Exclusivité PlayStation 4 prévu pour le 9 août, Brut@l se présente comme une production surprenante, défoulante, mais également à l'intérêt bien éphémère.
Alors comment ça se passe ? Tout se présente comme un rogue-like comme il en tombe à la chaîne depuis quelques années, où l'on nous propose d'arpenter un donjon fait de 26 étages avec tous les fondamentaux du genre : architecture générée aléatoirement, gestion de l'inventaire et de la faim, pièges à gogo, équipement qui apparaît au pif… et bien entendu mort brutale quand on pensait briller. Au départ, on doit sélectionner une des quatre classes mises à disposition (Ranger, Mage, Guerrier, Amazone) mais on remarquera très vite que ce choix n'a d'incidence qu'en début de partie puisqu'il sera tout à fait possible, les niveaux grimpant, d'aller sélectionner les compétences dans les arbres que l'on souhaite. De manière générale, il vaut mieux privilégier un personnage qui mixera rapidement sa propre classe avec celle du ranger puisque ce dernier propose des dons valables à tous, du genre augmentation des PV max ou inventaire plus grand. Mais bref, quoi qu'il arrive, vous allez mourir à un moment ou un autre, et c'est à ce moment que le drame survient : Brut@l n'est PAS un rogue-like. En tout cas pas dans le style que l'on connaît depuis des années.
En effet, chacun connaît cette philosophie de la lente progression au fur et à mesure de vos morts, qui permet de démarrer chaque nouveau rush en meilleur état que le précédent. Hé bien là non. Car en fait, et on ne pouvait pas forcément le deviner de base, il s'agit en fait d'un retour parfait aux sources à l'instar d'un Gauntlet, qui fait que toutes les parties sont indépendante les unes des autres et que seul votre talent comptera pour atteindre le bout de la route. Pourquoi pas. Sauf que cela joue énormément sur la motivation et que si, comme nous, vous mourez à votre second rush au 17éme étage, il faut s'accrocher pour recommencer une partie dans l'instant. On ne peut même pas parler d'habitudes à prendre et de connaissances à acquérir en analysant petit à petit le système de jeu puisque tout est saisit à la première grosse partie : système de lettres à ramasser pour concevoir des armes (avec forge magique) ou des talismans, portes qui se brisent avec tel ou tel élément, système de potion aléatoire avec prise de risque, possibilité de donner de plus en plus d'or aux « dieux » pour gagner des vies…
Ah c'est complet mine de rien, mais une fois que tout est compris et qu'on a trouvé les bons build (attaques spéciales avec lance + glace = à peu près tranquille), la mort tombe juste parce que le loot n'a pas été sympa avec nous ou qu'on a foiré un quelconque saut. De fait encore une fois, difficile de trouver la motivation à se relancer sans nouvel acquis dans une sessions de 2/3h juste parce que la précédente s'est terminée prématurément par la faute à pas de bol. C'est dommage car le titre proposait en plus un coop local toujours bienvenu à notre époque, qui ne s'amuse d'ailleurs pas à rendre la progression trop facile puisque même si vous pouvez ressusciter à loisir votre allié (en échange tout de même de la moitié de vos PV à chaque fois), le totalité des objets n'appartiendront qu'à celui qui les ramassent, même les fameuses lettres permettant la conception d'équipement ou de potions. Notons tout de même la présence d'un éditeur de niveau, dont l'intérêt n'est pas non plus démentiel dans un jeu qui propose déjà un nombre infini de configuration.
Les plus
Les moins
+ Nerveux et prenant
+ Le système de lettres
+ Le style graphique
+ Du coop-local :joie:
- Répétitif (forcément)
- Potentiellement court
- Pouvoir mourir bêtement
- Et rien n'est fait ensuite pour nous motiver à y retourner
Conclusion : Donc on reprécise pour les 90 % qui n'ont pas lu le texte plus haut, Brut@l élimine toutes les évolutions du rogue-like « moderne » pour revenir aux sources du genre jusqu'aux symboles ASCII constituant les décors. Un remake sauce 3D de NetHack en somme. Un hommage vraiment bien foutu mais le style d'origine a clairement vieilli et probable que peu de joueurs actuels valident aujourd'hui le coup des rushs jusqu'à plus soif sans la petite carotte de progression globale pour les motiver. A 15€ seulement (12€ pour les PS+ pendant un temps), vous pouvez toujours tenter le coup.
6/10
Donner un avis
Nous vous offrons la possibilité de donner votre avis sur un jeu auquel vous vous êtes essayé. L'équipe des modérateurs se réserve le droit de supprimer votre avis s'il ne respecte pas les règles suivantes :
- Votre texte ne doit être ni trop court, ni trop long (minimum de 4 lignes et maximum de 20 lignes).
- Votre texte doit être compréhensible. Evitez donc les fautes d'orthographe et essayez d'être le plus clair possible. Les avis écrits en style SMS seront supprimés.
- Comme pour les forums, il est interdit de flooder, de porter des propos diffamatoires ou racistes, de mettre des liens vers des images ou sites érotiques ou pornographiques, et de mettre des liens en rapport avec le piratage informatique.