Dans une interview accordée à JDLI, Patrick Chachuat, Directeur général d’
Activision France fait le point sur la filiale française. Voici quelques extraits intéressants.
Quelle va être la stratégie d’Activision sur les consoles next gen ?
Nous sommes présents dès la sortie d’une nouvelle console. On a pu le constater sur
Nintendo DS avec la sortie day one de
Spider-Man 2 et prochainement de
Madagascar, l’adaptation du prochain long-métrage de
Dreamworks. Au lancement à la rentrée de la PSP, nous commercialiserons
Spider-Man 2,
Tony Hawk's Underground 2 Remix et
Untold Legends La Confrérie de la Lame, plus deux autres titres d’ici la fin de l’année. Je pense que la PSP est actuellement la console que les joueurs attendent avec impatience : c’est un très bel objet, dont la cible correspond au public des jeux
Activision.
Sony fait preuve d’une vraie ouverture aux éditeurs tiers, davantage que la plateforme de Nintendo où il est bien difficile de concurrencer les productions internes : il suffit de consulter le top 5 des ventes pour s’en convaincre. L’E3 sera aussi pour nous l’occasion de présenter quatre jeux pour la Xbox 360 qui paraîtront en fin d’année en même temps que la console dont des versions dédiées de
Quake 4,
Tony Hawk et de
Call of Duty 2.
Il est trop tôt pour annoncer des titres sur PS3 ou la prochaine Nintendo, mais Activision sera parmi les premiers éditeurs sur ces prochains supports !
Comment appréhendez-vous la prochaine génération de machines ?
Comme une évolution naturelle. Nous sommes sur un marché cyclique qui accueille une évolution technologique tous les cinq ans et nous savons que les investissements évoluent en conséquence. Il fallait compter trois millions de dollars pour développer un jeu PS one, on est passé à sept pour un projet sur PlayStation 2 et l’on sera à 15 pour un titre sur PS3 ou Xbox 360. En plus des moyens financiers, le challenge va être du côté des compétences puisqu’il faudra des créatifs assez imaginatifs pour proposer de nouvelles approches du jeu vidéo. C’est ce qui permettra d’élargir notre public, qui reste malheureusement encore trop majoritairement masculin.
Continuez-vous à privilégier les consoles dans votre line up ?
Nous sommes en ligne avec le marché, les consoles représentant la majorité de notre business. Sur l’année passée, le PC a constitué 26% de notre chiffre d’affaires contre 74% pour les consoles. Parmi celles-ci, la PlayStation 2 se détache naturellement avec 38% de notre chiffre, suivie par la Xbox avec 16%, le GameCube avec 8% et le Game Boy Advance avec 11%. Notez que sur 2004/2005, nous avons encore réalisé 1% de notre chiffre d’affaires sur la PS one avec des titres comme
Spider-Man. La Xbox se positionne donc très bien mais c’est un support où les ventes marchent très fort pendant trois ou quatre semaines avant de chuter. La faute à un piratage fort répandu sur le support.
Activision compte de nombreuses adaptations de films à son actif. Comment gérez-vous l’équilibre entre licences externes et franchises internes ?
Les principaux accords pour les adaptations de licences de films ont été mis en place avec
Fox, Columbia et
Dreamworks. Notre expérience dans le domaine nous incite à la prudence: il faut choisir des long-métrages qui donnent de la matière pour développer un jeu vidéo sur le thème, l’idéal restant une complémentarité entre les deux. Si nous avons connu de grands succès dans le domaine avec
Spider-Man 2, des licences moins populaires en France ont honnêtement performé comme X-men tandis que d’autres ont été de vrais flops comme Minority Report ou les jeux Star Trek. Prudence donc car tous les bons films ne sont pas systématiquement porteurs en jeux vidéo, même si le nombre d’entrées en salles conditionne souvent les performances du jeu vidéo adapté. Nous sommes par exemple très confiants sur la licence
Madagascar, qui a toutes les chances de faire aussi bien que les sept millions d’entrées de
Shrek 2 en France. Nos ambitions sont plus réalistes sur un titre comme Les Quatre Fantastiques qui a un potentiel d’environ trois à quatre millions d’entrées cinéma en France cet été, ce qui est comparable à la licence X-Men. Nos objectifs de mise en place pour le jeu seront d’environ 100 000 pièces, sachant que nous allons adopter une communication spécifique pour la France autour des différents personnages pour faciliter l’identification, un problème que
Marvel a rencontré dans l’Hexagone avec les X-Men. Ces partenariats avec Hollywood restent bien sûr l’un des axes de développement d’
Activision mais la priorité est de développer nos franchises comme
Call of Duty,
True Crime ou
Tony Hawk’s.
(Source : JDLI)
Faudra pardonner aux consommateurs de préférer acheter des bons jeux plutôt que des bouses à license...Mais bon ils vont se rabattre sur la PSP pour ça
Imagine Nintendo deviens uniquement développeurs et également uniquement sur les consoles de Sony et bah se serait la fin de leur monopole puisque Nintendo ferait peur à la conccurence et irait développer ailleurs
Et c'est tout le problème avec Nintendo : ils ont des licences tellement juteuses et leurs jeux sont souvent réussis que ça éclipse du coup les jeux des éditeurs-tiers. Quel éditeur-tier sera assez fou pour sortir un jeu le jour-même de la sortie d'un Zelda Twilight Princess ou d'un Mario Kart DS... ? Néanmoins, si je devais choisir entre les bombes de Nintendo et les jeux éditeurs-tiers, je prendrais sans hésiter la première solution.