Gulliver Boy et l'arrivée de la Huvidéo sur PC Engine ou comment la petite PC Engine réussit le pari un peu fou d'offrir plus de 30 minutes de dessins animés sur un simple CD dans l'un de ses jeux de rôles !
Plus qu'une prouesse technique, c'est également un concept assez innovant qui avait été initié à l'époque : faire coïncider un nouveau dessin animé avec la sortie d'un jeu, incluant des éléments visuels du dessin animé. Le jeu PC Engine est ainsi sorti le 26 mai 1995 à mi-saison de la diffusion du dessin animé sur Fuji TV.
Ainsi il n'y a pas moins de 38 séquences en "full motion vidéo", soit un peu plus de 30 minutes, insérées dans le jeu Gulliver Boy.
Hudson soft s'est fait aider par RED pour concevoir Gulliver Boy et il est vrai que les similitudes avec le cultissime Tengaimakyo Far East of Eden Manji Maru sont nombreuses (surtout lors des phases de combat).
Résultat des courses : on obtient un superbe RPG qui s'offre le luxe d'avoir les plus beaux dessins animés qui soit sur cette bécane. Enfin tout est relatif car la fenêtre est assez petite (avec une résolution de 192x112, pas de quoi frimer à l'heure de la 4K), il y a quand même moins de couleurs que dans le dessin animé mais la fluidité est stupéfiante quand on sait que la PC Engine date tout de même de 1987 !
Le jeu sortira un an plus tard sur Saturn, avec bien sûr des graphismes améliorés mais malheureusement la série animée ne rencontrera pas le succès espéré. A ma connaissance, elle est très peu connue en France mais comme l'intrigue se déroulait en Italie, il existe une adaptation italienne.
En tout état de cause, je vous propose de découvrir ceci en vidéo...
Nouveau magazine sur la pop culture du XXème siècle, Rétro Lazer vous offre un éclairage inédit sur des films, des séries, des personnages, des jouets et des jeux vidéo qui ont émerveillé notre tendre jeunesse !
Mais attention : La nostalgie oui mais pas à n'importe quel prix !
il y a beaucoup de belles choses au menu de ce premier numéro de Rétro Lazer : - Le making-of d’X-or - Le Club Dorothée, les hommages rendus sont-ils vraiment mérités ? Star Wars VS. Star Trek, c’est lequel le plus mieux - Les Crados - L’histoire des Minikeums - Rubriques jouets rétros avec Goldorak - L’histoire des "Livres dont vous êtes le héros » - L’incroyable histoire des noms Pokémon (avec Julien Bardakoff) - L’interview portrait "légende": Satoru Okada (Game Boy, Game & Watch, etc.) - Le making-of Ulysse 31
Au niveau des auteurs, on retrouve également de belles plumes : Florent Gorges, Jean-Baptiste Pollien, Joris Lelong, Stéphane Bouley, Daniel Andreyev, Damien Martinet, Jean-Marc Imbert, Emmanuel Prelle et Emmanuel Vincenot, Benjamin Berget, François Descraques, Davy Mourier, Nordine Zemrak...
Je vous propose de découvrir ce premier numéro en vidéo...
Mes petits lapins, si je vous dis « Kato-chan Ken-chan Gokigen TV », vous vous dites « pitié ! Pourvu que ce fêlé de Gunhed ne renomme pas sa chaîne en un truc improbable et obscur ! ».
Non ne vous inquiétez pas, nous allons parler aujourd’hui d’un jeu PC Engine qui a propulsé la console à son lancement. Un jeu qui a explosé les charts de vente de l’année 1987 au point de faire flipper grave Nintendo !
On le connait sous le nom de Chan & Chan mais son vrai nom c’est Kato-Chan et Ken-Chan, autrement dit les noms des personnages de ce jeu, très connus au Japon pour un show télévisé à l’humour bien barré.
