Ce test a été réalisé à partir d'une version japonaise.
À l'image d'autres compagnies tristement célèbres, KCET a également le don d'énerver les pauvres Européens. Malgré toutes les promesses de Takatsuka après les remontrances des joueurs du Vieux Continent, le meilleur épisode de Winning Eleven 7 est exclusivement sorti au Japon le 19 février dernier, accompagné de surcroît par un splendide maillot collector, désormais trouvable à prix d'or sur certains sites de vente en ligne. Ainsi, comme les Final Evolution en leur temps, la nouvelle référence du foot sur console s'achète au prix fort en import, sous condition de posséder bien évidemment tout le hardware nécessaire pour la faire tourner. On ne peut plus agaçant, mais c'est comme ça.
PES3 Final Evolution
Trêve de suspens inutile, cette nouvelle version est meilleure que notre Pro Evolution Soccer 3, c'est incontestable et incontesté. Et même si au final, cet épisode fait davantage figure d'add-on que de véritable nouvelle version, le retour au bon vieux Pro Evolution Soccer 3 se fait dans la douleur. Côté habillage et esthétique, peu de changements à signaler hormis une nouvelle intro et de nouvelles musiques. Version Internationale oblige, le jeu propose d'emblée 6 langues (vive le support DVD) et vous propose de moduler à loisir l'écrit dans les menus et les commentaires audio. Exit les commentaires soporifiques de Guivarc'h et bienvenue à John Kabira pour une ambiance de folie, sans avoir à plisser les yeux pour distinguer le nom d'un joueur lors des changements de formation. Un plus très appréciable. Côté statistiques, le jeu a été très légèrement mis à jour en ce qui concerne les transferts, les sélections nationales (Landreau, le maître de la panenka est en équipe de France...), et le niveau des équipes (il va falloir s'accrocher pour battre la République Tchèque). L'absence de vraie licence et les noms fantaisistes feront toujours autant sourire (jaune) les amateurs de jeux de mots foireux. Oui, toi aussi, oui, toi, tu vois, tu souris bêtement, je t'ai grillé.
Sous les pavés, la pelouse
Une fois sur le terrain pad en mains, on ne peut qu'être agréablement surpris. Premier constat, le jeu va moins vite, les courses sont moins soudaines et la balle paraît plus lourde. On a vraiment l'impression de mieux contrôler le joueur, car les feintes, les dribbles et les changements de direction paraissent plus souples et plus coulés, un peu comme si on jouait sur du pain (© snksan 2004). En outre, les collisions semblent mieux gérées et les joueurs paraissent plus lourds. L'avantage est revenu au défenseur et les attaquants ne bénéficient plus d'autant de contres favorables qu'avant. Pourtant, les milliardaires en short restent déséquilibrés moins longtemps et reviennent plus vite à la charge, si bien que les duels s'avèrent encore un poil plus acharnés qu'auparavant. Du côté de l'attaque, le système de jeu aérien a été assoupli et s'avère moins contraignant pour faire la part belle aux reprises de volée ou autres ciseaux acrobatiques. A contrario, le timing des tirs direct s'est encore resserré et le placement du joueur est devenu encore davantage prépondérant sur le degré de réussite des frappes. Un vrai bonheur pour les perfectionnistes, d'autant que les aptitudes des gardiens ont été revues à la hausse. Ils sont plus affûtés, font (un peu) moins de fautes de main et savent désormais poser le ballon au sol (grâce à la touche R1) pour relancer au pied (vieux motard que jamais) pour se le jouer Barthez flamboyant hors de la surface. La classe, tout simplement. Terminons enfin par un mot sur l'arbitrage, bien mieux géré, avec la quasi-disparition des mains litigieuses lors des tacles glissés, et des retours à la faute beaucoup plus fréquents, même si l'homme en noir a encore tendance à siffler une faute à votre avantage alors que vous filez seul balle au pied vers le but adverse. Cela dit, lorsque vous perdrez le ballon et que l'arbitre reviendra à la faute en votre faveur, vous ressentirez deux toutes petites secondes de bonheur intense au cours desquels vous remercierez pieusement les créateurs géniaux de KCET. Et Dieu sait qu'ils le méritent. Amen.
Trêve de bavardages, si vous êtes un tant soit peu fan de foot, consultez les notes, lisez le verdict, achetez une PS2 japonaise, et courez acheter ce jeu. Ou attendez la sortie du prochain épisode le 5 août, au choix. Mais bon, l'Euro c'est maintenant, après, il sera trop tard. Ah mince, c'est déjà trop tard, argh.
10/10