1996, un jeu allait révolutionner la vision de l'horreur et même créer un genre nouveau. Resident Evil est probablement la série la plus connue des Gamers du monde entier. Réjouissez-vous, Resident Evil est disponible dans sa version remasterisée remplie de promesses, d'attentes de frayeurs et d'espérances. Vous venez de pénétrer de nouveau dans un monde d'horreur, bonne chance...
C'est ici que tout à commencé…
Racoon City 1998 : D'étranges disparitions sont recensées dans la montagne Arklay, non loin de la ville. Un site peu engageant, uniquement accessible par hélicoptère. D'horribles meurtres ont été commis, des corps atrocement mutilés à moitié dévorés sont retrouvés. Quelle force démoniaque s'est abattue sur cette tranquille petite ville ? Certains racontent qu'un monstrueux animal en serait l'origine, d'autres affirment l'avoir vu ! La police même l'enquête, secondée par sa division d'élite : les S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Squad ). L'équipe BRAVO des S.T.A.R.S est envoyée en reconnaissance et ne reviendra pas, réduit à néant par une force sauvage et dévastatrice. L'équipe ALPHA est envoyée au secours de la première. Cette équipe ALPHA est composée de Chris Retfield tireur d'élite, Jill Valentine experte en réparation, Barry Burton spécialiste en armement, Joseph Frost spécialiste en véhicule, Brad Vickers pilote d'hélicoptère, et de leur Capitaine Albert Wesker. Près du site du crash de l'hélicoptère de leurs collègues, ils vont découvrir que les armes sont bien peu de choses face à des créatures démoniaques. Dans l'épaisse brume qui recouvre la montagne, Joseph sera sauvagement attaqué. Les S.T.A.R.S, pris de panique et impuissant face aux Cerbères déchaînés, trouveront refuge dans une lugubre demeure, le sinistre Manoir d'Ozwell E. Spencer. C'est sur une scène cinématique entièrement remasterisée que débute à nouveau l'aventure qui nous avait tant passionnée, il y à 6 ans déjà. Mais là personne n'en sortira indemne…
Maison avec vue sur l'horreur.
A partir d'ici, le joueur est en terrain connu, la première impression qui se dégage de ce 'Rebirth', est un océan de déjà vu dans une marre de nouveautés, puisque le début est identique à la version PlayStation. Joseph mort, Brad ayant lâchement fuit, vous vous êtes réfugié dans le hall d'une immense maison tombée sous la joug de Umbrella Inc, en compagnie de Barry ou Jill (selon votre choix) et Wesker. A ceci près que l'environnement a considérablement évolué : C'est extrêmement beau ! Les vidéos et autres screenshots disaient vrai, ce jeu est visuellement une bombe. Même si les décors sont encore en pré-calculé, du comme ça on en redemande ! Dans le chapitre des choses qui n'ont pas changées, même si le scénario a subi quelques modifications et quelques nouvelles ramifications, la trame générale reste sensiblement la même et ceux qui connaissent déjà la version de 1996 ne seront pas surpris en voyant le déroulement de l'intrigue. Les événements principaux se dérouleront aux mêmes endroits aux mêmes moments et avec les mêmes personnages. Les locataires du manoir n'ont pas subi de grands chamboulements et vous retrouverez donc avec le plus grand plaisir les Dobermans, les Zombies, les Hunters, les Corbeaux et les Araignées, entres autres... Cela dit Capcom a tout de même ajouté quelques nouveaux petits amis avec qui faire la fête, ce qui permet de faire une transition vers le lot de nouveautés qu'apporte ce Resident Evil.
Vous restez pour le dîner ?
Lisa Trevor et les Crimson Heads, pour vous mettre en appétit. Les Crimson Heads sont une sorte d'évolution du Zombie. Ils reviennent à la vie dans le corps des Zombies de base. Armés de très puissantes griffes et d'une rapidité démoniaque, il est inutile d'essayer de leur échapper, ces résistants Crimson Heads donnent bien des misères et de bonnes sueurs froide ! La seule façon de contrer leur retour à la vie c'est d'éviter que des corps ne jonchent le sol, en brûlant les cadavres de zombie, ou en leur détruisant la tête lors du premier affrontement. (Charmant non ?)
