C’est avec des sueurs froides, la peur au ventre, et prêt à fuir au moindre bruit de pas suspect que je vais entamer l’écriture de ce test d’Haunting Ground, le nouveau survival/horror de Capcom.
Il n’y a pas à dire, les développeurs de chez
Capcom aiment les
survival/horror, et ce n’est pas avec ce dernier jeu intitulé
Haunting Ground que nous pourrons penser le contraire.
Haunting Ground est un jeu qui propose un
gameplay inspiré de différents jeux (Clock Tower 3, Eternal Darkness entre autres) et ce mix rend le jeu attirant, angoissant, nous poussant irrémédiablement à vite trouver la sortie de ce cauchemar pour enfin souffler et retrouver un rythme cardiaque acceptable. C’est dans une cage que l’héroïne Fiona Belli va se réveiller quasi amnésique, une serviette recouvrant son corps, sans savoir ce qui lui est arrivé. Même les premiers flashs qui lui reviendront à l’esprit ne lui permettront pas de recouvrer totalement la mémoire. Fiona va très vite comprendre qu’elle est enfermée dans un immense château. L’aventure débute ainsi et la jolie blonde va se retrouver bien seule avant de faire la rencontre de plusieurs personnages. Dans un premier temps, c’est Daniella, une ravissante femme, mais très mystérieuse, qui va offrir une tenue plus abordable pour Fiona. Ensuite, notre héroïne fera la rencontre d’Hewie, un petit chien-loup qui sera un élément majeur tout au long de cette aventure cauchemardesque. Au cours du jeu, Fiona se rappellera petit à petit de son passé et la rencontre avec les autres personnages qui ne sont en fait que des membres de sa famille, tous des alchimistes recherchant l’Azoth, l’essence de vie, rendant la jeunesse et l’immortalité. L’Azoth se trouve dans le corps de Fiona, et sans le savoir, la jeune fille va se retrouver pourchassée par d’étranges créatures telles des Nemesis du début à la fin du jeu.
Le chien, le meilleur ami de la femme
Haunting Ground mise tout sur l’angoisse comme l’avait fait
Capcom avec
Clock Tower 3. Ici, pas de zombies ou autres sbires à fusiller à tout bout de champ, mais simplement courir et se cacher dans l’ombre, sous un lit, etc., afin d’échapper aux maîtres des lieux. Le premier d’entre eux à faire son apparition est Debilitus, qui porte plutôt bien son nom, car il passe pour un personnage dérangé qui va vous poursuivre sans relâche dans le château jusqu’à ce que vous arriviez à vous mettre à l’abri. Bien que l’action ne vous laisse aucun moment pour respirer du début à la fin, vous aurez à votre disposition des éléments alchimiques à récupérer ou créer pour ralentir l’ennemi afin de mieux vous dissimuler sans vous faire repérer. Cependant, il est inutile de vous cacher aux mêmes endroits, car l’ennemi, relativement malin, n’aura aucun mal à vous trouver. Par ailleurs, l’ennemi pourra parfois se planquer à l’endroit où vous-même comptiez réfugier. Fiona ne disposant d’aucune barre de vie, vous devrez juger par vous-même sa santé, visible selon la couleur de l’écran et les battements de son cœur. Si le cœur bat à plein régime, Fiona perdra tous ses moyens, courant dans tous les sens, trébuchant, la rendant difficile à contrôler. Le seul remède étant les plantes médicinales afin de faire baisser ses palpitations. Heureusement, une fois qu’Hewie sera à vos côtés, les choses seront un peu plus faciles. Fiona pourra donner des ordres à l’animal. Ainsi, Hewie pourra attaquer l’ennemi, se faufiler dans des trous inaccessibles pour Fiona, mais également se faire gronder ou au contraire se faire féliciter pour ses actions. D'autre part, il est important de bien communiquer avec le chien, sinon, la plupart des ordres donnés auront du mal à être réalisés. Si
Haunting Ground propose un
gameplay différent d’un
Resident Evil 4, le titre de
Capcom nous permettra quand même de résoudre quelques énigmes tantôt simples, tantôt compliquées. Les objets trouvés et les mécanismes enclenchés ouvriront passages et raccourcis afin d’avancer dans un jeu dans lequel chaque nouvelle pièce laisse présager un sentiment d’inquiétude.
Sortez-moi de là !
Une nouvelle fois,
Capcom s’en sort remarquablement grâce à un rendu graphique très soigné. Les personnages comme les décors sont très jolis et bien détaillés. Malheureusement,
Haunting Ground est couvert d’un
aliasing persistant. Une chose également fort désagréable, est le fait d’être beaucoup trop enfermé. On se retrouve quasiment tout le temps à errer à l’intérieur des lieux, mais pratiquement jamais à l’extérieur. En revanche, et il est très important de le souligner, aucun chargement n’est à signaler durant toute la durée du jeu. Fiona peut ouvrir et fermer les portes comme bon lui semble. Jamais vous ne devrez attendre quelques secondes, le temps que la console charge quoi que ce soit. Par conséquent, cela renforce la fluidité du jeu d’autant plus qu’Haunting Ground propose le 60 hertz. Côté bande-son, chaque lieu possède son propre thème et peut changer à n’importe quel moment, vous indiquant ainsi l’arrivée de l’ennemi. Enfin, j’en termine avec la durée de vie du jeu qui s’étale sur une douzaine d’heures. Une fois le jeu fini vous pourrez refaire le jeu avec le nouveau mode débloqué (difficile) et vous aurez l’occasion d’aller visiter une grande galerie composée de dessins des personnages, de séquences du jeu et bien d’autres encore comme le mini-jeu ou vous jouez le rôle d’Hewie.