Free Radical Design revient une nouvelle fois sur consoles avec le troisième opus de la série TimeSplitters. De quoi faire trembler les ténors du FPS que sont
Half-Life 2,
Halo 2 ou encore
Doom 3 ?
A l’instar des deux premiers épisodes de la saga, le scénario de
TimeSplitters Future Perfect n’est qu’un prétexte pour nous faire voyager d’époque en époque et ainsi nous confronter à toutes sortes de situations. Vous incarnez Cortez, un clone de Riddick qui a mangé un clown, et vous devrez impérativement remonter le temps afin de détruire les cristaux temporels, source de tous les maux actuels de la planète. Evidemment, il ne s’agira pas d’une promenade de santé, et très vite, de nombreux rebondissements viendront égayer votre aventure. De la base militaire des années 1970 à la guerre futuriste et robotique de 2400, en passant par la maison hantée de 1990, il y a franchement de quoi se dépayser tout au long du jeu, pour que l’on ne soit pas allergique à l’ambiance très kitch et digne des plus tristes séries Z.
Cortez a mangé du Gordon
Face au terrible
Half-Life 2 et au non moins impressionnant
Halo 2, on se demandait bien comment
Free Radical Design allait pouvoir innover suffisamment pour nous proposer un
gameplay intéressant. Qu’on se le dise, le soft ne joue pas dans la même cour que les deux jeux sus-cités, et se voit doté, tout comme ses prédécesseurs, d’un
gameplay relativement bourrin, très orienté multijoueur d’ailleurs. Le déplacement du personnage est très rapide, et on ne joue pas ici la carte du réalisme mais bel et bien de la prise en main immédiate et du fun direct. Heureusement, on dénote tout de même deux ou trois nouveautés vraiment bienvenues. On retrouve par exemple une arme permettant de contrôler à distance les objets du décor, pour ensuite les propulser aux visages des ennemis, tel le Gravity Gun d’un certain Gorden Freeman, personnage principal de
Half-Life 2. La possibilité de conduire des véhicules comme des jeeps, des camions ou encore des tanks est aussi une bonne initiative et apporte une touche de diversité aux situations de jeu.
Hélas, le mode histoire montre rapidement ses limites et l’on boucle l’aventure en moins de 8 heures à peine. Qu’importe, puisque le soft fourmille de modes de jeu en tout genre, aussi bien pour le joueur solitaire sans amis que pour l’habitué de parties entre potes. Le mode Arcade, par exemple, est doté de ligues à la difficulté croissante et de parties à la base destinées au multijoueur. Oui,
TimeSplitters Future Perfect ne commet pas la même erreur qu’un certain
Halo 2 et nous propose des bots, à l’intelligence suffisamment affûtée qui plus est, histoire de ne pas tomber dans un coma ludique profond. Il est ainsi possible d’affronter la console dans de très nombreux types de partie : match à mort, capture du sac, prise du sac, élimination, miniaturisation, virus, j’en passe et des meilleurs. Le mode Défi, quant à lui, propose une pléthore de mini-jeux, certains se révélant d’ailleurs complètement débiles, pour notre plus grand plaisir. Résister à l’assaut de singes zombis et de vaches éventrées, tirer sur des cibles en carton, faire une course de chat motorisé, casser un maximum d’assiettes ou encore jouer au basket via le pistolet gravitationnel sont autant de missions qu’il vous faudra réussir pour décrocher de nouveaux personnages et d’autres bonus.
A deux, trois, quatre, ou plus
Comme son prédécesseur,
TimeSplitters Future Perfect voit son potentiel exploser une fois le multijoueur lancé. Certes, le mode solo, grâce à la présence de bots, permet de passer pas mal d’heures tout seul en compagnie de sa console, mais c’est indéniablement à plusieurs que le soft prend toute son ampleur. A deux, on s’éclate sur le mode Coopération, et jusqu’à quatre, on se tire la bourre sur les nombreux modes de jeu tous aussi délirants et prenants les uns que les autres. Evidemment, les versions PlayStation 2 et Xbox sont dotées d’un mode en ligne, largement à la hauteur des espérances. Mais ce n’est pas tout, puisque l’éditeur de cartes est aussi de retour. Plus souple et plus riche, il vous permettra de créer vos propres maps ainsi que vos scénarios pour ensuite les uploader sur le réseau.
TimeSplitters Future Perfect ne déroge pas à la règle et reprend le célèbre moteur graphique de
Free Radical Design. Les animations faciales sont donc toujours aussi réussies et le jeu est, dans l’ensemble, assez agréable à regarder, grâce à de jolies explosions, des effets de lumière réalistes et des textures aux couleurs chaleureuses. Néanmoins, il faut souligner que le moteur du jeu n’est pas exempt d’
aliasing et de chutes de
frame-rate assez régulières. Toujours dans le registre des regrets, la modélisation des personnages aurait largement pu gagner en finesse (les protagonistes ont parfois des blocs de polygones à la place des mains) et l’effet de flou présent dans certains niveaux se révèle plus agaçant qu’autre chose.