Et c’est là le coup de maître d’Hudson Soft, co-concepteur de la PC Engine avec NEC.
Au lancement de la console, c’est à dire en octobre 1987, il faut un line-up de départ qui tiennent la route. The Kung-Fu c’est bien comme premier titre, mais c’est surtout une démonstration technique tendant à prouver que la PC Engine est capable d’afficher des gros sprites.
Ce qu’il faut à la PC Engine, ce sont des titres emblématiques, des titres qui poutrent et qui font passer la Famicom et la Sega Mark 3 pour des consoles d’une autre époque.
Hudson a réussi un joli coup en éditant Bikkuriman World sur sa machine, qui plus est en volume 2 ! Un jeu d’action en volume 1, The Kung-Fu (car les jeux Hudson Soft étaient numérotés) et en volume 2 : un action-RPG mythique : Wonder Boy in Monster Land ! Vous vous rendez compte mes petits lapins : un jeu SEGA mega culte qui débarque sur une nouvelle console ! Cerise sur le gâteau Bikkuriman World ne reprend pas les personnages originaux mais utilise la licence d’un dessin animé très populaire au Japon, connu chez nous sous le nom de Prince Hercule.
Avec Kâto Chan & Ken Chan, numéroté volume 6, la firme à l’abeille bourdonnante renforce le catalogue de départ avec un titre complètement dingue dans le contexte feutré de 1987. Ce titre que l’on regarde aujourd’hui comme une petite curiosité japonaise du catalogue PC Engine est en fait le premier Blockbuster de la machine ! Une véritable tuerie marketing qui a fait vendre des brouettes de consoles à NEC et Hudson Soft !
Rappel des faits : la console PC Engine sort en octobre 1987, un mois plus tard, soit le 30 novembre 1987, Kâto Chan & Ken Chan déboule dans les magasins et le titre s’écoule à plus de 320 000 exemplaires rien qu’au moins de décembre. Il terminera sa carrière à près de 900 000 exemplaires vendus ! Un record pour l’époque quand on sait à quel point Nintendo domine le marché et laisse peu de respiration aux autres concurrents !
Alors une question se pose ! Et d’ailleurs même si vous ne me la posez pas, je vais y répondre : pourquoi un tel succès ?
Ben oui pourquoi et je tente d'y répondre dans cette vidéo :
Saviez-vous que Sonic devait être à la base un lapin ? C’est dingue ça ! Ils ont choisi un hérisson car ça se prêtait mieux au moteur du jeu mais bon dans l’absolu un lapin ça va quand même plus vite qu’un hérisson, non ? C’est paradoxal cette affaire !
Idem on connait tous l’histoire de la genèse de Pokemon : un petit insecte qui se promène sur le câble link reliant deux Game Boy mais ce que l’on sait moins c’est que Lippoutou a vu la couleur de sa peau virer du noir au violet pour éviter tout cliché raciste.
Dans un autre genre saviez-vous que le tour de France est une source d’inspiration pour la réalisation de Super Mario Kart ?
Saviez vous que Capcom USA a claqué des genoux craignant un procès de Mike Tyson pour une trop grande ressemblance avec l’un de ses personnages de Street Fighter 2, le boxeur M. Bison ?
Saviez-vous que l’opulente poitrine de Lara Croft est liée au fait que Toby Gard ait augmenté son volume de 150% au lieu des 50% initialement prévus ?
Hé bien ce genre d'infos, on les trouve entre autres histoires sur la naissance de jeux cultes dans un très beau livre au format carré signé à plusieurs mains.
Omaké Books nous offre un superbe ouvrage sobrement intitulé « Les grandes sagas de la Playhistoire »
A la rédaction de cet ouvrage collectif de 144 pages tout en couleurs, on retrouve Florent Gorges, Olivier Lehmann, Régis Monterrin, Raphael Lucas, Vincent Oms, Loup Lassinat-Foubert et Christophe Delpierre !
