Après un opus relativement dispensable, l’équipe d’Étranges Libellules a complètement revu sa copie pour nous offrir un second épisode teinté d’humour et de parodies en tout genre, sans pour autant en oublier de rester fidèle à la série de Goscinny et Uderzo.
Bien que les différentes images et informations distillées de-ci, de-là, pendant le développement du jeu semblaient augurer du meilleur, c’est tout de même avec une certaine réserve que nous insérons le précieux DVD dans le lecteur alloué à cet effet. Après un premier opus plutôt médiocre, il faut l’admettre, les développeurs d’
Étranges Libellules ont eu la bonne idée de repartir de zéro, et bien que cet opus conserve les mêmes ingrédients que son aîné (distribution de pains, plates-formes et énigmes), il propose toutefois un challenge intéressant, sur fond de trahison du druide Panoramix. En effet, celui-ci a été aperçu par un espion romain dénommé Sam Fichaure, en train de tendre un piège à trois de ses homologues, les livrant ainsi au terrible Jules César. C’est ainsi que nos deux inséparables Gaulois vont partir à la recherche du légendaire Druide, une quête qui les emmènera tout droit à Rome, au sein même de l’empire du jeu, Las Vegum.
Un vrai goût de parodie
En effet, comme vous avez déjà certainement dû le constater,
Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum est clairement placé sous le signe de l’humour et plus particulièrement de la parodie vidéo ludique. En effet, vous ferez très rapidement la rencontre du romain Sam Fichaure, traître de métier, et affublé d’un casque de vision nocturne identique à celui du vrai Sam Fisher, qui sera ensuite votre guide dans le jeu. C’est ensuite sur un romain parodiant Mario et son fameux J.E.T. que vous tomberez dès les premiers niveaux de jeu. Le ton est donné. L’aventure sera constamment parsemée de clins d’œil en tout genre, et vous n’aurez de cesse de découvrir les subtilités incluses par les développeurs (certaines étant particulièrement bien cachées) et ainsi découvrir de nombreuses références à des softs comme
Pikmin,
PacMan,
Bomberman,
Sonic,
Tomb Raider,
Sly Raccoon,
Street Fighter ou encore
Devil May Cry. On sent que les développeurs ont pris un réel plaisir à parodier tout ce beau monde et l’on s’amuse réellement à tenter de dénicher toutes les références vidéo ludiques contenues dans les différents niveaux.
Mais outre ce côté parodique,
Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum reste avant tout un jeu de plates-formes/action qui se doit d’être accessible à tous. Pourtant, lors des premières minutes de jeu, on reste relativement sceptique, tant la jouabilité semble avoir hérité de la rigidité de l’opus précédent. Basé sur un principe désormais classique dans ce genre de soft, on suit méticuleusement les conseils de Sam Fichaure qui nous inculque les bases du
gameplay. Après quelques minutes, on se heurte aux premières énigmes qui ouvrent enfin la voie à quelques variantes. Ainsi, outre le fait de débloquer une porte en envoyant valser un nombre prédéfini de romains (avec un effet sur la porte qui n’est pas sans rappeler
Devil May Cry), on s’aperçoit rapidement qu’il va falloir également jouer sur la complémentarité des deux personnages. En effet, par simple pression sur la touche de Switch, vous pourrez passer d’Astérix à Obélix en un clin d’œil. Si Astérix peut se faufiler dans des ouvertures étroites pour aller ainsi ouvrir le passage à son compagnon enrobé, Obélix, pour sa part, peut aider Astérix en défonçant une porte, ou bien en tirant Astérix niché dans une nacelle, voire encore prendre la place d’un mécanisme qu’Astérix se fera ensuite une joie d’actionner. Pas de quoi crier au génie c’est sûr, mais certaines énigmes vont demanderont toutefois un chouia de réflexion, ce qui n’est pas désagréable dans ce genre de jeu.
Au niveau des combats, ceux-ci ont nettement gagné en authenticité par rapport à l’opus précédent, comprenez par là qu’ils se révèlent désormais nettement plus fidèles à la bande dessinée originale. Le panel de combos est relativement restreint, mais il sera toutefois possible de déclencher des attaques combinées ou encore d’obtenir des bonus par le biais des défis lancés par certains romains. En effet, il arrivera fréquemment de croiser un ennemi, orné d’une combinaison de touches au dessus de sa tête. Si vous parvenez à accomplir le combo demandé, celui-ci vous gratifiera d’un bonus de santé, voire même d’un peu de potion magique qui décuplera vos forces l’espace de quelques instants. Toutefois, malgré quelques bonnes idées, les phases de combat de ce
Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum laissent rapidement place à un certain ennui, tant les phases d’action se révèlent répétitives. Heureusement, les designers sont parvenus à nous offrir un environnement graphique de qualité qui, outre les nombreux clins d’œil évoqués plus haut, fait véritablement honneur à la série.
On s’y croirait par Toutatis !
Malgré des moyens somme toute modestes comparés à certains studios de développement, l’équipe lyonnaise d’
Étranges Libellules est toutefois parvenue à un résultat plutôt probant. Respectant fidèlement le style de la BD, c’est un véritable plaisir que d’évoluer dans les décors de Las Vegum. La fluidité générale est également d’excellente facture, et ce, malgré les nombreux effets spéciaux comme les déformations, les effets de flamme ou les explosions qui illustrent les scènes de combats. L’animation des différents protagonistes aurait évidemment gagné à être un peu plus travaillé, mais qu’importe, l’illusion est parfaite et distribuer des baffes à tout va procure un sentiment de bonheur non dissimulé. Malheureusement, c’est la caméra qui nuit considérablement à l’ensemble. En effet, bien qu’il soit possible de la repositionner comme bon nous semble, celle-ci à la fâcheuse tendance d’adopter une position pas franchement idéale pour discerner parfaitement les lieux ou attaquer le maudit romain qui nous tourne autour. Autre gros point noir du soft : sa durée de vie. En effet, découvrir le fin mot de l’histoire ne vous prendra pas plus que 5 ou 6 heures de votre temps, et ne comptez pas sur un éventuel mode deux joueurs, ou encore la présence de quêtes annexes pour redresser la barre.