Nous en sommes déjà au troisième épisode de la saga
The Dark Pictures, sur quatre que couvrira ce que Supermassive appelle « la Saison 1 », donc autant dire qu’il y a de la suite dans les idées, sans que cela ne se traduise vraiment à l’écran. Je suis brutal d’entrée mais il faut reconnaître à un moment que si l’équipe a choisi de désormais prendre un an ou plus entre chaque chapitre (au lieu de 6 mois), ce troisième bilan laisse surtout entendre qu’il était peut-être temps d’arrêter de jouer la sur-exploitation et de plutôt prendre le recul nécessaire. Tel Bernard Werber avec
Les Fourmis,
Supermassive tient majoritairement son CV par le très bon
Until Dawn, et chacun a semble t-il oublié que la réussite tient aussi de la patience pour obtenir une bonne écriture et un scénario un minimum haletant. On ressort ainsi d’environ cinq/six heures de
House of Ashes avec autant de bâillements qu’une saison de
The Walking Dead.
Certes, en nous plongeant dans le contexte de la guerre irakienne du début des années 2000, on pouvait dire que le cadre « horrifique » allait changer et c’est le cas. On est très loin du bateau hanté ou du village maudit, mais ce n’est pas non plus du jamais-vu, loin de là. Les ruines d’une ancienne civilisation sumérienne prennent surtout des allures de grottes de plus en plus profondes et pendant trois bonnes heures, les quelques protagonistes vont forcément être confrontés à une menace bien plus présente que dans les deux précédents chapitres de
The Dark Pictures, avec comme à chaque fois quelques moments d’éclats dans la mise en scène, mais aussi des moments où il ne se passe rien. Le sens du rythme propre au genre oui, mais dont les instants de rien se doivent d’être compensés par la qualité des personnages ou le scénario lui-même. Dans ce dernier cas, les développeurs tombent dans le piège lassant du « Les héros ne comprennent rien alors que le spectateur sait tout », même si le dernier tiers a au moins le mérite de proposer quelques surprises.
Et il y a donc le casting, découpé entre les forces militaires US et l’équivalent irakien, les deux clans se retrouvant malgré eux dans la même merde. Et encore une fois, c’est du pur cliché. On n’aurait peut-être pas refusé un élan de virilisme à la Predator mais on se retrouve surtout avec du Michael Bay, avec des blagues lourdingues, un triangle amoureux d’une banalité affligeante, et tout ce qu’il faut du classicisme : la nana forte qui tombe dans le plagiat de
The Descent (dès qu’on a entendu parler de grotte, on s’y attendait), le beau-gosse blond avec sa mâchoire carré, une Michelle Rodriguez de Wish, le black qui est dans la pseudo-repentance et le dernier qui brille dans sa transparence. Coté force irakienne, l’équilibre n’est pas vraiment tenu puisqu’il n’y a que deux représentants, dont un général sans personnalité (sorte de Saddam, sans la moustache) et, HEUREUSEMENT, il y a Salim. Ce dernier sauve à lui seul le casting sans encore une fois avoir une grande originalité, mais entre son coté fataliste sur le monde qui l’entoure, sa force d’esprit et l’amour pour son fils, il y a un coté clairement attachant que les autres non pas. Au moins, j’ai réussi à le sauver, donc c’est une réussite.
Le fil de l’aventure ne surprendra aucunement si vous avez déjà joué à
Man of Medan ou
Little Hope puisque c’est la même structure au poil de cul : l’espèce de bibliothécaire inutile qui vous fait les présentations et intervient de temps en temps, puis une progression scène par scène en passant d’un personnage (ou à un groupe) à l’autre, avec des documents à regarder, des dialogues à choix multiples, et une grosse dose de QTE. Bien entendu, tous vos choix auront des conséquences et comme d’habitude, il y a une énorme part du hasard dans la finalité (qu’importe les indices beaucoup trop évasifs), et donc de frustration quand on pense avoir tout bien fait et que le maître du jeu pointe une faille à la con, causant la mort d’un personnage voire deux. Et graphiquement, la présence de version New Gen ne change rien au bilan : parfois, ça défonce la gueule et on a des plans proches du photo-réalisme, mais tout est gâché par des expressions faciales qui n’ont souvent rien de naturelles, une VF à se pisser dessus et d’énormes couacs dans la mise en scène, comme si le jeu avait du mal à s’adapter à nos différents choix.
Au final, même si l’on vit bien moins l’enfer que les protagonistes à l’écran,
House of Ashes ne restera pas dans les mémoires et partie comme c’est, la totalité de la franchise
The Dark Pictures également. On ne demande pas le déferlement de moyens techniques d’un jeu
Quantic Dream, surtout que le prix du produit n’est pas le même (vous pouvez le trouver entre 30 et 40 balles), mais reste que la formule commence à sérieusement accuser son temps, et qu’il serait temps pour Supermassive de travailler bien plus l’écriture aussi bien pour nous offrir un scénario pouvant nous tenir en haleine, des choix aux conséquences assumés et pas du pif, et enfin des personnages qui donneraient enfin vraiment envie qu’on les sauve. On verra bien le prochain dans un an.
T'as jamais vu l'étron Casa de Papel toi, sinon t'aurais trouvé qu'ils visaient plutôt bien
Nan mais les mecs là, ils sont des bestioles énormes à 5 mètres d'eux et ils arrivent à mettre toutes les balles autour, et on le voit dans plusieurs scènes
aucun soucis pour moi la VF est bonne, j'ai bien aimé tout les perso mais aucun sort du lot, tous bien mais sans plus ^^ au même niveau quoi ...
une bonne histoire ^^
Pour le reste, c'est tres joli dans l'ensemble (surtout la 1ere moitié du jeu), et on s'ennuie pas une seconde en premier run. J'ai juste trouvé dommage que ca tourne assez vite action, j'aurais aimé des scenes plus stressantes au debut avant d'introduire vraiment les creatures.
Le jeu est aussi bcp moins bugué que Little Hope, et ca, ca fait plaisir!
Et ce n'est pas celui là, au vu des avis, qui va me faire revenir.