Du beau monde pour écrire de façon condensée les plus belles sagas du jeu vidéo :
- The Legend of Zelda : A Link to the Past
- Metal Gear Solid
- Tomb Raider
- Final Fantasy VII
- Super Mario Kart
- Minecraft
- StarFox
- Virtua Fighter
- WipEout
- The Witcher
- Sonic the Hedgehog
- Street Fighter
- Castlevania
- Pokémon
Simple dans son écriture (ce qui ne veut pas dire simpliste), richement illustré, c’est une entrée originale dans l’univers des jeux vidéo qui ravira aussi bien les débutants avides de connaissance que les joueurs confirmés en mal d’anecdotes et d’histoires inédites sur leurs jeux cultes.
C’est Davy Mourier, animateur emblématique de la chaîne, qui en a fait l’annonce le 1er avril dernier : l’aventure Nolife allait s’arrêter, après onze années de diffusion. Juste avant il avait fait croire que la chaîne était sauvée. Un poisson d’avril qui a refroidi les amoureux de la chaîne pas comme les autres.
Il faut dire que c’était prévisible. Nolife n’en finissait pas de mourir. Elle agonisait depuis un bon bout de temps et Sébastien Ruchet, le big boss de Nolife tenait son corps tressaillant à bout de bras. De temps en temps il y avait un soubresaut mais l’espoir d’une renaissance s’éloignait inexorablement dans un abime de pixels. Nolife connaissait des difficultés financières depuis des années, en particulier depuis 2014 et « Une crise de la publicité», qui laisse la chaîne avec une dette qu’elle traîne comme un Atari ST simple face.
Nolife a multiplié les retards de paiement, au point d’être contrainte d’engager au début de 2016 une procédure de redressement judiciaire. A l’été 2017, on pense que la chaîne est sauvée. Elle a terminé sa période d’observation et on lui laisse poursuivre son activité, notamment parce qu’il y a des perspectives d’investissement extérieur et que comme n’importe quelle boîte dans la même situation : on taille dans le vif et on vire le personnel qu’on estime non indispensable à la poursuite de l’aventure. Une expérience difficile à vivre comme on l’imagine.
Alors est-ce que Nolife, chaîne geek par excellence, a loupé le virage YouTube ? A t’elle commis l’erreur de ne pas anticiper ce changement dans la manière de consommer du contenu audiovisuel ?
Lancée deux ans après YouTube, elle aurait pu devenir grâce à ses contenus novateurs une chaîne incontournable avec plusieurs millions d’abonnés, un network réputé qui aurait dans son escarcelle des ténors de youtube. Avec Marcus, Monsieur Poulpe, Florent Gorges, Davy Mourier Benzaïe, Julien Pirou et tous les autres, il y avait un potentiel énorme.
En 2015 elle revendiquait un million de téléspectateurs par mois, on imagine donc le potentiel incroyable dont elle disposait pour exploser sur YouTube et plus tard Twitch. Ils étaient précurseurs en 2007 mais ils n’ont pas perçu que les téléspectateurs étaient devenus des viewers très sélectifs qui ne regardent que ce qui leur plaisent.
Nolife était oldschool à 101% et préférait être une chaîne TV à l’ancienne mais avec un contenu inédit. Qui plus est, je dois vous concéder que les clips J-Pop ça va un coup de temps en temps mais à un moment donné ça gonfle. A mes yeux il y en avait trop mais bon ce n’est qu’un avis personnel et puis de toute façon aujourd’hui ça ne sert plus à rien de pinailler, la messe est dite : Nolife est morte, vive Nolife !
C’est pour moi l’occasion de vous inviter à une petite séance de retroreading avec le superbe ouvrage de Florent Gorges sorti en 2012 et sobrement intitulé Nolife Story qui narre les débuts d'une fabuleuse aventure humaine. Qui plus est, il est aujourd'hui soldé à 8€ !
