Le dernier né de la saga Dragon Quest aura-t-il su nous convaincre après quelques heures de jeu ?
Sorti depuis le 11 juillet sur l‘archipel,
Dragon Quest IX a su pousser plus de trois millions de japonais à sortir leurs portefeuilles à la caisse. Il faut dire, avec une campagne de pub juste gigantesque et un magazine Famitsu qui lâche une nouvelle couche avec un nouveau 40/40, tout était fait en sorte pour faire baver le moindre amateur du genre. Si les critiques divergent un peu, une habitude dans la série, quoi de mieux pour se donner un premier vrai aperçu que d'arpenter nous-mêmes quelques plaines à slimes pendant une bonne poignée d'heures ?
Premier choc pour ceux qui ont déjà retourné l'intégralité de la série en long et en large : sur les trois slots de sauvegarde habituels, il n'en reste plus qu‘un seul. Autant dire que certains amateurs verront d'un mauvais œil ce « changement » qui forcera chaque membre d'une même famille à acheter le jeu. Un concept finalement proche de Pokémon quand on y pense. Passons. Second point qui surprendra les quelques pèlerins qui n'ont pas suivi le déroulement du jeu : l'aventure démarre par la création de votre héros. Mine de rien, ça fait tout bizarre de se faire un avatar nous même quand les autres épisodes proposaient des héros préconçus, muets certes, mais avec un minimum de charisme. Bref, après avoir choisi le sexe de votre personnage, son visage, sa coiffure et autres festivités dont les couleurs prédominantes, vous commencerez le jeu. Nous ne spoilerons pas le scénario, tout d'abord car ce n'est pas le but mais aussi et surtout car ce dernier étant assez peu construit, le moindre détail sera susceptible de vous gâcher la surprise. Heureusement, les dialogues restent toujours aussi nombreux et savoureux, dans le pur esprit de la saga et servent surtout à entretenir le cheminement avant tout fait de petites missions.
Pas de révolution dans l'avancée pour ce qu'on en a vu, mais quelques points à retenir dans le système de combat. En premier lieu, tous les personnages peuvent adopter la classe qu'ils souhaitent. A l'instar du troisième épisode, vous pourrez rapidement recruter une poignée de coéquipiers pour fonder une équipe de quatre combattants. Ainsi, vous pourrez progresser dans un jobs pour récupérer un maximum de compétences et de magies en prenant en compte deux points de très grandes importances : changer de job signifie perdre les magies gagnées (a moins de reprendre le job en question) mais également le niveau ! En effet, il n'y a pas de level-up général à proprement parler dans
Dragon Quest IX. Vous gagnerez bien entendu des points d'expérience en combattant mais vous reviendrez automatiquement au niveau 1 si vous passez, par exemple, du guerrier au mage. En bref, chaque classe a son propre niveau d'expérience, et le principal argument pour se motiver à passer de l'une à l'autre reste qu'on garde les points de skills acquis entre temps. En bref, si vous gagner un nombre de points importants en jouant un prêtre, vous commencerez ensuite la classe du voleur avec tous ces beaux points à distribuer de suite dans votre liste de compétences, sans même avoir commencé à combattre. Ca va tout de suite mieux !
Petit point technique.
Square Enix a toujours fait du lourd avec la petite
Nintendo DS et il atteint cette fois des sommets avec ce nouveau titre. Certes, la caméra est souvent placer au dessus et on n'a pas autant de liberté dans la rotation qu'avant mais on peut dire sans mal que
Final Fantasy IV sur la même machine est complètement surpassé. Que ce soit dans les choix esthétiques, l'abondance de couleurs, les superbes cinématiques et les nombreux détails, tout est fait pour flatter la rétine des joueurs. On dit d'ailleurs que ce sont les petits plus qui font les grands jeux, et de ce coté,
Dragon Quest IX n'hésitent pas à offrir une bonne pelleté de nouveautés, quelles soient d'ordre technique ou dans le gameplay. Technique, car s'il est déjà impressionnant de voir toute son équipe à l'écran, il est en plus fort agréable de voir que l'équipement qu'on leur a attribué est toujours, même dans les phases de déplacement. Gameplay, car les développeurs ont apporté quelques petits changements, comme le fait qu'il faut toucher un ennemi sur la carte pour enclencher le combat (utile pour éviter le surplus) et surtout la présence de map sur le second écran, toujours aussi utile dans certains donjons.
Bien entendu, ce qui reste le plus important reste la présence d'un mode multijoueurs, une première dans la saga. Si on ressent les effets de ce mode dans le mode solo (moins de scénario, création de personnages, etc.), il est conseillé de demander au plus vite à ses amis de se munir du jeu pour quelques parties en local, le online n'étant finalement pas disponible. Dans les faits, il suffit de se rendre dans une auberge pour lancer la partie. Un joueur est l'hôte, les trois autres sont là pour l'aider dans sa tache, sachant tout de même qu'ils utiliseront le personnage principal de leurs propres parties et pourront tout de même grappiller points d'expérience et objets. Vous suivez ensuite le scénario à partir du moment où ce même hôte s'est arrêté, en prenant en compte que les trois autres, quel que soit l'endroit qu'ils atteindront dans l‘histoire, ne sauvegarderont que les objets et l'expérience acquise. Coté scénario, il faudra tout refaire pour eux. Dans les faits, ce n'est pas forcément un mal, et on imagine bien des gens se faire d'un coté l'histoire en solo, et créer d'un autre coté un avatar spécialisé dans les parties multi. FATAL ERROR ! Car n'oubliez pas : un seul slot de sauvegarde. Hmm…
Abondant de qualités mais pas vraiment dénué de défauts, Dragon Quest IX garde en tout cas l'aura et la force de la série dont il est issu. Les fans auront une fois encore grand plaisir à partir à l'aventure, mais il faudra attendre notre verdict final qui tombera en même temps que la sortie du jeu, donc « pas avant avril 2010 ».
Un très bon DQ en vu, et peut-être dans la liste des meilleurs !
Sinon ça l'air pas pire...Mais déjà vu sur
la ps2, comme graphe.