Lisa Trevor, Cet inquiétant monstre, vaguement humain, n'est autre que la fille de l'architecte du manoir, George Trevor, sur laquelle les chercheurs de la Umbrella se sont livrés à d'effroyables expériences. la créature la plus intéressante de cette nouvelle adaptation, puisque tout une partie du scénario tourne à présent autour de cette abomination apparemment immortelle. Hurlant à la mort dans les sombres couloirs dévastés du manoir et dans ses environs. Vos rencontres, dans la cabane, dans la grotte et dans le sous-terrain menant au laboratoire n'en sont que plus effrayante.
Un arsenal, toujours aussi conséquent vous viendra en aide dans votre quête : Fusil, Lance grenades avec son lot de munitions et bien sur le Magnum, pour rester dans le classique. La grande nouveauté c'est l'apparition d'armes à vocation défensive : Couteau de défense à planter dans le crâne de celui qui s'approche un peu trop près. La décharge électrique qui entretient toujours les bonnes relations Humain/Zombies, et la grenade à faire avaler, sorte de gâteaux apéritif piégé.
Les énigmes ont elles aussi été revisitées par les scénaristes de Capcom, et bien que toujours d'une facilité déconcertante, elles vous permettront de découvrir un peu de nouveauté. La difficulté a elle aussi été revue légèrement à la hausse, mais nous sommes tous de vrais 'killers' non ? Ceux qui croyaient connaître chaque recoins du manoir, vont être quelque peu désorientés. En effet, Capcom a greffé dans cette nouvelle version un bon nombre de nouveaux environnements, le manoir est plus vaste et comporte plus de lieux à visiter, aussi bien en intérieur qu'en extérieur. Quelle surprise donc, de ne pas trouver certaines pièces au même endroit, de ne pas trouver les objets ou armes là où vous pensiez qu'ils étaient, ou de devoir résoudre une énigme toute neuve pour accéder à un objet qu'il suffisait auparavant de ramasser simplement.
Regarder la mort dans les yeux.
On peut dire sans se tromper qu'il s'agit là d'un véritable chef-d'œuvre, tant techniquement que scénaristiquement, l'ambiance est vraiment incontournable. Le niveau de détail atteint est époustouflant, les monstres ainsi modélisés sont purement effrayants. (Il suffit de regarder la photo du Hunter attaquant Chris pour s'en rendre compte). Les programmeurs de Capcom ont réalisés ici un véritable travail d'orfèvre et fourni un effort considérable sur l'aspect esthétique du soft. Il est difficile de transcrire à l'écrit l'émerveillement doublée d'une certaine terreur qui nous envahie lors des phases de jeu.
Coté maniabilité, elle n'a pas changée d'un iota ! Un déplacement qui peut sembler archaïque au vu des dernières productions de Capcom, mais pas inhabituelle, puisque c'est la même depuis toujours et pour tous les jeux de la série. L'aventure se décompose toujours en deux scénarios quasi identiques, celui de Jill, et celui de Chris un peu plus relevé, par le nombre plus limités d'objets transportés. Les petits bonus de fin viendront agrémenter les parties futures, tel le mode 'One Dangerous Zombie', ou à l'instar de Némésis, Forest Speyer (de l'équipe BRAVO), transformé en Crimson Head ceinturé d'explosifs, n'aura de cesse de vous rendre la vie infernale.
Le GameCube affiche ici ses ambitions en matière de graphismes et attire avec ce jeu, bons nombres de joueurs perdus, partis sous le chant de la sirène PlayStation, mais aussi les lacunes de son support; En effet le jeu repose déjà sur deux Mini-DVD.
Et si à présent, vous pouviez découvrir ou redécouvrir ce fameux manoir Arklay, d'une façon totalement différente, un manoir plus réaliste et plus sinistre que jamais. Si vous pouviez évoluer dans un univers en 3D d'une beauté à mourir, jamais atteinte jusqu'alors. Si il vous était possible en passant près d'une fenêtre, de distinguer de vagues formes à l'extérieur. De vivre des moments de silence angoissant, si intense qu'ils permettent d'entendre l'escalier craquer sous vos pas, entre deux hurlements glauques. De voir l'ombre d'un vieux chêne décharné se refléter sur les murs et sur les zombies qui s'approchent de vous. De distinguer juste à temps un monstre, grâce à l'orage qui balafre les ténèbres et illumine ainsi sa silhouette, au détour d'un des nombreux couloirs de la sombre demeure. Si, enfin, le détail apporté à chaque élément vous laisse croire que tout ceci est bien réel, ici, avec vous, maintenant, et pas seulement le plus noir de tous vos cauchemars. Maintenant, avez-vous peur de rejouer à Resident Evil ?
9/10