SEGA vient d'annoncer en grandes pompes la sortie prochaine d'une Sega Mega Drive Mini qui sera pour la première fois véritablement estampillée SEGA.
Jusqu'à présent, Sega avait concédé une licence d'exploitation de la marque Mega Drive à AtGames qui nous avait quand même pondu toute une série de Mega Drive Mini bien pourries.
Alors la grande inquiétude est venue quand Sega a rajouté qu'ils s'appuieraient sur la technologie d'AtGames pour leur future mini console.
Ceci étant dit, la dernière mouture sortie le 4 décembre 2017 n'est pas si naze que ça. C'est pas encore la version ultime mais c'est plus convenable que les précédentes minis et leurs sorties vidéo composite foireuses.
La Sega Mega Drive HD Flashback contient 85 jeux (Mega Drive, Master System, Game Gear et logiciels libres) et dispose de titres sympathiques : Sonic, Phantasy Star, Comix Zone, Decap Attack, Psycho Fox et bien évidemment : Snail Maze...
J'en avais fait la présentation à l'époque :
Alors mes petits lapins, entendons-nous bien : ça ne vaudra jamais une véritable Mega Drive avec de véritables jeux sur un bel écran cathodique ! Idem on sait tous qu'il existe des systèmes géniaux permettant d'émuler 16 987 jeux et que c'est super bien foutu. Mais bon une version mini d'une console historique ça a quand même son charme.
Ici la question est de savoir ce que vaut cette future SEGA Mega Drive Mini HD car jusqu'à présent la société AtGames est surtout réputée pour la médiocrité de ses produits : image baveuse, plastique cheap, fonctionnalités bancales, jeux moyens, etc.
Or AtGames semble avoir compris pourquoi Nintendo a écoulé 150 000 NES Mini en France : ils ont misé sur la qualité et sur une certaine cohérence éditoriale.
Ainsi dans leur version de 2017 on se retrouve enfin avec une Mega Drive Mini en HD (720p), des fonctionnalités plus sympas qu'auparavant et sélection plus cohérente : Psycho Fox & Decap Attack, la série des quatre Phantasy Star, des "Shining", etc.
Alors bien évidemment il y a encore de bonnes grosses bouses, il y a encore quelques freezes et chutes de frame rate mais globalement il y a du mieux... Et je pense sincèrement qu'avec la supervision officielle de Sega, la puissance de leur catalogue, on aura enfin droit à une véritable Mega Drive Mini en 2018.
Je vous dois la vérité... Les jeux rétro que j'ai déballé le 1er avril n'avaient pas la valeur évoquée...
Qui plus est, je vais déballer à nouveau des jeux vidéo rétro : des jeux PC Engine !
Il y a quelques temps je me suis fendu d’une vidéo où je déballais sans ménagement des jeux neufs vieux de trente ans. Cette vidéo a suscité de nombreuses réactions chez les amoureux de film plastique. On dénombre une dizaine de crises cardiaques et deux étouffements par film étirable cellofrais.
Je vous disais que ces jeux étaient hors de prix. Bien évidemment c’était faux. Avec facilité j’ai cédé à l’appel du 1er avril, date à laquelle il est de coutume de faire des blagues. Dans les milieux autorisés on appelle cela faire un poisson d’avril. Les enfants collent un poisson de papier aux dos de leurs camarades et quand la plaisanterie est découverte, le farceur s’écrie « poisson d’avril ».
Dès lors les enfants rigolent de bon cœur, certains s’esclaffent. Le poisson étant bien évidemment relié à la fête chrétienne de Pâques puisque Pâques sonne la fin du carême et la dégustation de poisson pané, de préférence ceux du capt’ain Igloo qui était un saint homme.
Mais bon on s’éloigne du sujet. Je vous disais donc que le déballage de ces jeux Commodore 64 en disquette était une bonne grosse blague car ces jeux, je les ai payés une bouchée de pain en 2017. Il faut savoir que les jeux américains du Commodore 64 se sont très mal vendus au format disquette. Il faut dire que le lecteur disquette du Commodore 64 était vraiment très lent et objectivement il n’y avait pas une différence de chargement transcendantale avec le lecteur cassette.
