Selon une décision officielle provenant directement de Pékin, hearts of Iron, le titre de stratégie en temps réel de Paradox Entertainment serait une « déformation de l’histoire ».

S’appuyant sur le fait que le titre dépeint le Tibet, la Mandchourie et la région du Xinjiang comme indépendants et Taïwan comme une colonie japonaise pendant la période 1936-1948, l’autorité de contrôle chinoise a décidé que Hearts of Iron devait être au plus vite interdit purement et simplement sur le territoire chinois.

Le terme « déformation de l’histoire » semble bien rapidement utilisé ici, puisque ces territoires ont connu au fil des siècles une évolution bien plus compliquée que semblent le croire les « talentueux » historiens du régime chnois. Rappelons en effet que le Tibet fut déclaré indépendant en 1906 par un accord bilatéral sino-britannique. Ce n’est qu’en 1950 lors de l’invasion par l’Armée populaire de libération Chinoise qu’il fut de facto rattaché à la Chine.

En ce qui concerne les autres territoires qui posent problème, la situation est toute aussi délicate. La Mandchourie fut en réalité un État vassal dominé par les Japonais, qui exista de 1934 à 1945, sous la souveraineté purement formelle de Xuantong, dernier empereur, entre 1908 et 1912, de la dynastie Qing. Le Xinjiang fut pour sa part une région à majorité musulmane qui connut une brève indépendance avant la révolution communiste de 1949. Pour Taïwan enfin, la guerre sino-japonaise de 1895 a fait entrer Formose dans l’orbite japonaise. Le Japon arracha alors à la Chine, par le traité de Shimonoseki Taïwan et les Pescadores. L’occupation japonaise dura jusqu’en 1945.

Toute personne qui sera surprise à vendre Hearts of Iron ou tout simplement à y jouer ou à le télécharger sera sanctionné d’une amende. Un coup dur pour Paradox Entertainment qui venait d’annoncer la sortie prochaine de la suite intitulée Hearts of Iron 2. Malgré une tentative d’ouverture politique évidente ces derniers mois de la part de Pékin, il semblerait que la liberté d’expression ne soit toujours pas le point fort de la Chine de Hu Jintao.

Source : AP