Quand la grande série de Koei s’attaque à la petite console de Nintendo, cela donne Dynasty Warriors Advance, un beat’em all aux graphismes colorés à mille lieues des productions PS2.
Pour les quelques lecteurs qui auraient vécu en autarcie pendant les six dernières années, un point s’impose sur le phénomène
Dynasty Warriors. En 2000, à l’occasion de la sortie de la PlayStation 2,
Koei sortait
Dynasty Warriors 2, un beat’em all massif où le joueur anéantissait des centaines d’ennemis à chaque partie. Le jeu tranchait complètement avec son prédécesseur, sorti plus tôt sur la première PlayStation, qui était lui un simple jeu de combat. Après cinq épisodes et quelques déclinaisons plus commerciales qu’autre chose, la série se décide enfin à investir les portables. Inutile d’espérer un titre tout en 3D à la hauteur des opus PS2, la faible puissance de la GBA n’étant pas adaptée pour une telle débauche de polygones. Le soft affiche donc une 2D comme on en voit souvent sur la portable de
Nintendo et l’immensité des environnements des versions PS2 laisse place à des décors bien plus restreints, à la limite du ridicule. Le
gameplay souffre lui aussi de ce portage et il devient nettement moins intéressant de détruire les ennemis par grappe de cinq alors qu’on avait l’habitude d’en manger des dizaines et des dizaines dans une joie non dissimulée. Pour déplacer son héros de
map en
map, le joueur a droit à une interface rappelant les jeux de tactique. Ses phases sont par ailleurs légèrement agaçantes, car trop lentes. D’ailleurs, en parlant de lenteur, notez qu’il faut au moins une heure pour terminer chaque mission. Ces dernières étant au nombre de 18 au total, on arrive facilement à plus de 20 heures de jeu au final, 20 heures d’ennui pour ceux qui n’accrocheraient pas au concept. Car il faut bien l’avouer, la sauce prend plutôt bien et les fans n’auront pas vraiment de problèmes à ignorer ces défauts, difficilement reprochables sur ce support. On voit mal comment il aurait pu en être autrement.