Beaucoup d’éditeurs ont donc produit plus de jeux disquettes que prévus et au final ils se sont retrouvés avec des stocks sur les bras.
Dans le business de l’époque les magasins et autres grossistes avaient le luxe infini de payer leur facture au bout de 90 jours et de pouvoir retourner leurs invendus. Vous imaginez le truc de dingue : vous pouviez payer votre facture au bout de 90 jours ! Aujourd’hui quand un distributeur arrive à négocier un paiement à 30 jours, on dit de lui que c’est un habile négociateur mais bon ça c’est une autre histoire… surtout quand on sait que nous pauvres consommateurs, on paye cash des jeux sans boîte, sans notice et sans support physique qui ne sont finalement que des beta versions en voie d’évolution…
Avec cerise sur le gâteau : du cash à rajouter pour avoir une armure dorée ou un sabre en acier trempé.
Bah oui avec le pack de base vous n’avez qu’un pagne et le coutelas de Rahan. Faut pas déconner non plus.
Enfin bref ces jeux Commodore 64 en disquette sont donc retournés chez leurs éditeurs au bout de 90 jours et sont restés dans un coin du hangar un sacré bout de temps.
On a comme ça beaucoup de jeux SEGA : Alien Syndrome, After Burner ou chez Capcom. Sortis à la fin des années 80, beaucoup de joueurs étaient passés sur d’autres machines, comme par exemple le superbe et magnifique Amiga ou sur console de jeux. Ces jeux ont donc été bradés et vendus à des déstockeurs qui ont eu également beaucoup de mal à les écouler.
Il n’y a donc aucune espèce de « hype » à déballer des jeux de ce type, même aussi vieux. Ils ont été produits à plus de 20 000 exemplaires minimum.
Régulièrement on voit fleurir sur la toile des « nouveaux jeux neufs ». Certains sur eBay ne s’embarrassent même de la vente au détail et publient la photo du carton qui contient des tas de jeux neufs.
Alors si sur ordinateur les tirages étaient tout de même assez rares au delà des 50 000 pièces, sur console c’est beaucoup plus fréquent. Dès lors où est la rareté d’un produit de consommation courante distribué à plusieurs milliers d’exemplaires ? Même neuf sous blister ! Car honnêtement il existe de nombreux procédé pour mettre sous emballage plastique ce type de produit. Il est d’ailleurs courant de voir des jeux en très bon état être reconditionnés sous emballage plastique. Bien sûr le vendeur sur la toile omettra de vous le signaler.
A titre personnel il m’arrive d’acheter des jeux encore emballés mais c’est surtout pour le plaisir de les déballer moi-même et de sentir cette bonne odeur de jeu neuf.
Certains m’ont mis au défi de déballer des jeux PC Engine. Et ben vous savez quoi ? Même pas peur ! J’ai dégoté Monster Maker et Götzendiener pour une poignée de yens, tout au plus 10 euros par jeu. Pour info Gotzendiener est un jeu Gainax (voir vidéo d'Alisia Dragoon sur Mega Drive) assez original sur PC Engine.
On remarque d’ailleurs des différences dans la mise sous emballage plastique, notamment dans la qualité du plastique utilisée, par exemple d’assez bonne qualité avec Monster Maker et aussi dans l’ouverture, horizontale avec Monster Maker et verticale sur Götzendiener mais également sur de nombreux jeux au format HuCard.
Méfiez-vous tout de même quand il n’y a pas de languette d’ouverture, c’est souvent du jeu reconditionné en magasin ou par une amateur équipé, même si aujourd’hui des machines d’emballage avec languette d’ouverture sont monnaie courante et assez accessibles d’un point de vue financier.
