Lorsque qu’un phénomène de société, aussi mauvais soit-il, tente une percée dans le monde vidéoludique, il est bon de mettre les âmes sensibles aux abris… Exemple de suite.
Savez-vous ce qu’est une daube ? Probablement, vu que dans six ou sept cas sur dix, un des jeux mis en avant dans les rayons de votre supermarché préféré peut faire partie de cette catégorie. On y trouve les productions finies à la va vite de nombreux éditeurs, une pléthore de titres tirés d’une licence plus ou moins juteuse et souvent cinématographique, sans compter les innombrables softs dits « pour les plus jeunes », à croire que nos chères têtes blondes devront attendre au minimum 12 ans pour jouer à quelque chose d’un tant soit peu potable. Mais au delà de ce marché, qui malheureusement rapporte beaucoup, existe un genre à part entière : des jeux qui se révèlent si mauvais que les souvenirs s’y rapportant sont synonymes de dégoût et de culpabilité, tant le fait d’y avoir joué est une honte en soi (mais il faut bien souffrir pour avoir une culture digne de ce nom). Ayant connu l’âge d’or sur console de salon pendant l’ère de la Playstation première du nom avec des titres comme Hugo Délire ou d’autres « personnages » télévisuels immondes, le genre s’est doucement atténué sans jamais malheureusement s’éteindre complètement. La preuve aujourd’hui même. S’affichant depuis belle lurette dans le Top 50 musical, la grenouille aussi moche que dénudée est devenu une véritable mascotte en affichant sa face sur divers goodies (T-shirt, peluche, slip…). Tremblant comme des feuilles en automne, chaque console priait pour ne pas avoir affaire à la chose en question… Trop tard.
Car, comment vous le dire sans trop subir les lois de la censure ? En bref,
Crazy Frog Racer est une sorte de déjection sous forme de Mario Kart-like. Graphiquement indigne d’une Psone, le jeu affiche un nombre hallucinant de bugs en tout genre (collisions étranges, persos qui traversent le décor…), un manque de visibilité total lors des courses, une diversité des décors absolument nulle et se permet enfin, histoire de bien prouver qu’on se fout réellement du joueur, de ralentir constamment en mode deux joueurs. Encore faudrait t-il trouvé un ami pour partager ce cauchemar… Dénué de profondeur de
gameplay qui aurait finalement fait tâche avec l’injouabilité de l’ensemble, le bébé de
Neko ne peut se rattraper à rien, pas même à la bande-son, un comble pour le public visé : en plus d’être plus mauvaise que les divers singles de la grenouille (une belle performance en soi), la BO est un melting pot de techno bas de gamme, composée avec un shareware trouvé sur un vieux PC. Bref, inutile d’aller plus loin,
Crazy Frog Racer est l’un des pires titres de l’histoire du jeu vidéo qui couvrira de honte quiconque y jouera (oui, j’ai honte…).