Pixel Opus fait partie des « discrets de chez Sony ». La dernière fois qu’on a entendu parler de ce studio, c’était en 2014 avec
Entwined, titre assez oubliable dont l’unique surprise fut de nous avoir fait le coup du « disponible maintenant ». Il aura fallu attendre trois ans pour que l’équipe tente de se reconstruire avec l’annonce de
Concrete Genie, à une époque où l’éditeur avait encore de l’intérêt pour la
Paris Games Week, et deux de plus pour qu’il arrive (cette semaine) sur PlayStation 4. Voyons ce que ça donne.
Curiosité esthétique,
Concrete Genie pourrait être considéré comme une sorte de conte plein de bons sentiments, chose qu’on ne refuse pas forcément même si l’on ne peut pas dire qu’on baigne ici dans l’originalité et la finesse. Vous incarnez Ash, un gamin maltraité par ses congénères dans une ville morte, n’ayant jamais réussi à se relever d’une catastrophe écologique vieille de quelques années. Sauf que le paquebot en cause de tout cela ne contenait pas du pétrole mais une matière visqueuse étrange qui progresse doucement dans la petite bourgade de Denska. Et lorsque après un énième coup de crasse des apprentis loubards permet à Ash d’atteindre le phare de la ville, notre apparent malchanceux va découvrir qu’il y réside une sorte d’esprit de la lumière, ayant bien besoin de notre « héros » pour rendre à la ville de belles couleurs grâce à un pinceau magique.
Classique mais potentiellement efficace dans les grandes lignes donc, pour être finalement surtout classique car de Ash aux autres gamins, on atteint un tel degré de cliché qu’on se demande si l’équipe n’a pas voulu en faire trop dans l’aspect feel good. Car sans être un réel spoil, tant le jeu ne mise pas sur son scénario, on soupire en voyant que l’unique justification dans le comportement des vilains vient du fait qu’ils ont souffert en étant plus jeunes, avec des flashbacks expédiés en quatre ou cinq secondes. Rien n’est fait pour creuser sur cet aspect et l’émotion voulue laisse place à une certaine niaiserie que ne peut compenser la présence d’adultes puisqu’il n’y en a pas. En tout cas à Denska. Dommage là encore car vu l’ambiance initiale, il y avait matière à pousser un peu l’aspect «
Cité des enfants perdus ».
Bon vu que le scénario et la narration ne compte pas nous emmener bien loin, passons au gameplay lui-même où l’on dirige donc Ash dans de petites zones ouvertes (des quartiers de Denska donc) qui va devoir repeindre divers éléments, parfois obligatoirement, d’autres fois de manière facultative, avec un indéniable plaisir visuel. On n’est jamais libre en possibilité dans le sens où l’on dispose d’éléments pré-faits (orage, fleurs, arbres, totems…) mais c’est le prix à payer pour quelque chose de toujours agréable à l’oeil et qui permettra à quelques coups de gyroscopie de pondre de superbes œuvres, même pour les gens comme moi dont la carrière d’artiste s’est résumée jusque là à dessiner des zizis. Très rapidement, on pourra également « créer » des sortes de démons gentils qui vous viendront en aide en suivant les murs. Les rouges peuvent brûler des éléments, les jaunes alimentent des panneaux électriques et les bleus peuvent créer du vent pour pousser des objets.
L’ensemble combiné, on avait de quoi avoir un bon petit jeu d’aventure à bas prix (29€), sauf que la sauce a en fait beaucoup de mal à prendre à cause de la structure. Pour faire simple, le jeu est en fait découpé en huit mini-chapitres, dont l’introduction qu’on a déjà évoqué. Les trois suivants vont eux vous permettre de découvrir la ville peu à peu mais on se rend vite compte que la progression est incroyablement fermée. Et là, ça se résume très vite : on arrive au quartier 1, on doit trouver et allumer des lampes en dessinant ce qu’on veut autour, on trouve notre premier démon (obligatoirement rouge) pour nous aider de temps en temps, on passe à la deuxième zone de ce quartier, on allume des lampes, zones suivantes, lampes, puis grosse peinture. Quartier 2, lampes, deuxième démon (bleu), zone suivante, lampes, etc. Et pareil pour le Quartier 3. C’est indéniablement répétitif et d’un bout à l’autre, il n’y a quasiment jamais de véritables énigmes mettant à disposition plusieurs types de démons. C’est dans 95% des cas soit l’un, soit l’autre, sans avoir besoin de la moindre réflexion.

Puis vient la « deuxième partie du jeu », ce qui est une bonne nouvelle puisqu’on pensait avoir terminé l’aventure, avec la mise en place de deux nouvelles mécaniques : le surf de lumière (on se déplace plus vite donc) et surtout les combats ! Car l’apparition de démons physiques vont demander de batailler fermement grâce à trois pouvoirs à raison d’un par couleur. Sauf que c’est mou, ça manque de précisions, et une fois de plus, on se retrouve avec l’éternelle même structure : Quartier 1 (le même) pour poursuivre et combattre un démon rouge, Quartier 2 pour un bleu, Quartier 3 pour un jaune (deux en fait, mais qu’importe). Il faut malheureusement attendre le tout dernier chapitre pour enfin avoir droit à un combat digne de ce nom qui imposera de mélanger efficacement nos diverses attaques, mais ça se boucle rapidement avant de laisser place à la cinématique finale, soit environ 5 heures après avoir débuté le jeu.
En ressort une expérience bien mitigée. Il y a de petites idées et on ne peut cacher qu’on retiendra un coté attendrissant devant ces petits démons (les gentils) qui prennent vie sous nos yeux, et qu’il y a vraiment un truc dans l’esthétique des peintures, notamment renforcé dans les deux modes PSVR (PS Moves obligatoires en passant), l’un scénarisé comme une petite extension, l’autre proposant seulement de la peinture libre. C’est un peu tout, et on sent le manque d’expérience du studio pour ce qui est de concevoir une vraie aventure rythmée avec des mécaniques qui ne semblent pas avoir 20 ans d’âge (et encore, ce serait faire affront aux premiers Tomb Raider). Cela reste toujours mieux que
Entwined, mais on aura tout autant de mal à s’en souvenir dans quelques années.
Je déconne, par contre c'est ouf le peu de communication sur ce jeu il a l'air excellent et limite j'ai vu la 1er vidéo aujourd’hui pourtant je regarde l'actu PS4 et tendo mais lui est sortie de nulle part comme une pucelle dans un Gang Bang c'est fou .
Néanmoins, il a vraiment beaucoup de charme et ceux qui priment les émotions sur le reste ne vont pas être déçus du voyage.
perso j'ai hâte de le faire
Mais le jeu a l air sympa, à essayer à petit prix
Clairement, ils parlent plus de Medievil qui sort après Concrete Genie, qui est en plus un remaster (remake?).
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gbwa