Désolé mais je pense que je vais traumatiser des collectionneurs de jeux rétro...
Nous allons déballer des jeux vieux de plus de 30 ans, en l'occurence : Forgotten Worlds et After Burner sur Commodore 64 ! Un hit de Capcom et un autre de SEGA.
Cerise sur le gâteau, il s’agit de jeux en version disquette !
Âmes sensibles s'abstenir, certaines images peuvent choquer les amoureux de jeux immaculés !
Oui je sais faire de l'unboxing de jeux vieux de plus de 30 ans c'est fou mais cela fait partie de ma thérapie pour soigner mon addiction au rétrogaming !
Sorti en 1982, le Commodore 64 a été l'un des ordinateurs les plus influents de sa génération.
Vendu entre 17 et 25 millions d'exemplaires dans le monde entier (les sources sont variées et il est difficile de s'y retrouver), le Commodore 64 a marqué les joueurs avec des titres incroyables : la série Boulder Dash, Exile, Paradroid, la série des Last Ninja, Zak McKracken and the Alien Mindbenders, Bubble Bobble, Pirates !, le fameux jeu de rôle Ultima IV: Quest of the Avatar qui a élevé Lord British au rang de grand gourou interplanétaire, le légendaire jeu de karaté IK+ et avant lui Bruce Lee, Turrican et sa suite Turrican II: The Final Fight, Defender of the Crown, Maniac Mansion, Supremacy, le clone de R-Type : Katakis, le plagiat de Super Mario : Great Giana Sisters, j'en passe et des meilleurs. Et notamment tous les hits d'arcade de Sega, Capcom, etc. souvent plutôt bien convertis (Haaa Bionic Commando et sa musique entêtante).
Les fans de C64 ne manqueront pas d'ailleurs pas de me lyncher en ne citant pas leur titre fétiche mais que voulez-vous le Commodore 64 a une ludothèque tout simplement incroyable.
Des passionnés de cette machine ont lancé il y a quelques temps une campagne de financement participatif pour donner naissance à un C64 Mini.
Certains crieront à l'opportunisme commercial à l'heure où un florilège de consoles rétro réapparaissent mais le C64 Mini, c'est aussi un projet ouvert.
Vous pouvez lancer vos propres jeux via une clé USB, vous passer du clavier virtuel en utilisant là encore un clavier USB et cerise sur le gâteau, un basic est intégré pour lancer les commandes comme à la grande époque.
Le seul défaut de cette machine c'est son joystick, tout simplement peu ergonomique et complètement désuet en terme de maniabilité. On peut heureusement brancher des bons joypads plus actuels.
Je me suis fendu d'une petite vidéo sur le sujet que je vous invite à découvrir.
Il y a quelques temps, j'avais évoqué l'argus des jeux vidéo de 1980 à 2000. Un ouvrage sorti aux éditions LVA et plus ou mois affilié à Mister Game Price.
Au préalable et en parallèle à la vidéo sur l'argus, je revenais sur deux autres publications liées aux catalogues de vente aux enchères de la maison Millon. Avec il faut le dire, des prix vertigineux (Megaman X sur Super Nintendo sous blister à 4200 €).
Lors de la sortie de la vidéo, beaucoup de personnes ont été surprises par les estimations faites dans cet argus et les débats furent vifs.
En effet 18 000 cotations de jeux - constatées lors de milliers de transactions entre amateurs et collectionneurs sur les différentes places de marché : magasins, web et ventes entre particuliers - ponctuent le guide et ne semblent pas faire l'unanimité car plusieurs mois après la sortie de ce guide, les contestations continuent à arriver.
Alors bien sûr il y a quelques imperfections et oublis (où sont passés les jeux CD-Rom PC Engine et SuperGrafx !) mais pour une première édition, cela demeure une bonne base de recensement pour celles et ceux qui veulent entamer une collection de jeux. Le guide n'ayant absolument rien d'officiel, la réalité du marché et donc de l'offre et la demande remettent complètement à plat certaines estimations, surtout pour les produits importés.
