Si l’on avait l’habitude de voir les Sims uniquement sur PC, depuis quelques temps maintenant, ils débarquent aussi sur nos consoles de salon avec notamment Les Sims remis au goût du jour pour l’occasion et les Les Sims : Permis de Sortir. Maxis a rebaptisé les Sims en Urbz pour cet épisode qui sort des sentiers battus : les célèbres personnages sont plus fashions que jamais et ils débarquent dans nos rues pour nous en mettre plein la vue.
Ne vous fiez pas au terme d’Urbz, ce ne sont ni plus ni moins que des Sims, bien loin toutefois de leurs quartiers résidentiels luxueux et communautaires et de leur apparence bon chic bon genre.
Les Urbz font figure d’adolescents déjantés, et pour cause,
Electronic Arts et
Maxis ont clairement annoncé que ce nouvel épisode s’adressait au grand public des consoles, les 15-25 ans. Les nouveaux Sims sont beaucoup plus excentriques que leurs aînés, plus fashions voire même superficiels. En effet, leur seule ambition est de se faire connaître de tous, d’avoir la meilleure réputation possible, bref d’être adulés. Ils devront ainsi prouver à tous qu’ils ont une personnalité exceptionnelle (en copiant bien sûr celle des autres). N’est-ce pas là le point essentiel de la vie à l’adolescence ? Le regard des autres… Bon, ne partons pas dans des questions philosophiques et voyons plutôt ce que nous réserve cet épisode particulier.
Les Sims VS Les Urbz
Etant donné qu’il s’agit là d’une sorte d’extension des Sims, il n’est pas inutile d’organiser un petit match entre les détenteurs du titre et les challengers. Commençons par le début, la création des personnages. Si les épisodes sur PC, et notamment le dernier en date
Les Sims 2, offrent des possibilités quasi-innombrables de personnages, les Urbz en proposent beaucoup moins. On sélectionne d’abord le type de quartier, c'est-à-dire le clan (ou tribu) auquel notre personnage va essayer de s’intégrer parmi les 9 proposés : The Foundry est un quartier occupé par des artistes pro Andy Warhol ; Central Station n’est habité que par des gothiques et punks adeptes des bastons de rue ; Kicktail Park est le lieu préféré des skaters et des accros du tatouage ; Neon East ressemble fortement à un quartier japonais rassemblant les personnalités les plus excentriques ; Diamond Heights rassemble les Urbz les plus riches et bourgeois du jeu; South Side Bridge est un quartier plein de mafieux et de comploteurs; Skyline Beach, contrairement à son nom, il ne s’agit pas d’un rassemblement de surfeurs mais de rappeurs ; Gasoline Row regroupe tous les motards égarés du monde des Urbz ; enfin, Cozmo Street est le quartier des musiciens et est assez sobre et neutre comparé aux autres. Une fois un quartier sélectionné, le joueur peut choisir un type de visage, de cheveux, de nez, de bouche… Il peut également définir la corpulence de son Urb (de très maigre à gros). Si cela peut surprendre au début, on ne peut pas choisir de fringues à la création de l’Urb, nous verrons par la suite pourquoi. Si les Urbz sont dotés d’un design particulièrement soigné, les possibilités ne sont pas nombreuses et il n’est même pas possible de définir un but précis comme la famille, l’argent ou encore la profession car, vous l’aurez compris, tous les Urbz possèdent la même ambition : la popularité. Notre Urb débarque donc dans son quartier et se voit immédiatement doté d’un appartement pour lequel il faudra bien sûr payer un loyer. Contrairement aux Sims, notre Urb ne dispose au début de la partie que d’une somme d’argent plus que maigrelette. Pour être précis, on a pas de quoi s’acheter une douche et des toilettes, il faudra donc choisir en attendant de trouver une rémunération.
Les Urbz possèdent, tout comme leurs aînés, des jauges concernant leur état et qui se dégradent au fil de la journée. On retrouve ainsi la jauge d’appétit, de sommeil, d’hygiène, de petits besoins et de loisirs.
Les Urbz n’ont besoin de dormir qu’un court laps de temps pour se régénérer, contrairement aux 6-7 heures nécessaires aux Sims.
Les Urbz ont, tout comme les Sims, besoin d’argent mais surtout de relations sociales. Ainsi, si un Sim peut se contenter d’un ou deux amis, un Urb en voudra beaucoup plus.
L’habit ne fait pas le moine, et bien si !
Si les Sims utilisaient leur argent pour l’embellissement de leur demeure ou pour des besoins basiques comme la nourriture ou pour la paye de la bonne, les Urbz claquent tout leur fric dans les fringues. En effet, discuter ou raconter des blagues ne suffira pas à se faire accepter des tribus ; il faudra se rendre dans le centre de relooking afin de se payer le même type de sapes à la mode que la populace du quartier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela coûte très cher. Si l’on veut changer de t-shirt ou de pantalon, il faudra travailler un maximum pour pouvoir se les payer, même le changement de maquillage ou l’achat de vulgaires accessoires comme des lunettes de soleil ne sont pas donnés à tout le monde. Pour pouvoir se payer tout cela, notre Urb doit se trouver un boulot et, contrairement aux Sims, on ne voit pas le personnage partir, le temps s’accélérer, et le voir revenir avec une somme d’argent conséquente. Ici, on fait travailler notre Urb sous forme de mini-jeu plutôt amusant. Par exemple, dans le quartier Neon East, le joueur peut se faire payer pour préparer un maximum de sushis dans un temps imparti. Chaque sushi se prépare à l’aide d’une combinaison de touches à entrer, à la manière des jeux de danse. Plus on appuie vite sur les touches, plus le défilement des séquences demandées s’accélère et c’est un moyen très amusant de gagner de l’argent. Une fois de l’argent en poche, le joueur peut donc s’offrir des amis en s’achetant le même type de fringues qu’eux ou choisir d’aménager un peu son appartement, désespérément vide au début du jeu. Lorsque l’on acquiert un objet important pour son appartement, un membre de notre famille nous offre un chien, l’animal est très mignon et obéit au doigt et à l’œil ; il faudra bien sûr penser à le nourrir et à le sortir. Le joueur peut voir dans le menu principal les différents objectifs qu’il doit accomplir dans le quartier. Une fois qu’ils seront atteints, le joueur pourra changer de quartier et aura donc tout à refaire. En effet, si un style de fringues et une personnalité excentrique font de vous une star dans un quartier, dans un autre, vous vous ferez huer. C’est d’ailleurs là que réside la lassitude qui guète le joueur. Si le premier voire le deuxième quartier est amusant à jouer, on découvre vite les limites des nouvelles possibilités d’interactions sociales, des nouveaux objets, des jobs… Et le jeu en devient par conséquent vite répétitif.
Les Urbz possèdent de nombreuses qualités mais on est loin d’égaler celles des épisodes PC.