Bien décidé à s'emparer du titre du meilleur jeu de management footballistique, Eidos Interactive revient à la charge face à Sega et son inattaquable Football Manager 2006. Qui va l'emporter ?
Alors que le Championnat de France touche à sa fin et que la coupe du monde est de plus en plus présente dans les esprits, L'Entraîneur 2006 déboule enfin, et il était temps, dans les mange-disques de nos ordinateurs. Petite mise au point pour les néophytes et ceux qui n'auraient pas suivi le marché des transferts vidéoludiques, les développeurs originels de la série
L'Entraîneur, Sports Interactive, ont depuis 2005, rejoint les rangs de
Sega afin de s'atteler à la série des Football Manager. Problème, jusqu'à l'opus 2004, L'Entraîneur était considéré comme la simulation ultime de management sur PC.
Eidos Interactive a alors dû s'adjoindre les services de Beautiful Games Studio, société anglaise créée pour l'occasion. Les fans vont le diront sans sourciller, la version 2005 de L'Entraîneur était particulièrement décevante. Qu'y a-t-il donc de plus dans cette nouvelle version qui fait tant espérer
Eidos Interactive dans sa reconquête de parts de marché ? A en croire les communiqués de presse, un moteur graphique révolutionnaire, censé retranscrire les matchs de manière nettement plus intensive. Une blague, ni plus ni moins, puisqu'au lieu d'avoir des pastilles se déplaçant sur un terrain, nous avons cette fois des pions… Effectivement, c'est de la 3D, mais de la 3D de pacotille comme on en voyait déjà il y a plus de 10 ans. Vous l'aurez compris, cette nouveauté n'apporte absolument aucune plus-value, face à un titre comme LFP qui utilise le moteur de
FIFA. Outre cette déconvenue, on note tout de même quelques bonnes idées, comme la possibilité de parcourir les menus pendant les temps de chargement. Une vraie qualité, surtout lorsque l'on voit les
loadings fixes et parfois très longs de son concurrent direct. Hélas, à l'inverse de ce dernier, l'interface de
L'Entraîneur 2006 : Championship Manager n'est pas parfaitement claire et nécessite un temps d'adaptation assez conséquent. Du côté des défauts agaçants, nous avons aussi remarqué que recruter un grand joueur est presque devenu un exploit. Aux commandes de Lyon, nous avons essayé à plusieurs reprises de faire venir des joueurs tels que Giuly, Cissé, ou Ribéry, en vain, le conseil s'opposant constamment au salaire soi-disant « trop élevé » du joueur. Pas très logique pour une équipe dont l'ambition est de gagner la coupe d'Europe. Pour le reste, rien de spécial à signaler, puisque le titre de Beautiful Games Studio pompe allègrement celui de Sports Interactive. Un jeu tout à fait correct au final, mais auquel on préférera substituer Football Manager, nettement plus convaincant dans l'ensemble.