant l'avancée de l'histoire, et enfin, les mini-jeux, qui, dans un contexte différent, rivalisent d'inventivité dans des thèmes toutefois bien enfantins (réveil des tracteurs, sauvetage de pneus avec Luigi, ou encore l'harassante chasse aux cartes postales). A noter, en outre, que les évènements se voient, le plus souvent, accompagnés de
cut-scenes, faisant preuve, pour notre plus grand plaisir, d'un humour, d'une qualité d'animation, et d'un esprit vraiment très proche du film. En effet, à la vue des détails apportés à la modélisation des véhicules/protagonistes, le constat graphique aurait pu être des plus excellents. Mais pour se faire, la condition sine qua non aurait été de posséder des environnements ne pêchant pas autant par leur architecture, résolument vide, à l'instar de ces textures insipides, défavorisant à coup sûr l'immersion. Côté son, on reste dans la demi-teinte, avec des doublages en français de qualité, mais une variété de thèmes musicaux cependant bien trop restreinte, avec, en tout en et pour tout, neuf pistes pour faire la différence. Même topo pour le
gameplay, qui, malgré une orientation résolument arcade, ne pourra vous empêcher de pester contre ces «
Cars », qui semblent éprouver une aversion particulière contre vous, le pilote, tant leurs possibilités de freinage et de braquage paraissent fictives. Pour finir, une petite dizaine d'heures de jeu pourra s'avérer nécessaire si l'on souhaite parvenir à débloquer tous les bonus, et que l'on ferme un tant soit peu les yeux sur les imperfections notoires précitées.