Au delà de ce guide se pose la question de la valeur des jeux vidéo rétro. Quand on voit que Coryoon sur HuCard PC Engine se négocie dans les 400 €, on se demande où tout cela va s'arrêter...
Et surtout quel avenir pour ces jeux vidéo des années 80-2000 qui finalement concernent essentiellement la génération de joueurs de cette époque et qui par nostalgie sont prêts à débourser des sommes considérables pour retrouver leurs madeleines de Proust vidéoludiques. Est-ce que ces cotations perdureront sur le long terme ?
Et si l'on va plus loin dans la réflexion, les jeux actuels PS4, Switch et Xbox One atteindront-ils un jour de telles cotations ?
Logiquement oui puisque les générations plus récentes de consoles (Dreamcast par exemple) voient le prix de leurs jeux augmenter petit à petit.
C'est ce que pensent aussi plusieurs revendeurs de jeux vidéo qui voient actuellement des personnes faire l'acquisition de jeux en double... L'un pour jouer et l'autre pour le conserver dans son emballage. Surtout pour les éditions collector. Un plaisir de la collection relativement onéreux qui côtoient malheureusement celui moins glorieux de la spéculation.
Entre collectionneurs authentiques, amoureux d'une gamme de machine et spéculateurs avisés qui font gonfler artificiellement les prix en achetant tous les titres "bankables", il devient de plus en plus compliqué de définir le juste prix d'un jeu rétro.
Alors mes petits lapins, vous le savez si vous avez regardé ma vidéo #167 consacrée aux artistes de Dragon’s Crown et la #171 célébrant les 20 ans de la Princesse Couronne, j’adore Vanillaware !
Prochainement je vous parlerai d’Odin Sphère, mais aujourd’hui on va causer de Muramasa, sorti sur console Wii en 2009 (et sur PSP en 2013).
Chose suffisamment rare pour être soulignée, le jeu Wii bénéficie d'une très belle traduction française.
Mais avant ça on va parler de Muramasa, pas le jeu mais le forgeron ! Hé oui pour une fois qu’on peut mettre en avant le savoir-faire des artisans, on ne va pas se gêner.
Alors Muramasa c’était qui ?
Hé bien l'ami Muramasa était un artisan forgeron à l'identité particulièrement trouble et un tantinet violent sur les bords, on pense qu'il y eut en fait plusieurs générations de Muramasa. Les spécialistes en recensent entre deux et huit officiellement, mais peu de documents peuvent en attester avec précision.
Ce qui est certain, c'est que le forgeron de la seconde génération fut le plus célèbre d'entre eux, un prodige capable de forger des lames d’une résistance incroyable et extrêmement tranchantes. Les récentes analyses démontrent qu'elles contenaient un taux de carbone qui oscillait entre 0,60 et 0, 79%.
La légende raconte qu’il transmettait sa violence naturelle à l'âme de ses sabres.
Selon le folklore qui entoure le forgeron Muramasa, il était connu pour avoir un caractère bien trempé. En gros fallait pas le chercher parce qu’il résolvait les problèmes façon puzzle.
La croyance dit aussi que ses sabres étaient assoiffés du sang poussant leurs propriétaires à commettre des crimes ou bien au suicide, car les Tsukumogami (qu’on pourrait traduire par des esprits) de ces lames maudites refusaient de retourner au fourreau tant qu'elles n'avaient pas fait couler le sang. Le shogun Tokugawa Muramasa les fit interdire. Mais si les lames de Muramasa étaient interdites, son art se transmettait et un bon nombre de ses apprentis lancèrent leur propre forge de katanas...
Aujourd'hui les lames de Muramasa sont exposées dans les plus prestigieux musées
Le jeu Muramasa se positionne donc dans cet environnement mystique et si vous ne connaissez pas cette petite merveille, je vous invite à cliquer vigoureusement sur le lien de cette vidéo.
