C’est dans le quartier de la Défense à Paris, dans la sublime suite présidentielle du non moins célèbre Hôtel Hilton que nous a donné rendez-vous l’équipe de Sunflowers, pour découvrir Paraworld.
Surfant sur la vague sans cesse grandissante des RTS, l’équipe de
Sunflowers nous propose de participer à une expérience unique via
Paraworld. En effet, le soft nous propose d’évoluer dans une dimension parallèle, dans laquelle les hommes et les dinosaures se livrent une lutte acharnée. Le scénario nous relate les aventures de trois jeunes scientifiques de notre monde, Anthony Cole, Stina Holmlund et Bela Andras piégés par un scientifique perfide du nom de Jarvis Babbit, et qui vont se retrouver coincés dans ce monde parallèle. Et c’est sans le moindre équipement, et entourés de dinosaures et de tribus plus ou moins hostiles, qu’il va leur falloir survivre.
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D’un point de vue technique, la version qui nous a été présentée semblait déjà très avancée, et malgré des cut scenes un peu en deçà (celles-ci n’étant toutefois pas finalisées nous précisent les programmeurs), force est de constater que le monde de
Paraworld est réellement fascinant. Les héros disposent d’excellentes animations et évoluent dans des environnements assez détaillés et qui recèlent de petits détails qui ajoutent encore un peu de vie à l’ensemble. Ainsi, vous croiserez au gré de votre chemin de petits dinosaures inoffensifs, à vous de voir si vous préférez les laisser en vie, ou bien les tuer sauvagement, ce qui vous rapportera quelques points d’expérience. Le jeu propose 5 environnements distincts (jungle, monts enneigés…), ainsi que leurs propres flores et faunes, et vous aurez l’occasion de croiser 3 tribus différentes dans le soft : Les Hommes du Nord, les Cavaliers de la Poussière et le Clan du Dragon. Celles-ci vous permettront de diriger différentes unités comme des épéistes, des archers ou encore des experts en démolition qui n’hésiteront pas à faire parler la poudre. De même, le jeu vous permettra de collecter des ressources (bois, pierre…) qui vous permettront d’ériger de nouveaux bâtiments et de créer différentes unités. A noter que le jeu gère le cycle jour/nuit en temps réel de manière admirable.
Ainsi, vous aurez l’occasion de vous créer une véritable armée destructrice puisqu’outre de simples fantassins, vous pourrez utiliser la faune environnante à votre avantage. Ainsi, ce sont plus de 50 espèces de dinosaures que vous pourrez envoyer au combat comme des Raptors, des Tricératops ou encore des Brontosaures. Chaque dinosaure pourra être équipé de différentes armes, voire encore de transporter plusieurs archers sur son dos. Plus vous évoluerez dans l’aventure, et plus vous pourrez customiser vos montures en leur ajoutant des protections, ou encore des lames aiguisées. Chaque tribu peut recruter une unité surpuissante, dénommée le Titan. La modélisation des dinosaures est superbe, et chaque dinosaure possède des facultés d’attaque et de défense propres. Les développeurs ont donc allègrement mixé l’ère préhistorique avec la technologie actuelle et il faut dire que le résultat est assez spectaculaire, ainsi, diriger un dinosaure affublé d’un Gatling sur son dos est une expérience aussi intéressante qu’incongrue. Le jeu vous permettra également d’assister à des mises à mort particulièrement spectaculaires. Côté son, les musiques sont particulièrement entraînantes et soutiennent parfaitement l'action, les effets sonores pour leur part sont très réussis. Le niveau auquel nous avons pu jouer présentait des héros déjà bien équipés (niveau 9) et il nous aura fallu environ 2 heures pour en venir à bout, ce qui laisse présager une durée de vie conséquente pour le mode solo, celui-ci devrait en effet compter une vingtaine de niveaux. Suite à quoi, le développeur nous a fait une petite démonstration assez intéressante des différentes évolutions possibles dans le jeu, de la manière de transformer le T-Rex ou le Tricératops en redoutables machines de guerre, à comment ériger des remparts fortifiés ou encore des pièges particulièrement vicieux. Afin de profiter au mieux de l’excellent moteur de jeu, la caméra peut effectuer des zooms assez impressionnants, mais il est également possible de faire pivoter la caméra dans tous les sens et de modifier la focale, afin d’assister au spectacle de la meilleure façon possible. Et le tout, en quelques coups de souris seulement.
L’Army Controller en détail
Niveau
gameplay le jeu se joue bien évidemment à la souris et manier ses troupes se révèlent être d’une simplicité enfantine. Afin de visualiser rapidement et efficacement ses troupes, les développeurs ont mis en place un système dénommé Army Controller, illustré par un tableau sur la gauche de l’écran, qui permet de voir en un clin d’œil l’activité à laquelle s’adonne un personnage, sans avoir à le rechercher sur la map de manière hasardeuse. Vous pourrez donc immédiatement distinguer ceux qui coupent du bois et ceux qui collectent des pierres, voire ceux qui subissent des attaques ennemies, les paresseux quant à eux sont signalés par des « zzz ». Celui-ci permet également d’évaluer l’avancement de son peuple et de voir si oui ou non, il est possible de faire évoluer tel ou tel personnage. Chaque ennemi tué vous offrira des ‘skulls’, et une fois le nombre suffisant atteint, une icône vous permettra de voir instantanément quelle unité peut être augmentée. Une fonction fort pratique en combat, car outre sa montée en grade, l’unité ainsi upgradée est instantanément guérie et obtient de nouvelles fonctionnalités comme une nouvelle arme, un bouclier plus puissant ou une armure plus épaisse. Cela étant, il faut savoir faire évoluer ses unités de manière intelligente, car l’’Army Controller’ dispose d’un nombre de slots restreints selon les différents niveaux. Ainsi, vous aurez 25 slots au niveau 1, 15 au niveau 2, 8 en niveau 3, 3 en niveau 4 et un seul dans l’ultime niveau. Chaque unité occupant évidemment un slot. A noter également qu’en montant en grade, les héros peuvent vous permettre de valider de nouvelles unités ou bien d’offrir un bonus (attaque, défense…) à toute vos unités. Ainsi, Cole usera de son fusil à pompe au niveau 3, vous permettra de créer des Berserkers, des Béliers, ou des Rikishis au niveau 4 et offrira un bonus offensif aux combattants de votre peuple en atteignant le niveau 5. L’’Army Controller’ se révèle donc être un allié de poids dans l’aventure et outre ces nombreuses fonctionnalités, il vous permettra également de sélectionner vos unités et de les trier selon votre gré. Excellent.
Evidemment, comme dans tout bon STR qui se respecte,
Paraworld vous permettra de vous adonner aux joies du jeu en réseau et ce sont ainsi 8 joueurs qui pourront s’affronter via des parties en ligne ou en Lan. Neuf héros seront alors sélectionnables et les parties disposeront de nombreux paramètres ajustables par le joueur. La version présentée ne nous permettait malheureusement pas de jouer à ce mode, mais le développeur en charge de la section online nous a promis entre 15 et 25 maps en multi et des mises à jour régulières via le site officiel du soft. Des dires que nous vérifierons lors de la version finale du soft, prévue pour le premier trimestre 2006 en Europe. De même, des démos du soft devraient très prochainement être mises en ligne par les développeurs.
Mélangeant habilement préhistoire, stratégie et puissance de feu, Paraworld pourrait bien créer la surprise lors de sa sortie. Les fans de RTS devraient y trouver un soft rafraîchissant, doté d’une réalisation propre et d’un gameplay simple et immersif.