Ah, Call of Duty… Souvenez-vous, c’était l’année dernière, à peu près à la même période. Activision, soucieux de grignoter les parts de marché d’Electronic Arts et de son Medal of Honor, lançait sur le marché son FPS ayant pour thème la seconde guerre mondiale. Et quelle fut notre surprise, lorsque nous autres joueurs avons découvert que le titre d’Infinity Ward était au moins tout aussi bon que celui de 2015. Voici qu’arrive aujourd’hui dans les étalages le premier add-on du célèbre FPS, Call of Duty : La Grande Offensive. De la bombe ?
A l’instar du premier
Call of Duty, le titre se découpe en trois parties, chacune nous mettant dans la peau d’un soldat se battant aux côté des forces alliées. Votre première mission, dans laquelle vous incarnerez le Caporal Scott Riley consistera à tenir la ville assiégée de Bastogne avec vos compagnons de la 101ème aéroportée, durant la bataille des Ardennes. La seconde, quant à elle, vous permettra de revivre la carrière du Sergent James Doyle, de son dernier bombardement comme mitrailleur (l’une des scènes les plus impressionnantes du jeu, soit dit en passant) à l’invasion de la Sicile. Enfin, vous entrerez dans la peau de Yuri Petrenko, un jeune Russe qui prendra part à la bataille de Koursk et à celle de Kharkov, entre autres.
Rambo chez les poilus
Si le jeu se révèle divertissant par les environnements qu’il propose, difficile d’en dire autant des missions soumises. Alors que le premier
Call of Duty était déjà très axé bourrinage, cette expansion va bien au-delà. Certains niveaux vont feront, en effet, cliquer sur votre souris avec une ivresse rarement atteinte. La pourtant déjà très impressionnante bataille de Stalingrad du jeu original fait pâle figure face à l’intensité de l’action présentée ici. Seulement voilà, à vouloir en faire toujours trop, les développeurs ont peut-être quelque peu oublié qu’un jeu, s’il n’innove pas assez, peut parfois devenir très vite lassant. C’est malheureusement le cas ici, puisque après quelques heures de jeu, l’ennui aura tout le loisir de guetter le joueur. Et oui, à force de devoir tirer à tout va, le tout dans un contexte où les événements sont on ne peut plus scriptés et dans lequel les environnements sont aussi restrictifs en terme de liberté qu’une prison, on est fortement tenté de retirer le cd du lecteur pour aller se faire un petit
Far Cry, bien plus intéressant à jouer.
Que les amateurs de la série se rassurent, le titre n’en demeure pas moins réussi. L’ambiance a encore gagné en amplitude, grâce notamment à une réalisation qui en met plein les yeux et les oreilles, et sur laquelle nous reviendront plus tard. Il faut également noter l’apparition de quelques nouveautés bien senties comme l’ajout de véhicules jouables. Entre les chars, les camions, les jeeps, ou encore les bateaux, il y a là de quoi varier les plaisirs, d’autant plus que ces derniers apportent une véritable touche de finesse (enfin, façon de parler, puisqu’il s’agira, là encore, bien souvent de tuer du méchant) et de variété au sein d’un
gameplay des plus classiques et répétitifs.
Plus on est de fous…
Outre les 13 missions solo,
Call of Duty : La Grande Offensive se voit aussi doté de 11 nouvelles cartes multijoueurs ainsi que trois modes de jeu inédits : « domination », qui fera s’affronter deux équipes qui tenteront de prendre le contrôle de différentes zone de la carte, « capture de drapeau », dans lequel chaque camp doit voler le drapeau adverse et le rapporter à sa base, et enfin, « assaut de bases », où chaque camp doit détruire trois bases ennemies sur la carte. Bien évidemment, les véhicules sont là aussi jouables, et rendent d’ailleurs les joutes bien plus vivantes qu’auparavant. Autre nouveauté, le système de grade. Celui-ci permet de récompenser les joueurs pour leur participation dans l’équipe et leurs succès. A mesure que les joueurs montent en grade, ils deviennent capables de porter plus d’équipement. Une bonne idée.
Au niveau de la réalisation, il s’agit ni plus ni moins d’une version légèrement améliorée de
Call of Duty. Les graphismes, sans atteindre la richesse et la finesse de ceux d’un
Far Cry ou d’un
Doom 3, sont très agréables à l’œil, sans pour autant réclamer une configuration de bourgeois. Certains effets, comme les explosions pour ne citer qu’elles, sont particulièrement réussis. Le constat est tout aussi positif en ce qui concerne la bande-son. Les doublages, en Français, sont criants de vérité, les divers bruitages impressionnent par leur intensité, et enfin, les musiques, tantôt calmes, tantôt épiques, n’ont pas à rougir face aux grands films hollywoodiens.
Vidéo La Grande Offensive
8/10