Après le succès de l’adaptation vidéoludique de Spider-Man, les majors n’hésitent plus à nous concocter des films inspirés des aventures des célèbres comics. Et comme il est dorénavant coutume, ces grosses productions, pas toujours de bon goût, se voient également adapter en jeuxvidéo. C’est ainsi qu’Electronic Arts nous propose Catwoman sur consoles à l’occasion de la sortie du film sur grand écran réalisé par le Français Pitof et interprété par la sulfureuse Halle Berry.
Une histoire de cosmétique
Catwoman ne vous sera pas inconnue pour peu que vous ayez vu quelques-unes des aventures du héros chauve-souris,
Batman. La version jeu vidéo suit le scénario du film : vous incarnerez ainsi Patience Phillips, qui découvre un soir, alors qu’elle devait remettre des documents, que les laboratoires Hedare sont sur le point de lancer une nouvelle ligne de cosmétique ayant pour but de rendre à ses utilisatrices une jeunesse éternelle. Mais les scientifiques de la société s’aperçoivent que l’utilisation du produit a plusieurs effets secondaires dû à sa toxicité. C’est alors que votre présence se fait remarquer et les gros bras du laboratoire arrivent à vous noyer dans les tuyaux d’évacuation. Un étrange chat égyptien vient vous redonner la vie et permet à Patience Phillips de devenir
Catwoman. De nombreuses capacités vous seront alors offertes : grimper sur les murs, vous balancer autour de barres, sauter de mur en mur, utiliser votre fameux fouet pour mettre vos ennemis à vos genoux ou pour vous attacher à des parties du décor, ou encore utiliser votre nouvelle agilité féline pour combattre avec vos griffes les ennemis qui vous barreront le passage.
Un chat retombe toujours sur ses pattes ?
Il faut bien avouer que
Catwoman fait exception à la règle. Malgré toutes ses acrobaties impressionnantes, la jouabilité du jeu est exécrable, et contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le jeu n’est pas tourné vers l’action mais plutôt vers la plate-formes. Le soft propose ainsi de nombreuses phases de jeu qui deviennent très rapidement insupportables notamment à cause de la gestion fixe des caméras. Il sera en effet impossible de la tourner dans tous les sens pour la positionner de telle façon à découvrir ce qui se trouve autour de vous et de savoir ou sauter. Avec une maniabilité qui laisse à désirer et des caméras qui n’en font qu’à leur tête, il vous faudra à coup sûr recommencer plusieurs fois vos escapades sur les murs de la ville avant de bien repérer les différents éléments du décor qu’il faut utiliser pour avancer.
Voleuse de bijoux mais pas meurtrière
Côté action,
Catwoman se la joue très soft. Le jeu mélange les phases de réflexion/plate-formes où il faut activer des mécanismes afin de s’élancer dans les airs pour passer d’un point à un autre et accéder à de nouveaux endroits, et des phases d’action où Patience devra se débarrasser des gardes. Pour ce faire, comme expliqué plus haut, vous pourrez vous servir de votre fouet qui, lorsque vous aurez débloqué quelques coups spéciaux, pourra être utilisé pour désarmer vos ennemis, ou encore les rapprocher vers vous et leur donner un gros coût. Toutefois, en utilisant cette méthode, il est impossible les tuer. En effet, pour vous débarrasser définitivement d’eux et pouvoir continuer votre chemin, il faudra les lancer dans des grosses boites ou à travers des fenêtres. D’autres coups spéciaux pourront être débloqués, et il vous sera ainsi possible de ralentir le temps pour pouvoir attaquer plus facilement vos ennemis, ou encore utiliser vos charmes félins pour séduire vos adversaires et les envoyer au tapis.
En somme
Catwoman peut paraître très alléchant. Vous incarnez une charmante femme féline toute vêtue de cuire qui peu grimper sur les toits et marcher sur les murs, s’élancer dans le vide et se battre à coups de fouets. Se dotant de graphismes honorables, le jeu est cependant gâché par une jouabilité qui vous donnera du fil à retordre et surtout d’une durée de vie qui n’excédera malheureusement pas quelques heures de jeu.