CNPlay 10/10
Keeper est un ovni, un jeu qui bouscule, qui perturbe, mais qui finit par s’imposer comme une évidence. Il ne cherche pas à plaire à tout le monde. Il s’adresse à celles et ceux qui acceptent d’être désorientés, de ne pas tout comprendre tout de suite, de faire confiance à leurs intuitions. Double Fine signe ici l’une de ses créations les plus ambitieuses et les plus matures, loin des sentiers battus et des recettes éprouvées. Keeper est un jeu qui se vit, qui se ressent, qui demande du temps, de l’attention, et qui en retour offre quelque chose de rare : un moment de grâce. Pas un jeu parfait, mais un jeu nécessaire. Un rappel que le jeu vidéo peut être bien plus qu’un divertissement : un miroir, un langage, une œuvre d’art.
Gamekult 9/10
Keeper se hisse sans efforts dans comme l'une des directions artistiques les plus intéressantes de l'année. On salue le travail de Double Fine pour nous proposer quelque chose de visuellement captivant et sublime, mais aussi pour sa narration aussi fine qu'efficace et sa capacité à humaniser un phare. Si l'on se doit de garder les surprises qui attendent le phare pour nous, et que ces twists renouvellent agréablement la proposition, on ne peut pas s'empêcher de ressentir une pointe de déception pour la simplicité du projet en termes de difficulté du jeu.
XBoxMag 9/10
Après avoir assisté à une présentation qui nous a clairement laissée sur notre faim durant la Gamescom 2025, on avait hâte de pouvoir découvrir Keeper dans des conditions de jeu optimales. La nouvelle production de Lee Petty nous propose un véritable voyage dans le monde d'après, teinté de magie et de créatures fantastiques. Les craintes d'être face à un titre plutôt limité au niveau du gameplay s'envolent au fur et à mesure que l'on avance dans cette belle aventure qui monte crescendo. On aurait bien voulu y passer une poignée heure de plus, mais toutes les bonnes choses ont une fin et on espère bien que vous vous laisserez séduire par Keeper et son expérience de jeu qui ne ressemble à aucune autre.
Numerama 8/10
Si Pixar faisait un jeu vidéo, nul doute qu’il s’appellerait Keeper. En donnant littéralement vie à un phare, sans lui donner la parole, Double Fine Production accouche d’une aventure bienveillante et douce. L’expérience se révèle plus contemplative que ludique, mais on prend beaucoup de plaisir à admirer ses décors prodigieux, et prenant vie quand on les illumine. Keeper est un OVNI, en raison de sa proposition alambiquée, mais il fait du bien entre deux productions moins apaisantes pour l’esprit. Double Fine Production sort même de sa zone de confort, avec une narration qui se passe de dialogues. Si vous avez envie de vous évader le temps de quelques heures, vous savez à quoi jouer.
ConsoleFun 16/20
Keeper est une expérience contemplative réussie : un phrasé visuel et sonore délicat qui mise sur l’émotion, la découverte et la poésie. Si vous aimez les jeux qui invitent à la méditation et à la contemplation, Keeper saura vous émouvoir par sa mise en scène et sa relation singulière au monde. En revanche, si vous recherchez un gameplay profond ou une grande liberté d’exploration, ce n’est pas ici que vous la trouverez.
ActuGaming 7/10
En choisissant de ne quasiment pas faire de promo pour un de leurs propres jeux maison, Xbox invisibilise pourtant l’un des petits bijoux vidéoludiques de cette fin d’année. Malgré quelques premières sections un peu trop restrictives, qui viennent alors bloquer les joueurs et joueuses le long d’un chemin laissant peu de place aux écarts, l’histoire de Keeper, son gameplay et sa philosophie s’envolent pour atteindre de réels sommets, alternant les émotions, les ressentis, laissant chacun se faire sa propre interprétation d’une histoire d’anticipation, de résilience, mais aussi de sa propre capacité à changer et à bien s’entourer. On retient finalement un plaisir visuel, parfois maladroitement exécuté, mais toujours poétique, comme une fable sur un monde à qui nous infligeons probablement trop de choses, mais qui permet de faire comprendre que malgré les épreuves, il faut toujours continuer d’avancer.
IGNFrance 7/10
Oui, nous avons apprécié découvrir Keeper. Le titre est beau, sa bande originale est plutôt réussie, même si elle est inégale, et son univers tordu et intrigant permet de nouveau de rappeler que le jus vidéo peut être par moment un véritable art. Mais tout cela ne suffit pas à faire de ce jeu une expérience inoubliable. Si l’histoire laisse la place aux joueurs pour qu'ils interprètent ce qu’ils veulent y voir, on se retrouve parfois devant un effet « rêve fiévreux » plutôt qu’une véritable œuvre contemplative. De même, on en oublie l'intérêt vidéoludique du jeu. Il parvient certes à proposer plusieurs mécaniques durant sa courte durée de vie, mais celles-ci sont également traitées de manière inégale, donnant parfois l'impression que le jeu se prend les pieds dans le tapis. Au final, Keeper reste mal assis entre deux lignes directrices qu'il ne parvient pas à suivre pleinement. Soit le jeu aurait dû approfondir son gameplay pour en sortir une saveur plus originale, soit il aurait dû aller plus loin encore dans son histoire, touchante mais convenu et prévisible au demeurant. Nul doute que Keeper trouvera son public, mais dans cette longue liste de jeux contemplatifs, nous craignons qu'il ne fasse pas l'unanimité.
Geeko 6,4/10
Avec Keeper, Double Fine Productions livre l’un de ses jeux les moins marquants. L’expérience se veut avant tout contemplative dans ce jeu narratif sans dialogues, qui a le mérite de développer un univers graphique superbe composé de tableaux vivants. Artistiquement, Keeper est une pépite. Sur le plan ludique en revanche, on se rapproche d’un walking simulator saupoudré de quelques puzzles pas très inspirés. Pas un mauvais jeu, mais pas un titre marquant non plus. Plaisant à parcourir, le jeu de Double Fine se consommera idéalement dans le cadre d’un abonnement au Gamepass.