Connu par un très grand nombre de joueurs PC, le très acclamé Call of Duty a enfin décidé de rendre visite aux trois plates-formes de salon. Pari risqué de la part d’Activision, puisqu’il est en effet relativement délicat de porter un titre à la base destiné pour l’univers du PC vers les consoles, ces dernières ne bénéficiant pas du duo clavier/souris idéal pour jouer avec précision. Qu’importe, puisqu’il ne s’agit pas là d’une simple adaptation, mais bel et bien d’un titre entièrement nouveau, selon les dires de l’éditeur américain. Soit, mais manette en mains, qu’en est-il de ce Call of Duty : Le Jour de gloire ?
Contrairement à la récente mode « Vietnam » qui s’est abattue sur les jeux de guerre dernièrement,
Call of Duty : Le Jour de Gloire vous proposera de revivre quelques uns des événements les plus marquants de la seconde guerre mondiale. Tout commence à Stalingrad, ville tristement connue pour sa très longue bataille. Vous incarnez un soldat soviétique forcé d’accomplir son devoir militaire et vous arrivez par bateau dans une ville à feu et à sang. Pas le temps de cogiter, il faut exécuter rapidement les ordres de vos supérieurs si vous souhaitez rester en vie. La tête baissée, vous essayez du mieux que vous pouvez d’éviter les balles qui fusent dans tous les sens. La mort vous guette au moindre détour, et vous prenez conscience que l’espèce humaine est d’une idiotie sans commune mesure. Dès lors, vous comprenez que si vous voulez survivre, il va falloir agir comme une bête assoiffée de sang. Tuer tout ce qui bouge devient pour vous une obsession frénétique et la mort devient votre ami le plus intime.
Chef oui chef !
On s’en rend vite compte dès les première minutes du jeu, l’ambiance apocalyptique de l’épisode PC a été préservée. Pour peu que vous n’ayez pas peur de vos voisins, votre installations sonore s’exprimera dans une intensité que peu de jeux arrive à retranscrire. Les bruitages tout d’abord sont d’une précision et d’une puissance sans égales. Les fusillades et autres explosions n’ont jamais semblé aussi réalistes dans un simple jeu vidéo, au même titre que les doublages, en français s’il vous plaît, joués avec une réelle conviction. Toujours du côté de la bande-son, les musiques, tantôt oppressantes dans les endroits confinés, tantôt grandioses lors des grandes batailles, finissent d’achever nos oreilles, surmenées par une débauche de notes symphoniques toutes plus belles les unes que les autres. En ce qui concerne les graphismes et tout l’aspect visuel, le titre d’
Activision s’en sort aussi plutôt bien, sans pour autant égaler les derniers gros FPS tel que
Halo 2. Outre quelques petits bugs graphiques et des textures parfois un peu ternes ou baveuses, le jeu impressionne grâce à la pléthore de détails présents à l’écran. Ca bouge et ça explose dans tous les sens, au sol comme dans les airs, et de près comme de loin. Hélas, cette orgie d’effets spéciaux a quelque peu tendance à faire souffrir le moteur 3D en lui infligeant des baisses de
frame-rate parfois importantes.
Tu trembles papy ?
Si nos yeux et nos oreilles en auront pour leur argent, le
gameplay quant à lui ne parvient pas à convaincre totalement et les habitués de la version PC retourneront vite cliquer sur leur souris. Oui, la précision du soft console n’égale vraiment pas celle de l’opus Windows (avouons-le, l’inverse aurait tout de même été étrange). Si l’on arrive effectivement à se déplacer à peu près correctement, c’est au niveau de la visée que le bas blesse et il faut parfois canarder pas mal de munitions avant de réussir à toucher un ennemi. Dans le même registre, il est impossible de doser correctement le lancer d’une grenade. Ne vous étonnez donc pas si vous vous suicidez bêtement en jetant une grenade à vos pieds, c’est visiblement fait exprès…
Toujours en ce qui concerne les éléments fâcheux, l’intelligence artificielle n’est pas franchement à la hauteur de son nom. Entre ceux qui vous barrent le chemin et ceux qui n’arrivent pas à descendre un allemand alors que celui-ci est à un mètre de distance, il y a parfois de quoi se taper la tête contre le mur dans la joie et la bonne humeur. Et de la joie, on en ressentira aussi en voyant que tirer sur la cheville d’un ennemi suffit à lui faire enchaîner une animation interminable sensée mimer sa mort. Moins marrant par contre, il est à noter que les
checkpoints ne sont pas toujours bien placés et qu’il faut parfois refaire certains passages énervants plusieurs fois avant de connaître le succès. Ah, rien ne vaut les bonnes sauvegardes rapides des PC…