Petit monument des fans de consoles SEGA a la fin des années 90, Wonder Boy est dès aujourd'hui de retour sur les trois consoles du moment pour un revival qui fait plaisir aux yeux (et aux oreilles).
Développé avec tout l'amour possible par la petite équipe française de LizardCube, Wonder Boy : The Dragon's Trap permet donc de voir revenir dans l'actualité un titre qui il y a près de 30 ans faisait preuve d'une grande originalité puisque rares étaient les jeux sur consoles (hors RPG purs et durs) à offrir une certaine liberté de mouvements, même si parfois maquillée. De Zelda à Metroid en passant par l'assez méconnu Castlevania 2, notre intéressé fait donc partie du lot où l'on incarnera un petit guerrier (ou une guerrière cette fois, parce qu'on a le choix), victime d'une malédiction le transformant en espèce de Lézard cracheur de feu, avant de se retrouver dans un village où vos déplacements seront conditionnés par la créature que vous incarnerez.
Car vous avez beau vouloir redevenir humain, il faudra avant tout passer par quatre boss (+ le final) qui à chaque fois s'amuseront à vous transformer en une autre bestiole qui du coup vous offrira de nouvelles possibilités et donc l'accès à de nouvelles zones, en plus d'une prise en main légèrement différente. Le lézard peut se déplacer dans la lave, la souris peut s'accrocher à certaines parois, le piranha (humanoïde) a évidemment la capacité de nager, etc. Et en plus de cela, le jeu d'origine comme actuel à le droit à sa petite composante de montée en puissance avec déjà les points de vie (chaque nouveau coeur est caché, jamais offert après un boss) mais aussi et surtout l'équipement, l'un des fondamentaux du jeu. Armes, armures et boucliers devront être achetés en boutique contre un nombre de piécettes toujours plus important, sachant que chaque boutique vend son propre équipement, et que certains ajoutent des bonus spéciaux, dont une épée qui offre un meilleur loot.
On notera d'ailleurs l'un des principaux changements par rapport à l'original sur Master System : la disparition du système de charisme, reconnu comme trop lourd par son créateur lui-même à l'époque, et qui demandait donc de looter des pierres en plus du reste pour avoir droit d'acheter tel ou tel équipement. Cette fois, tout vous sera accessible, à condition d'avoir le pognon en poche, mais en retenant tout de même que certains vendeurs ne font affaire qu'avec une créature en particulier. Une fois que tout cela est compris, la principale difficulté sera à chaque fois de connaître la bonne route à suivre pour parvenir jusqu'au prochain donjon et le boss qui va avec, ce qui n'est pas toujours simple vu que les nouveaux accès impliquent parfois de devoir retourner à des zones en particulier, quand on n'a pas carrément vers la fin un odieux stop si vous n'avez pas la bonne épée requise (qu'on peut toujours aller rechercher, mais il faut deviner où).
C'est peut-être le seul et unique problème de ce remake au final : son coté vieillot pas forcément dans son gameplay qui reste encore acceptable aujourd'hui mais davantage à cause de quelques mécaniques de temps à autres qui sentent un peu la poussière, le rendant assez inaccessible pour le jeune public en dépit d'un choix dans la difficulté : le coup de l'épée cité à l'instant, le perso qui ne retombe pas au sol tant qu'il se fait toucher, la technique du faux mur qu'on peut traverser, ou encore les secrets quasiment impossibles à trouver si tu ne savais pas à l'avance qu'ils étaient là… Tout cela était presque normal à l'époque mais un peu plus difficile à subir aujourd'hui pour celui qui va découvrir l'aventure pour la première fois, même si heureusement certaines choses font toujours plaisir à voir, comme l'auto-save en cas de mort qui permet de redémarrer directement au village avec tous ses sous empochés en route, permettant d'acheter au cas où du meilleur équipement et repartir de plus belle.
Après, c'est un choix. Les développeurs l'ont dit depuis le départ : il s'agit d'une réactualisation qui va garder exactement la même structure d'un bout à l'autre, déjà pour l'attrait nostalgique, mais également parce qu'on ne fait pas de miracles avec une team de deux, même acharnés (et certes un peu épaulés par la suite). Et même avec aussi peu de moyens, on ne peut que féliciter le résultat car outre la fidélité évidente, comment ne pas être ébahi devant l'une des plus belles 2D à ce jour, autant en terme de rendu que d'animation. C'est juste proprement magnifique d'un bout à l'autre du jeu, et on peut constamment se donner la preuve du travail effectué en s'amusant à switcher à loisir entre l'ancienne version et la nouvelle d'un simple clic, et même chose avec les musiques pour apprécier les nombreux réarrangements. En n'oubliant pas les petits rajouts cités plus haut ainsi que quelques réajustements et corrections pour rendre l'expérience plus accessible mais pas trop, on peut décemment dire que l'équipe a clairement atteint ses objectifs : faire baver les nostalgiques, et donner envie aux nouveaux-venus de se lancer enfin.
Les plus
Les moins
+ Une 2D magnifique
+ Des ajustements bienvenus
+ Choix de difficulté
+ Les musiques
+ L'option switch
+ Du challenge à l'ancienne
+ Premier jeu cross-save de la Master System à aujourd'hui (mot de passe)
- Quelques mécaniques très vieillottes
- Très court (environ quatre heures si c'est votre première fois)
Conclusion : Le rendu graphique ne fait pas à lui seul un grand jeu mais, quand même, ça aide un peu. Avec pourtant trois décennies derrière lui, il a suffit d'un coup de pinceau magique à Wonder Boy 3 (et de quelques ajustements) pour le transformer en un produit capable d'attirer celui qui y posera l'œil, et donner à chacun l'occasion de découvrir qu'on peut pratiquer le old-school sans avoir forcément besoin de gros pixels. Il faut juste savoir à quoi s'attendre car aussi beau soit-il, ce remake garde la même ossature qu'à l'époque, avec toutes les qualités et défauts qui vont avec. Les nostalgiques verseront tout de même une petite larme en imaginant un monde où chaque éditeur proposerait le même travail lorsqu'ils nous refourguent toutes leurs vieilleries.
J'ai adoré tout simplement. Un jeu à l'ancienne avec des graphismes en 2d sublimés. Ce fut un grand moment de plaisir. Ayant lu qu'il fallait à peine 4h pour le finir sur un premier run, je l'ai fais en Difficile... Du coup, environ 13h pour le 100% avec toutes les armes, boucliers et armures.
Pas si difficile hormis le boss de l'épave qui m'a bien embêté mais une fois compris la technique, assez facile au final.
9/10
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