Vous aviez explosé les tympans de votre mémé avec Guitar Hero, vous allez pouvoir en remettre une petite couche. Faire péter les sonotones et cultiver une bonne entente avec vos voisins, voilà le credo Guitar Hero II !
Guitar Hero, vous vous souvenez ? Mais si, le jeu vendu avec la ridicule Gibson en plastique. Ridicule, du moins jusqu'au moment où vous deveniez encore plus ridicule qu'elle en sautant dans votre salon et en faisant trembler les murs à coup de gros rock.
Harmonix, voyant se profiler Noël dans les chaumières, s'est dit qu'il serait dommage de le fêter avec le traditionnel « minuit chrétien », et a donc concocté
Guitar Hero II. Si le grand frère impressionnait déjà de par la qualité de sa finition (Oui, Marise ! Et tout ça, pour 595 Francs !), le petit nouveau se voit amélioré sur une foule de détails, qui disons-le, nous réjouissent bien....
On prend les mêmes.... et on recommence
Comme pour le premier opus,
Guitar Hero II est fourni avec une réplique « plastic made » de la mythique Gibson SG. Rassurons les possesseurs de
Guitar Hero, il ne sera pas nécessaire de racheter une guitare, puisque
Red Octane propose 3 packs: Jeu + Guitare, Jeu seul, ou Guitare seule (ils sont bien malins ces éditeurs !). Même principe de jeu : vous vous dépêtrez dans la sangle de la guitare qui s'entortille comme les vraies, vous prenez la bête en main, et vous agitez les doigts dans tous les sens pour appuyer sur les bonnes frettes tout en grattant l'interrupteur de l'autre main. Vous verrez que très rapidement, on se sent l'âme d'un rocker, sans parfois en avoir le physique, et c'est ça la magie de l'immersion
Guitar Hero...
Si le
gameplay est exactement le même, quelle est donc la force de ce nouvel opus, me direz-vous ? Comme dit précédemment, de nombreux détails ont changé, à commencer par l'instauration d'un système de « repet' ». Et oui, comme les grands, vous allez pouvoir vous entraîner avant de balancer vos morceaux sur scène. Vous pourrez ainsi pour chaque morceau sélectionner la partie que vous souhaitez travailler, et la faire défiler à différentes vitesses. Ainsi, vous pourrez vous venger de ce vilain solo qui vous traumatise à la fin de ce morceau génial dont vous maîtrisez tout le reste.... On notera également le fait que le système de Hammer-on et de Pull-off a été assoupli, et il est maintenant plus facile de placer ces techniques, ardues à utiliser dans
Guitar Hero, premier du nom. Le système de statistiques a également été revu à la hausse. Il vous est désormais possible de visualiser en détail sur quelles parties du morceau vous avez été performant, et sur lesquelles vous étiez en train de boire une bière, ce qui vous permet par la suite de savoir quoi travailler dans la section entraînement.
Le Rock, un spectacle chatoyant...
Passons maintenant à l'aspect visuel du jeu... Si son prédécesseur bénéficiait de graphismes sympathiques dotés d'une identité certaine, on pouvait déplorer une utilisation restreinte des capacités de la PS2, et des graphismes parfois grossiers.
Harmonix a donc relevé ses manches (de chemise, pas de guitare) pour nous offrir des environnements plus riches. Les salles de concert sont plus travaillées, la modélisation des musiciens plus fine, et les écrans fourmillent de petits détails rigolos, de clins d'oeil à divers groupes (on pense notamment aux récurrentes références à Spinal Tap, le film de Rob Reiner). Niveau tracklist, les avis sont partagés. Résolument plus « métal » que celle de
Guitar Hero, certains reprocheront un manque de morceaux « coup de poing », qui balancent grave mortel, comme dirait mon cousin Régis... On déplorera l'absence de certains groupes (Metallica, ACDC, etc..), même si la tracklist est bien fournie en stars du rock (Gun's & Roses,
Black Sabbath, Mötley Crüe, Nirvana, Kiss, Van Halen, et bien d'autres). Une partie des morceaux de la tracklist est écoutable sur le site officiel de
Guitar Hero II, à vous de juger !
Enfin, autre grosse nouveauté apportée par ce
Guitar Hero II, la refonte totale du mode multijoueur qui permet toujours à deux joueurs de s'affronter à grands coups de riffs sanguinolents, dans un mode duel revu et corrigé, mais également de jouer en coopération, un joueur sur la lead guitare, l'autre sur la basse ou la guitare rythmique, tout dépend des chansons choisies. En coopération, les deux apprentis guitaristes partagent évidemment la même barre de Star Power, et il faudra alors lever simultanément les deux ‘instruments' pour déclencher le multiplicateur de points. Le rock'o meter est lui aussi partagé, et il faudra donc plus que jamais compter sur la complémentarité des deux joueurs pour espérer jouer un titre jusqu'au bout, sans se voir prématurément hué et conspué par le public. On notera également à ce titre qu'il est désormais possible pour chaque joueur de définir son niveau de difficulté avant d'entrer sur scène. Pour le joueur de type asocial souhaitant tâter un peu de la basse sans avoir forcément à inviter un ami à jouer, sachez que le mode entraînement permet au choix d'opter pour la guitare, ou bien la basse. Sympa. Terriblement addictif, ce nouveau mode multi permet efficacement de relancer une durée de vie un peu courte en solo, bien que le soft offre 40 chansons officielles et plus d'une vingtaine de chansons bonus. Les deniers récoltés dans le mode Carrière serviront une nouvelle fois à s'offrir de nouvelles chansons, de nouvelles guitares, des personnages ou encore débloquer des vidéos tirées du making-of du jeu. Enfin, pour débloquer 100% des bonus, sachez qu'il faut tout de même venir à bout du mode Carrière dans tous les modes de difficulté, et décrocher la note maximale sur chaque chanson. Du boulot en perspective donc.
Test rédigé avec l'aide de David Jacques