Dans la vie, il existe deux types de jeu : ceux qui se contentent d’approfondir des recettes éprouvées et ceux qui se creusent les méninges pour en inventer de nouvelles. Steamworld Dig, des scandinaves d’Image & Form, avait en 2013 mélangé un peu des deux avec un certain succès. Le jeu avait fait l’honneur de l’exclusivité à Nintendo (Sur 3DS) pendant un petit moment avant de se voir décliner sur tous les terrains possibles et d’agrandir son univers avec un tactique (Steamworld Heist) fort bien reçu. Ayant senti le bon filon, les suédois reviennent donc aujourd’hui avec une suite du premier nommé.
Ci-dessus, la raison de cette aventure et nos deux protagonistes principaux, à droite.
Il sera toujours question de creuser le sous-sol toujours plus profondément armé de votre pioche, de récolter des minerais avant de les revendre en ville (L’argent servant à l’amélioration de ses équipements) et de dénicher les cavités secrètes dans cette suite. La formule change peu, et à la manière du pétrole issu des entrailles terrestres, elle est raffinée jusqu’à en faire un produit fini dont on voit mal une future évolution, à moins de changer radicalement de substance.
Pour ceux qui avait donc incarné Rusty, il n’y aura pas vraiment de nouveautés : la descente se fait cependant moins en ligne droite, les énigmes sont plus variées, et de nouveaux pouvoirs font leurs apparitions.
Les améliorations de l’équipement ont vu leur nombre doubler, les ennemis et situations de péril sont aussi plus nombreuses (Les lacs d’acide sont maintenant par exemple accompagnés d’éponges explosives, de nouveaux ennemis explosent au contact…) mais on pourra regretter des « niveaux » assez classiques et peu nombreux (6 ambiances différentes en gros, en comptant les villes).
La durée de vie a doublé (Une dizaine d’heures pour un joueur moyen) et il est possible de rendre le jeu plus dur en dénichant un personnage bien planqué à plusieurs endroits.
Au niveau technique, c’est aussi fluide que les images magmatiques d’Haroun Tazieff, les graphismes sont devenus plus fins. La composition musicale vous fera parfois tendre l’oreille de manière plus attentive.
Niveau maniabilité c’est toujours aussi nickel, on pourra seulement regretter pour ceux qui le font sur portable une gêne dû au support (La Switch et son ergonomie douloureuse pour les plus vieux d’entre nous…).
Pour l’histoire, plus prétexte que rouage essentiel, ça fait le taf grâce à l’humour de certains dialogues et la fin est plutôt surprenante. Du moins, ça pourrait créer un lien avec l'un des titres du studio.
Quelques répliques feront réagir vos zygomatiques
Maintenant, à vous de voir si sortir 20 balles de votre poche pour un jeu plus ou moins dans la même veine que le premier (gratuit sur Origin pour ceux qui seraient intéressés) vous convient. Pour les nouveaux venus, ça reste un très bon jeu de plateforme avec des éléments légers de metroidvania.
Personnellement, un peu déçu que ce ne soit pas l’espérée pépite mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, trop exigeant avec cette année 2017 et tous ces joyaux.
C’était pas fentastique