Il est temps de se remettre dans la peau d'un extra-terrestre aussi moche que méchant et d'accomplir le rêve de tout un peuple : éliminer l'espèce humaine à jamais. Exaltant, n'est-il pas ?
Personne, mais alors personne, n'attendait quelque chose de Destroy All Humans ! avant la sortie de ce dernier tant le soft paraissait n'être qu'un banal shoot parmi tant d'autres, mais comme les surprises vidéoludiques, grandes ou petites, existent bel et bien, nous découvrîmes finalement les qualités de ce petit jeu sans envergure qui à petit prix pouvait bien avoir sa place dans notre ludothèque. Un peu plus d'un an après, voilà que débarque sa suite, mais l'effet de surprise passé, et à quelques semaines de l'arrivée des dernières consoles nouvelle génération, le jeu de
THQ arrivera-t-il à se faire remarquer ?
Peace, man !
Destroy All Humans! 2 fait directement suite au premier opus scénaristiquement parlant : après avoir vaincu les forces américaines, Crypto, notre héros extra-terrestre tout laid, règne sur la planète sans aucune opposition possible. Aucune ? Pas vraiment, les années 60 étant le coeur de la guerre froide, les forces soviétiques profitent d'un instant de faiblesse de leurs adversaires pour attaquer en force. Crypto doit alors reprendre les armes et repousser les forces du KGB pour garder en main son territoire... Sa planète ! Bien entendu, années 60 ne rime pas uniquement avec conflit est/ouest et il faudra compter sur l'ambiance folklo axée hippies qui agrémentera le background du jeu, un point original qui pourra néanmoins en exaspérer certains à la longue, mais qui apporte une touche d'humour qui parvient selon la situation à nous faire accrocher à un soft qui manque un peu de teneur niveau
gameplay.
La progression se fait un peu de la même manière que dans le premier, à savoir proche d'un
Grand Theft Auto tout simplement : vous êtes rapidement livré à vous même dans une ville assez grande avec la possibilité de vous balader où bon vous semble, ce qui paraîtra assez inutile tant les aspects secondaires sont peu développés, hormis le fait de chercher quelques capsules de-ci de-là pour obtenir de quoi acheter quelques armes ou les améliorer en puissance (et vous débarrasser par ailleurs de votre fusil électrique de base qui fait rapidement tache). On se consacre donc au jeu en lui même en allant voir le grand mentor qui vous demandera de récupérer telle ou telle chose, ce qui vous forcera à faire appel à vos pouvoirs qui augmenteront avec le temps. Le plus connu, et le plus utile, sera de manipuler les esprits humains qui vous oublieront alors en faisant quelques petits pas de danse, chose très utile quand vous êtes repéré et que le KGB afflue de partout pour vous infliger une indigestion de plomb.
Téléphone maison
En tant qu'habitant d'un autre monde, Crypto a plus d'un tour dans son sac pour parvenir à ses fins. Envie de se la jouer infiltration ? Choisissez une proie alentour et entrez dans son corps durant quelques minutes pour récolter quelques informations auprès de la populace ou rentrez dans certains lieux à haut risque. Bourrin de service ? Vos armes ne feront pas toujours l'affaire et il est agréable de monter dans son vaisseau pour détruire les environs au rayon laser, d'envoyer les chars ennemis valser à plusieurs dizaines de mètres ou même de capturer quelques humains pour mélanger leur ADN et obtenir quelques surprises. De quoi s'amuser au premier contact, et seulement au premier, car il faut avouer que le jeu devient vite répétitif malgré un
gameplay qui tente de s'étoffer, la faute à des missions de jeu trop identiques dans leur principe et un léger manque de variété dans le contenu (pas assez d'armes, pas assez de véhicules...). Il aurait peut-être été judicieux d'ajouter quelques mécaniques propres à
GTA et une certaine folie dans le background qui, dans le cas présent, sera loin de plaire à tout le monde.