Monsieur Garcin c'est avant tout l’incroyable histoire d'un artiste Marvel qui a bénéficié d'une notoriété mondiale en illustrant la couverture du #700 du magazine Spider-Man !
Alors malheureusement on ne sait pas à quoi il ressemble ce fameux Mr Garcin car il se cache derrière un masque de lutteur mexicain...
Et là vous me dites : quel rapport la PC Engine ?
Le rapport c'est que Mr Garcin a été biberonné aux jeux vidéo pendant sa tendre enfance et qu'une de ses consoles préférées n'est autre que la PC Engine dont il adorait les shoot them up !
Gate of Thunder, Spriggan, etc. ont lancé sa conversion au monde incroyable des jeux PC Engine ! Même si la Sega Master System, la Mega Drive, la Super Nintendo et l'univers des jeux d'arcade ont achevé sa formation de Jedi du retrogaming.
Si bien que ce goût prononcé pour le retrogaming et la culture des années 80/90 sont bien présents dans ses oeuvres : prenons deux d'entre-elles : Dragon Ball Z, Street Fighter, elles parlent forcément aux personnes de notre génération.
Sa technique est simple, pour ne pas dire enfantine.
Stakhanoviste du ciseau et de la colle, Mr Garcin assemble des figures mythiques de la culture populaire pour en faire une oeuvre à part entière. Point d'outils numériques pour assembler les images ou générer des effets sympas... Nan nan nan, ici tout est fait façon old school : on choisit son image, on la découpe en s'appliquant (on passe même la langue pour aider à ses concentrer) et on la colle avec son tube Uhu ou son petit pot Cléopâtre.
Certains détracteurs diront que c'est du neuf avec du vieux ou qu'il s'appuie sur le talent d'autres dessinateurs pour créer ses oeuvres mais le résultat est bluffant et interpelle notre imaginaire. Il y a une "touche" Mr Garcin qu'on ne retrouve pas chez d'autres adeptes du "découpage/collage".
Chaque dessin ou illustration n'est pas là par hasard, il y a une histoire dans chacune de ses oeuvres. Ca tombe bien car les éditions Pix'n Love ont eu la bonne idée d'éditer un livre reprenant les 100 premières oeuvres emblématiques de l'artiste. si le livre "collector" de base est abordable (49 € avec deux reproductions signées par l'artiste), l'édition "Silver" est vendue avec une oeuvre originale pour la modique somme de 4000 € !
Alors si un jour on vous enguirlande en disant : "arrête avec tes jeux vidéo, ça ne mène à rien !"
Répondez avec une indéniable sérénité : "Que nenni, figurez-vous que les jeux vidéo peuvent mener aux sommets de l'art contemporain et faire de vous un artiste reconnu et réclamé dans le monde entier..."
Vous vous demandez sans doute ce que je fiche sur Gamekyo (ou pas)...
44 ans, passionné de retrogaming et de BD, je ne suis pas forcément un bon client pour les sites d'actus jeux vidéo.
Pourtant plusieurs abonnés de ma chaîne (Gunhed TV : https://www.youtube.com/c/GunhedTV) viennent de Gamekyo et m'ont aimablement invité à venir poster mes inepties vidéoludiques ici.
Alors je vous préviens d'emblée de jeu, fan de PC Engine et d'Amiga, je parle souvent de ces bécanes mais également de vieux trucs (Neo Geo, Sega Master System, Mega Drive, Dreamcast, Arcade, etc.) en rapport avec mon âge canonique
Qui plus est mes vidéos sont "tranquille Emile", ne vous attendez donc pas à des trucs furieux où ça glousse tout le temps, avec un montage nerveux qui rend épileptique. Nan moi c'est à mon rythme, hein ^^
En tout état de cause, je vous souhaite à toute et à tous une bonne continuation et je vous dis à très bientôt.