Arrivé discrètement dans les étalages français, Shadowgrounds est la première œuvre de Frozenbyte, jeune studio finlandais. Un titre sans prétention, destiné à un public bien précis.
Nous sommes à l’aube du 22ème siècle. Ganymède, le satellite de Pluton découvert par l’astronome Galilée, est l’objet de toutes les convoitises humaines. Après de nombreuses années d’études et de traversées spatiales, les Hommes parviennent enfin à rendre Ganymède habitable. Et alors que la vie se fait bien meilleure ici que sur la Terre, les incidents vont se multiplier et Wesley Tyler, mécanicien chef, va voir son destin chambouler. C’est dans cette ambiance très
Doom que vous débuterez vos péripéties dans ce soft d’action au
gameplay particulier. Adieu traditionnelle vue FPS,
Shadowgrounds propose une caméra placée au-dessus du personnage, un peu à la manière d’un jeu de stratégie. Ce dernier mot qui, par ailleurs, ne convient pas du tout au titre de
Frozenbyte, tant l’action prend le pas sur la réflexion. Trop riche en fusillades et carnages en tout genre,
Shadowgrounds a comme principal défaut une répétitivité insolente due à des phases de jeu qui peinent à se renouveler, ce qui n’est pas sans nous remémorer certains titres de l’ère 16 bits. Old-school dans son approche ludique, le soft n’en est pas moins tout en 3D, heureusement diront certains. Le constat à ce niveau-là est d’ailleurs assez décevant. Si la gestion de la lumière et autres effets spéciaux sont des plus corrects, on ne peut pas en dire autant de la modélisation et de l’animation des personnages, proches de ce qu’il se faisait il y a 5 ou 6 ans. Certaines textures archi-pauvres confirment la faiblesse du moteur graphique, qui affiche pourtant un
frame-rate quelque peu instable. En contre-partie de ces déficiences techniques, le soft se paye le luxe de tourner correctement des configurations modestes, la moindre des choses diront les mauvaises langues.